mercredi 21 novembre 2012

Piazzolla FOR EVER ! Richard Galliano AU PRESENT !!!








Nous n’avions donc jamais assisté à un concert du Septet et de Piazzolla Forever! Et nous décidâmes en découvrant la nouvelle d’un concert à l’Olympia d’Arcachon que Richard Galliano et le Septet valaient bien le voyage à travers les Landes, d’autant qu’aujourd’hui
«… Les landes désertes
Vrai Sahara français… » de Théophile Gautier…sont aujourd’hui et en dépit des tempêtes, une belle  forêt de pins que traverse  une superbe autoroute neuve au bitume lisse …
Et ce fut Arcachon  sous un soleil tiède et délicieux
Et ce fut l’Olympia …
Parfois dans notre attachement  passionné à la musique de Richard Galliano qui en cette occasion se croise avec l’émotion profonde de celle de Piazzola, s’insinue un soupçon d’inquiétude : 
« Est-ce que cette fois ce sera encore magique ? »
…Sinon le  doute en forme  plaisanterie de notre malicieuse Sonia : « N’avez –vous pas peur de l’user Richard à force d’aller le voir ? »

Eh bien, jeudi soir, ce n’était pas le Septet initial, dont  nous avions manqué les premiers concerts.  Et dont nous écoutons les CD à satiété…




Ni Jean Marc Apap, souvent entendu dans le « sextet Bach », ni Henri Demarquette ou Rafaël Pidoux ni Jean Marc Phillips-Varjabedian, ni Hervé Sellin, jamais entendu au piano.
 Seul restait Stéphane Logerot, superbe, avec de son propre aveu avec un soupçon de gris en plus ! C’est Sébastien Surel que nous apprécions beaucoup qui tenait le premier  violon, et  au piano, , « mal accordé » selon Richard, il y avait Dimitri Naïditch…pour nous un inconnu !
Et en fait ce n’était pas non plus le programme de Piazzolla Forever (que j’avais écouté en boucle pour  « révision depuis des jours et des jours !!!)
Ce soir, la musique était une convergence intense et complexe de la mélancolie tragique, rythmée, et intensément  mélodieuse, de Piazzolla, de la puissance mélodique et magique des compositions Galliano, de ses reprises revisitées de thèmes clés, et de la plénitude allègre de Bach…(Concerto pour hautbois, je crois)
En somme « de Bach à Piazzolla en passant par Galliano », le programme et d’ailleurs le titre, des concerts du sextet …

Alors déception ?
Justement non ! car un concert de Galliano n’est jamais tout à fait le même tant la musique offerte varie en se  tissant   de toutes les créations de sa vie, ni tout à fait un autre car le son, le rythme, la mélodie, la composition dynamique de cette musique contribuent à un style unique, le style Galliano !

Et le 7ème du groupe  , le piano ? Déception ?
Non ! différent de celui d’Hervé Sellin, si je suis capable d’en juger, un peu étrange , mais non étranger  au groupe, un jeu inspiré, fougueux,  et une remarquable introduction à une pièce de Piazzolla , Invierno Porteño je crois ….
Et outre la complicité habituelle avec Sébastien Surel, j’ai ressenti de remarquables connivences entre la contrebasse et l’accordéon , un Libertango encore différent et toujours superbe , un Adios Nonino, une première pour cette formation, et une entrée dans le concert par Tango pour Claude, le thème  fil rouge de l’année ,  qui toujours saisit, tant il   exalte  la Violence de la Vie … !
Pas de Laura et Astor ? me semble-t-il, dans ce  programme : je regrette un peu car je l’aime  terriblement ce thème, mais il me semble empreint du tragique de la disparition, il a pour moi la scansion du destin,  j’y sens comme un écho des dernières œuvres des  Five tango sensations si terriblement sombres…
Or, quelle que soit sa fidélité au passé et à ses mentors aimés, toujours Richard Galliano   est repris par  la puissance du présent, des projets récents comme Bach, ou Nino Rota, des entreprises à venir,  des rencontres nouvelles… que nous attendons !
« Rien n’est passé
La vie a des feuilles nouvelles »….
Et c’est peut-être à cela que tient la fascination de sa musique…
Car il y a bien sûr l’extraordinaire beauté du son, cette virtuosité si accomplie qu’on la dirait naturelle, les doigts courant sans effort apparents sur les boutons pour un son délié, continu, parfaitement mélodique et harmonieux …
Mais il y a aussi cette puissante  vitalité, cette capacité créative, cet appétit à FAIRE de la musique (si j’osais je parlerais de POEtique de la musique),  à multiplier collaborations et rencontres, couleurs sonores, rythmes , interprétations de grandes des oeuvres ou  improvisations inspirées…
…Pour en tisser un mélange intime et un style propre, nourri de ces musiques multiples vécues intensément, assimilées, recrées..


Et c’est cette vie intense et créatrice qu’on ressent et qui explique peut-être que  le bonheur de l’écouter se renouvelle à chaque concert…
Car malgré les CD et DVD le bel objet créé demeure fondamentalement éphémère, joué dans le temps, et remis en jeu à chaque concert…
Ephémère, comme l’est tout temps de bonheur parfait, qu’il s’agisse d’une baignade parfaite ou même d’un cours parfaitement réussi !!

C’est pourquoi notre attente du rendez-vous  reste toujours un peu anxieuse …

Et je pense souvent que pour Richard Galliano, et sans doute bien d’autres artistes –pour quelques-uns que je  connais bien , je peux l’affirmer- cette remise en jeu, ne peut se faire que dans le trac et l’angoisse…étant donné  le degré de reconnaissance auquel il est parvenu….  , l’angoisse de nous décevoir et pire de SE décevoir ….

 Et se renouvelle aussi au fur et à mesure que le plaisir du concert file dans  le temps, la conscience et le vif regret  de son caractère éphémère, le refus de le voir finir …
… et le désir  et l’attente de son recommencement !

PS : je me demande souvent comment des gens peuvent parfois s’en aller avant les rappels ! Faut-il être inconscient !!!! Ou béotien !
.


dimanche 18 novembre 2012

Patriotic Instinct !!!


Flashes TV :

Emission sur le gaspillage alimentaire :
« Les yaourts…en Suisse, voyez-vous  c’est beaucoup mieux qu’en France, où pourtant tant de personnes vivent seules : on peut acheter ses yaourts à l’unité !
Est-ce à dire que l’on a vérifié que ces personnes qui vivent seules n’ont pas non plus de frigidaire pour stocker le moindre yaourt ? 
- C’est comme les médicaments, voyez vous en Angleterre…… »

Micro trottoir de gare, une classique : la panne de TGV :
-Avant c’était les RER ou les TER  et maintenant les TGV et le pire voyez-vous, c’est qu’on ne nous tient pas au courant, on ne nous dit rien… !

Hollande salue la réélection de Barak Obama :
-Croyez-vous, il signe Friendly, …Quel solécisme ! il ne sait donc pas l’anglais, les français ne sont pas doués pour les langues.
-d’ailleurs les langues vivantes en France sont enseignées en dépit du bon sens !

C’est à vous (FR 5)
Allessandra Sublé and Co…on rigole on rigole. On passe à table!   et puis pour finir, on s’éclatera d’un chanteur, un vrai coup de cœur , un chanteur qui chante en anglais !!! Comme pratiquement tous les soirs !!! Si ça vous agace, passez sur les Grand journal de C+, vous aurez …les mêmes !

Effectivement on jette trop de produits périmés pas périmés …
Effectivement il y a des pannes de TGV ….
Effectivement Hollande ne parle pas couramment anglais...
Effectivement l’enseignement des langues parfois ….

A dire vrai...

J’aime la musique américaine, d’Amérique du Sud  Et des Etats- Unis
J’aime le jazz,
J’aime même la sonorité de l’anglais-US quand il chante le blues, parfois même le contry, à 16 ans du temps que j’étais interne, je berçais en fraude et interminablement mes soirées, de Nat King Cole
J’aime le  cinéma made in USA et pas seulement  Hitchcock ou  Walt Disney (quoique je continue à prétendre en dépit des intellos qu’il a produit beaucoup de chefs d’œuvres et que Pixar encore d’ailleurs…!)
Certains photographes américains et pas seulement Weegee

Je reconnais l’efficacité de la construction  inimitable, dynamique et nerveuse, des séries américaines dont je fais souvent mon ordinaire dessert du soir …

 J’aime la langue espagnole je me régale à essayer d’en apprendre un poco (muy poco !)
J’aime beaucoup de chanteurs qui la chantent , de Paco Ibanez à Atahualpa Yupanqui

Je rêve d’Italie
 
Mais je suis excédée de l’esprit chagrin –pourtant justement bien français !-qui compare, pour dénigrer ce que l’on fait en France. Ce masochisme nationaliste m’irrite autant  en fait que le « hideux sourire de Voltaire » qui anime en permanence les multiples Guignols de nos médias,  peut-être parce que justement on ne peut s’empêcher souvent d’en sourire…

J’aime ma langue...

Nos paysages… 


Pau , octobre ...




Hossegor  16 novembre 2012






nos peintres… nos musiciens …

Je pense que notre école a souffert de différentes crises mais n’est pas si mauvaise. Quand j’entends des «originaires » comme dit Marc Perrone, qui s’expriment ( et pas toujours pour râler …!) dans une langue  pertinente et nuancée, parfois raffinée, je me dis que tout n’est pas raté dans l’intégration…
Je pense que notre système de santé à permis à ma Mère d’être dialysée pendant sept années, et à notre amie, M…,portugaise, d’être opérée et soignée…

J’aime ma langue,

notre langue,  et me réjouis de l’entendre sous différents accents avec son parfum occitan de portes qui « flambent » (comprenez qu’on claque avec bruit) ou tomates au four qui « crament »  autant qu’ avec  le joli accent d’ Angoulême(clin d’œil à mon Payou, si fier de sa langue d’Oïl)  ou d’ Angers (clin d’œil à Mathieu !)…
J’ai le souvenir que deux ans passés à l’étranger dans un pays, en fait fortement  francophone, me créèrent pourtant une frustration , le  manque de l’entendre parler familièrement ,  tout autour de moi,  sous  les colorations diverses  de ses différents accents .

Car ce que j’aime par-dessus tout, c’est la différence, je ne vois pas la nécessité de trouver systématiquement qu’il serait bon de faire comme les voisins, ni d’ailleurs qu’il serait bon qu’ils fassent comme nous !!!


Sauf peut- être payer les impôts ?

Mais je ne suis ni footballeur, ni star, ni patron d’industrie, et ça me coûterait bien des sous et bien trop de  peine de m’expatrier !




Arcachon, le 16 Novembre

Photos de Michel... 



mardi 13 novembre 2012

A réécouter : Frédéric Morando…l’OPPB de Pau , une entreprise pour la musique !

Expliquée par Frédéric Morando directeur artistique délégué
 J’ai raconté une fois notre « découverte » de l’orchestre de Pau à l’occasion de la venue de Richard Galliano , comme soliste invité .J’ai souvent regretté sur ce blog l’absence à Pau de notre musique de prédilection, celle de l’accordéon mais pas que , celle aussi du jazz, ou celle qui revêt un caractère tellement divers qu’elle se voit qualifiée de musique du monde, ou même celle qui se voit aussi étiquetée musique contemporaine pour la même raison d’éclectisme …
L’invitation de notre idole Richard G fut pour nous un démenti bien sympathique à notre a priori, même si nous eûmes bien du mal à trouver deux places au paradis qui mérita quasiment  son nom pour nous en cette soirée…
Car le fonctionnement de l’OPPB par abonnements , comme celui de la plupart des scènes nationales, même parfois celui des festivals,  n’est guère favorable aux fans vagabonds  de musique que nous sommes…
Car je mentirai en prétendant que je n’aime que l’accordéon et pas la musique symphonique, ni la musique classique. Souvent j’ai eu envie d’aller écouter Schubert , ou Bartók ou Beethoven…
Mais nous inscrire à un abonnement annuel ne fut-ce que de 5 concerts ne convient pas à notre pratique du cabotage musical : nous nous attachons à des  musiciens ou des œuvres découverts un jour, ou traqués sur le net ou en CD, comme rats attachés aux pas du Joueur de flûte de Hamel. Nous réservons des places parfois non sans peine et puis en route pour des balades prochaines ou parfois lointaines !. Je reconnais que sans doute nous passons à côté de propositions intéressantes et  nous  privons  de certaines découvertes. Mais  surtout je comprends que pour faire fonctionner un orchestre comme celui de Pau ou une institution musicale telle que nous en croisons, comme l’Astrada de Marciac , ou le festival Jazzèbre… notre fréquentation papillonne  ne constitue pas un atout…
C’est justement ce fonctionnement que Frédéric Morando explique si finement : le public de l’OPPB est le support  central du financement de l’entreprise. C’est grâce à la fidélisation de son public qu’elle peut entreprendre des projets sinon innovants (Frédéric Morando est modeste) du moins  audacieux et que je dirais idéalistes, voire politiques,  en donnant aux deux termes leur sens positif…
Proposer à tous publics la musique classique. Y compris celui qui ne sait pas le solfège ! « Proposer »… car liberté doit demeurer au public de ne pas aimer. Susciter une  rencontre le plus qualitative possible,  avec la beauté des œuvres choisies …
Idéalistes , voire un peu utopique, dit Fréderic Morando car devant viancre des  obstacles, obstacle du prix, et pire encore, celui de la « sanctuarisation » des salles de concert, lieux d’initiés aux codes réglés où certains publics risquent de ne pas se sentir  à leur place,
« Est-ce qu’il faut applaudir ? » dit-il « comment s’habiller ? » « arriver à l’heure ? » voilà peut-être les questions qui se posent à ces publics. Je me rappelle enfant la gêne éprouvée  ayant applaudi entre deux mouvements , et ma surprise ravie dans ms premières expériences d’opéras de voir des gens fort « sapés » se lever à la fin du morceau de bravoure  de leur soprano ou ténor vedette….et applaudir à tout rompre .
 Et de même aux concerts de jazz la découverte qu’on pouvait –ou devait ?- applaudir à la fin d’ un chorus…Je continue à me demander pourquoi ces applaudissements sont souvent sélectifs et sans doute codés ? Souvent le batteur, quelquefois la contrebasse, ou le piano, la trompette, les saxos  …ET rarement l’accordéon !!!!

Mais  plus encore c’est une touchante philosophie de la musique que Frédéric Morando  
esquisse pour nous  : la conviction qui est la sienne et celle de Fayçal Karoui que ce qu’il faut donner à rencontrer c’est l’émotion qu’offre la musique : « on a tous besoin d’émotion , on a tous besoin de beauté . Et la beauté de la musique pour lui est la plus touchante « parce qu’éphémère et imprévue… »



J’ajouterai que si l’émotion éprouvée devant une œuvre littéraire qui fut mon domaine de prédilection ou d’un tableau nous paraît parfois possible à renouveler puisque l’objet demeure , en revanche on ne revivra jamais l’émotion de la première lecture, ou celle de la surprise du premier regard et du sentiment puissant d’évidence de la beauté qui s’y attachait…

C’est donc avec un peu de tristesse, parce que je prends conscience de sa justesse, que j’entends Frédéric Morando remarquer  que les professeurs de français, à l’instar d’ailleurs de l’enseignement de l’histoire de l’art, savent mettre en réseau les œuvres littéraires avec l’art pictural mais jamais avec la musique…
E ce qui me concerne c ‘est vrai ! Je connais un peu d’histoire de la peinture, ou même de la photo, mais si j’ai écouté et écoute, beaucoup de musiques…je ne sais pas grand chose de l’histoire de la Musique
Je n’en connais que l’ EMOTION, poursuivie encore et encore !

En dehors de ça, écoutez cette interview ! 

Vous découvrirez en l’ écoutant racontés avec finesse et simplicité, bien des aspects passionnants de la vie , des  projets , du fonctionnement,  de  l’évolution d’une « entreprise de musique », celle d’un orchestre symphonique , le nôtre, celui de Pau !!!




PS :

Le temps qui file …

C’est le temps des « concerts  magiques ». Petit à petit, à mesure que se bâtit le concert pour nos yeux, nos oreilles et notre sensibilité,  pour nous le temps s’enfuit comme une eau qui coule entre les doigts. La richesse et la  variété même l’accélèrent : on attend la surprise mélodique du thème , et si la mélodie se disloque ou se noie dans les thèmes de chorus, on la cherche avec impatience, on savoure de la retrouver,  et tout à coup on craint que cela finisse…et puis  on sait que cela va finir. ..
Contribuent à ce temps emballé, le pouvoir d’entraînement des musiciens, la force de la mélodie qui crée attente et anticipation, et précipite le déroulement du récit. Y contribue aussi la composition des œuvres et du concert :  la variation dans les rythmes , les modalités , les mélodies,   multipliant  en quelque sorte les évènements sonores, accentue encore l’impression d’accélération du temps …






vendredi 9 novembre 2012

Les cuisines du pouvoir


Lundi jour de pluie sur la mer…L’occasion d’aller se balader dans un autre microcosme …




Nadja charlotte et moi sommes donc  allées voir

 Les saveurs du palais.

J’aime bien Catherine Frot pour l’ambiguité qu’elle sait donner à ses personnages, Jean d’Ormesson ?pas vraiment , mais dans un nouvel emploi peut-être ? et surtout un joli titre anodin…
Et encore mieux, en partage, la compagnie de Charlotte et Nadja… !!!

Au début du film, j’ai redouté de croiser les ombres de Masterchef et des Diners presque parfaits ou de la cuisine de Julie et des discours de Babette (C’est à vous)
J’ai déjà rouspété quelque part sur l’omniprésence culinaire à la TV, sous sa forme pour moi détestable, de sophistication des ingrédients avec règles du jeu façon concours…de surcroît à des heures où l’on doit quitter les délices de l’écriture, la lecture, la musique ou autres divertissements , pour se consacrer   à la tâche quotidienne et traditionnellement mulièbre (mais je dois l’avouer pas forcément chez nous) de « boutiquer » le petit en-cas du soir !
Donc au début, il me semblait retrouver la même recherche d’ingrédients plus ou moins précieux pour composer  des saveurs quelque peu inédites,  quoique se disant   inspirées de « la cuisine de Mémé »…
Puis je me suis laissée prendre au charme de Catherine Frot, ce contraste piquant et porteur de complexité, entre un visage plein et une poitrine ronde de « bonne fille » et une  silhouette sexy, élégante et mince, quoique « bien roulée »,  belles jambes sur talons aiguilles en cuisine, et ailleurs !
A la poésie  du Verbe accompagnant de la voix la création des plats , à tout ce qu’évoquent les mots et les images de cette cuisine , de terroir, de province, d’un  mélange de saveurs rêvées ou reconstruites à partir de  souvenirs d’enfance …
Aux images de certains produits au pouvoir proustien, les cèpes  à petite tête noire et ferme,  les seuls que ma mère achetait, les truffes  qu’on hume et caresse, dont on rêvait, mais qu’on achetait rarement.. à l’unité!!!
A la magie du discours littéraire du  livre précieux accompagnant en contrepoint la recréation de plats   comme objets d’art qui surprennent pour ravir …

Puis chemin faisant le charme a pris le petit goût amer d’un délice qui  se gâte …Maladie du Président, jalousie de la cuisine officielle, tensions et rivalités des hommes du palais …

Et j’ai ressenti  la malaise que je ressens  devant l’image récurrente que les films et la littérature nous offrent du pouvoir…

L’Ecole du pouvoir

L'Ecole du pouvoir





L'exercice de l'Etat

L'Exercice de l'Etat : photo Pierre Schoeller


Après un certain temps d’espoir, de projet, de construction qui nous attachent et à laquelle on croit, pour un avenir meilleur , la fêlure, l’abandon, voire la trahison, le renoncement, bref , l’eau minérale et la viande sans sauce……


Vision aussi pessimiste en ce 21ème siècle que pouvait l’être celle de Pascal, du christianisme sombre du 17ème , de la malédiction de l’humaine faiblesse impuissante à créer un monde meilleur… 
Les Illusions perdues  du Pouvoir …

De quoi décourager d’y croire ….