ABRAZO
Vincent Peirani et Emile Parisien en duo
Comme je l’ai annoncé dans un post précédent, « LE Concert », ce CD fut un des bonheurs résistants du tunnel Covid de l’automne, grâce à notre ami Jean-luc, notre remarquable pourvoyeur-disquaire, du Parvis Leclerc de Pau, aussi compétent en découvertes musicales, qu’en relations amicales par sa connaissance des goûts de ses clients.
Nous sommes
des inconditionnels de Vincent ses créations, son accordéon, qu’il accompagne
ses compagnons, parfois en une véritable orchestration, ou conduise le jeu
mélodieux et puissant de son groupe ; et nous sommes aussi des
inconditionnels d’Emile, de la pureté et l‘agilité des lignes mélodiques de ses
saxos, et du lyrisme émouvant de ses créations personnelles . Nous aimons les
entendre en concert avec de remarquables compagnons, et percevoir le jeu de
leurs enchainements…
J’avoue que
leurs solos permettent à mes oreilles imparfaites de mieux apprécier leur
« son » personnel, et d’en ressentir l’émotion spécifique.
Mais leur
duo est aussi pour moi un remarquable plaisir tant leurs sons s’enlacent et
s’embrassent en un « abrazo » saisissant ! Ce que j’aime dans ce
disque c’est y retrouver leurs deux sons, mais un peu transformés par « leur
étreinte ».
Vincent,
si remarquable toujours par la pulsation complexe avec laquelle il installe et
soutient le rythme de l’œuvre, accompagne, de manière quasi orchestrale, la ligne
parfois aérienne, presque acrobatique, lumineuse et mélodieuse, du saxo d’Emile…
mais dans Abrazo j’aime de surcroît entendre particulièrement le son et la
mélodie perceptibles de son accordéon.
Quant au
Saxo D’Emile, il « chante »avec une tendresse et une
mélancolie bouleversante, lyrique, et nous offre un « Momento »
merveilleux, qui me fait penser à l’émotion poétique que je ressens toujours en
écoutant l’Isthme de Belle Epoque !!
La
composition de l’œuvre, qu’éclaire d’ailleurs la présentation du livret, est
aussi me semble-t-il remarquablement « tissée » entre les auteurs
choisis : les « formes sculpturales » les plus
« ostensiblement jazz »des pièces d’Astor Piazzolla, comme voute de
l’ensemble, mais restituées en forme de suite, dans lesquelles s’insèrent les
compositions du duo , le Momento de Parisien, le Nouchka de Peirani et son Funky tango, et
encadrées par des œuvres pour moi inconnues mais prenantes et fort en accord avec la tonalité des deux
amis !
En
particulier Army Dreamers, (de Kate Bush, pour moi une inconnue) une « valse douce-
amère » selon la présentation du livret, qui à l’instar de la danse de « Dancers
in love » qui nous emportait à la fin de Belle Epoque, dans un final
dansant un peu nostalgique, cette valse nous emporte en final d’Abrazo, vers
une autre danse ,toutes les danses… Et Vincent Peirani et Emile Parisien, « Too
to Tango », tout pour la joie de la
musique, pour l’espoir du bonheur, en ces jours « merdics »
…Et si on
les suit, « Qu’ils nous fassent « danser à tue-tête » !!!(ADutilh
Open jazz)
Pour eux
deux, mille mercis en ce temps « bouchés »de grisailles multiples, d’être
LA, d’avoir composé et réalisé Abrazo, enregistré, acheminé, vers des lieux de
livres et de disques.
Merci aux
pourvoyeurs de musique qui nous les ont fournis…
Merci à l’auteur du livret de présentation qui pour moi contribue à l’enrichissement de l’écoute, et y rajoute le bonheur de construire des liens que je n’aurais pas reconnus. Merci à notre Ami pour sa poésie parfois enthousiaste et ses mots toujours choisis et précis, ces mots qui ouvrent des liens vers d’autres auteurs et d’autres musiques …des Liens qui m’enchantent toujours, car les rencontres au bord des chemins de musique sont l’essence et le bonheur de ma culture musicale « hasardeuse » …,
Présentation qui d’ailleurs, cocorico « langue française » se place en premier, chose assez rare, et qui mérite d’être notifiée !!!)
Merci à l’Ami Alex Dutilh, aficionado de ferias et de musiques…
Merci encore et encore, à Vincent et Emile de nous permettre l’évasion vers un horizon de musique et d’amitié, où ils convient en les faisant leurs par leurs interprétations inspirées, d’autres musiques « amies », pour la Musique du bonheur, le Bonheur de la Musique, un précieux bonheur de musique !