jeudi 31 décembre 2015

2016 !!! VOICI venu l’AN NEUF !





Je souhaite que cette nouvelle année soit plus douce, si possible, à tous ceux qui souffrent…
Dans leur corps 
ou dans leur cœur …
Ou de  misère sociale...

Je souhaite que cette nouvelle année soit favorable à ceux qui  accompagnent ma vie, mes proches, mes amours, mes amis, viatiques précieux de mon chemin…

A vous aussi, je souhaite qu’elle soit propice mes amis si virtuels et si présents …
Compagnons d’une certaine  idée des choses de la vie, qui éclairent  mon chemin de lumineuses rencontres, de connivences fugitives, mais chaleureuses, et toujours bienfaisantes….


 A vous aussi ,mes  Amis de la Musique, qui  m’offrez tant de musique jolies , émotions touchantes qui donnent à rêver ,à pleurer,  à vivre des instants intenses de beauté , à ressentir le sentiment de la plénitude,  éveillent  la curiosité esthétique et comblent  le désir de découvrir …
A vous tous, que cette nouvelle année soit propice…


Vous inspire,

ET vous permette de mettre en ŒUVRES  des bonheurs musicaux toujours nouveaux !

Et  à nous aussi, qu’elle  soit propice ! en nous permettant de les partager avec vous et d’en être les oreilles ravies ….



Que nous ayons le privilège de partager souvent ce chemin nouveau qui s’ouvre…sous le soleil insolite de cet insolite hiver !




dimanche 20 décembre 2015

France, Mère des Arts, des armes, et des lois...REGRETS...






« France, mère des arts,  des armes  et des lois… » Les Regrets de Du Bellay..


Ainsi ,il y a cinq siècles,  disait le poète…
A mon tour ce soir de la célébrer pour témoigner humblement que l’amour pour ce pays,  le mien, et les couleurs de son drapeau, ne sont pas  réservés à une équipe de Foot richement dotée, ou  à un parti  qui prétend  être le seul à défendre la civilisation française .

« France, mère des arts,  des armes  et des lois… »
« Tu m’as nourri longtemps… »
J’entends déjà les ironistes de tous poils qui aujourd’hui croissent et se multiplient, les voltairiens de comptoir, ou du Show bizz,   les pros de la dérision, qui estiment que la liberté de garder son esprit critique consiste à toujours discerner le négatif dans le positif.
                « Que la police est répressive …
                Et que la police manque de moyens !
               
                « Qu’on ne contrôle pas assez …
                Et que les contrôles décidés sont une atteinte à notre liberté !

« Que l’exécutif mène des croisades inutiles et coûteuses…des guerres quasi coloniales, des guerres d’ingérence …
                Et qu’il est insuffisant  de ne mener que des frappes aériennes limitées à la Syrie !  

Mère des Arts ?
Ouais !
Vous avez vu tous les festivals supprimés par manque de subventions ?
Et les « intermittents du spectacle », nul ne s’en soucie plus ?

Des Armes ?
Ouiii, ça champion !!! France marchand d’armes , pilier de l’économie française !

Quant aux lois !
Justice de classe ….
« Et les flics peuvent bien arrêter des suspects , ils seront relâchés demain… »
Indulgente aux puissants , rude envers le faibles …
« Et que les politiques qui légifèrent ne respectent pas la loi et jouissent parfois des décennies durant d’une « privata lex »  qui comme chacun sait se traduit par le mot privilège »

Bien sûr qu’il serait naïf  de dénier toutes ses critiques …
Mais il serait peut-être plus juste de les mettre en regard quelquefois les unes avec les autres  et prendre conscience de l’ambiguïté inhérente aux  décisions … « politiques »en particulier (puisque selon Littré sens littéraire et vieux : « habile, avisé » …..)

Je ne vois pas clair dans ce dédale
Mais tant pis…je le dis : j’aime ce pays imparfait, le mien !

J’aime sa langue
Bien que l’anglais me fascine par son pragmatisme, et que j’aimerais mieux connaître les arcanes de l’espagnol, si « roman » et si beau
J’aime le français, pour la mélodie  de sa syntaxe que d’aucun qualifie de « descendante » ,  pour la musique de l’alexandrin, pour la précision et les nuances , pour les respirations du e muet… !!!
Et je déplore avec acrimonie qu’il soit de bon ton, de ne chanter qu’en Anglais sur C à vous !
Et beaucoup ailleurs !!!

J’aime  cette langue malgré les aberrations de son orthographe que personne ne veut réformer,  ni laisser évoluer et pour… sa conjugaison si régulière et équilibrée, sa syntaxe relativement souple…

J’aime sa culture , Scapin et Figaro, Rimbaud et Modiano , Simenon  et Vargas ,Valery et Prévert ,Camus et Ionesco,….et tant d’autres, si divers

J’aime ses musiques,  celles qu’a produites cette terre,  et  celles qu’elle partage , ou qu’elle adopte ou  fait un peu  siennes , Rameau  et  Lulli, Chopin et Piazzolla , Alexandre Tharaud et Galliano , Daniel Mille , Peirani et Parisien, l’accordéon de Barboza ,  Ravel et Nino Rota ,Debussy et Offenbach,  et  les chansons de Marc Perrone, un « originaire » qui   écrit si bien des chansons pas si petites dans un français si poétique et qui les fait si mélodiquement chanter !
Et…et….
Le jazz et la java !

J’aime sa  culture
Bien que parfois elle ne soit que de Paris , Ogre Tout-Puissant qui aspire tout ce qui chante, joue, dessine,  et expose…
et joue au rugby ou au foot !  
Qui  consacre les talents et leur donne audience !  « Centre du bon goût et grand bureau des merveilles ! »
Mais   parce  qu’ aussi… Toulouse, Marciac, Tulle , Oloron , Perpignan et Junas,
et bien d’autres courageux festivals que je ne connais pas …
et les « Concerts de poche »  et les « Chemins de musique », les « Instants pluriels »,et  les festivals d’accordéon…

 J’aime ses balcons multiples sur les mers, plats et dorés, ou escarpés de roches sombre ou crayeuse, qui donnent à rêver du large …

J’aime sa liberté fût-elle relative, son égalité fût-elle imparfaite, sa fraternité même précaire et inégale…
Son école malgré ses échecs et à cause de ses  réussites
Sa sécu, ruineuse et souvent si bienfaisante …
Ses allocations chômage et son RSA insuffisants , qui ont pour faible mérite d’exister …

Du Belley ,  loin de cette terre qu’il célébrait,  en exprimait le poignant REGRET !!!
 De regrets je ne manque point …
Que trop de ses enfants soient mal aimés et mal nourris…
Que ses enfants gâtés ne cessent de râler sans nulle conscience de ce qu’elle leur offre à vivre…
Que les villes et surtout la Ville dévorent la campagne…
Qu’on y adore le Veau D’or …
Que soit  peut-être  le sien  l’idéal  de paix sociale parfois ironiquement formulé « Si  les riches acceptaient de ne pas être beaucoup plus riches et les pauvres d’être beaucoup plus pauvres »!
Que tout finisse non par des chansons- car les chansons, la musique, et l’art, sont le viatique de notre humaine route- mais par l’Amère Dérision  …

Mais je l’aime…

en désirant qu’elle soit meilleure à vivre pour TOUS,  
mais sachant que je ne peux plus y contribuer vraiment, sauf à croire en elle….avec obstination…
« France, mère des arts,  des armes  et des lois… »







lundi 14 décembre 2015

L'aurore aux doigts de rose

Un poète a dit que "l'aurore aux doigts de rose ", était une création de poète ...La preuve en est, disait-il (je cite librement ) que si l'aurore était si belle bien des gens se lèveraient pour assister au spectacle de cette beauté...
 Bien sûr il y a Colette qui raconte :"j'aimais tant l'aube déjà que ma mère me l'accordait en récompense " ...et qu' elle la laissait librement courir les bois de son pays pour assister à "La naissance du jour"...
Mais Colette est poète !
Bien sûr il y a Rimbaud :
"J'ai embrassé l'aube d'été..."
Mais c'est un poète ...

Pour ce qui me concerne, je n'aime pas me lever de bonne heure .J'aime le soir, les soirées qui ne finissent pas , le calme de la nuit venue , un peu angoissant mais si vaste...

En revanche quand la nécessité du travail  m'obligeait à  lever dans la nuit du matin, j'avoue avoir aimé arriver, après l'obscurité du trajet, parfois long quand il fallait aller en déplacement, dans l'oasis de chaleur et de lumière des lieux de travail, pleins de jeunes un peu bruyants, de rires et de cris , de sourires d'accueil...de vie  quoi!

Et aujourd'hui où la retraite nous laisse souvent le loisir d'attendre le jour levé pour nous lever à notre tour, d'autres nécessités quelquefois s'imposent  ..!
Et entre toutes les aubes grisâtres , auxquelles nous assistons,  parfois se produit une aube qui m'enchante : une aurore aux doigts de rose!!!


C'était le matin après un jour d' agoisse puis de soulagement.
Et un oiseau chantait le soleil levant...


En fait , Claude Roy n'avait pas tout à fait tort : je ne m'étais pas levée pour  célébrer l'aurore,...

C'est "cadeau" !!!




mercredi 2 décembre 2015

La trompette envoûtante d'Itamar Borochov

Impressions croisées



Michel  a écrit si bien sur la trompette d’Atamar Borochov que je ne peux que le citer :

"Outset", c'est d'abord une trompette crépusculaire. Avec des accents qui rappellent Miles Davis. Rigueur et économie de moyens. Une trompette en demi-teinte. Claire, tâtonnante, obstinée, arc-boutée sur sa ligne mélodique. Pas d'éclats ni de stridences faciles. Une trompette introspective, intimiste. La batterie et la basse posent le décor et contribuent à installer une atmosphère qui permane tout au long de l'album. Le premier morceau dure 12:42. Vers les 7 minutes, le saxo apparait. Encore plus crépusculaire que la trompette. Il s'agit moins de raconter une histoire que de donner forme à des états d'âme. La batterie contribue beaucoup à instaurer ce climat. 

A l'écoute des morceaux qui composent cet opus, une évidence m'apparait : la couleur de cet album, c'est le rouge et noir. Noir profond ; rouge intense. Sombre et lumineux. 

"Outset", sauf erreur de ma part, c'est le commencement. On pourrait le traduire par "à l'origine" ou "au point de départ". C'est en effet un premier disque. 

Souvent les différents morceaux ont une structure semblable avec des moments de dialogues intenses entre des instruments auxquels la prise de son, impeccable, donne une présence extraordinaire. Dialogues et individualités. Suivants les morceaux, la batterie ici, la basse là posent le décor. La trompette et le saxo peuvent alors s'y inscrire pour développer leur discours. Mais encore : la basse se fait souvent énigmatique. On suit la construction de son parcours comme un vrai suspense. Tâtonnements et ligne claire vont bien ensemble. On attend ce qui va se passer...

Bref ! Une expression me vient à l'esprit pour caractériser le style de cet album, c'est :"une sérénité tendue". Il me semble qu'elle traduit assez bien mon impression dominante. Donc, en conclusion : un bel album où l'on découvre une trompette avec un vrai style, mais aussi un quartet tout en nuances et finesse.

Mais,bien sûr, je ne peux m’empêcher ! d’autre part, d’exprimer ce que j’aime tant dans cette musique :


Une trompette envoûtante…

Rencontrée un jour sur mon  mur  de Facebook, ,  kaléidoscope coloré où se croisent tant d’amitiés et de musiques diverses, la trompette d’Itamar Borochov a été  pour moi un coup de foudre. Il faut dire que sa fée-marraine Facebook, était Martine Croce, avec qui  les rencontres, qu’elles soient personnelles ou musicales, s’avèrent toujours  délicieuses …
Bref,  cette première émotion s’est poursuivie grâce à Martine par l’écoute du premier CD d’Itamar, Outset, qui n’a pas démenti cette séduction première…
Décidément,  j’aime cette trompette au très beau son , très nuancée, agile et virtuose dans les aigus , profonde et filée dans les graves,  toujours harmonieuse . J’en  aime particulièrement  les très belles mélodies qu’elle déroule , toujours touchantes par une sorte de voile  de mélancolie qui en accompagne toujours  le chant….Pour moi elles connotent de vastes horizons  , étendues de terre ouvertes  à la lumière , ou  immensités de l’ Océan toujours recommencé,   qu’un poète romantique a qualifiées un jour de « campagnes pélagiennes » .
« Opening » d’ailleurs bien nommé,  est une de ces belles mélodies , et le premier morceau Pain song, évocateur aussi de mélancolie ? Pour Bigda et Ovadia, les titres, dont j’ignore le sens,  ne peuvent m’ouvrir d’ horizons de  connotations, mais j’en aime la ligne mélodique à la douceur de spleen…
De surcroît la plupart des morceaux , très longs , permettent de remarquables compositions réglant l’intervention des différents instruments  , entrées  à la trompette à laquelle vient s’enlacer le très beau saxo de Hagai Hamir, parfois si étroitement  mêlés qu’on peine à les distinguer . souvent ils se jouent des différents plans , le saxo rendant un subtil écho à la trompette…
Et toujours  saxo et trompette font place à la basse de Avri Borochov , avec un remarquable chorus dans Bgida,  et aux drums de Aviv Cohen,  d’une constante et délicate présence  et avec une belle ouverture  en duo dans Samsara….
Bref le chant de cette Trompette , si bien accompagnée par ses complices , m’enchante !!!!

Encore Michel pour conclure :




Bref ! Une expression me vient à l'esprit pour caractériser le style de cet album, c'est :"une sérénité tendue". Il me semble qu'elle traduit assez bien mon impression dominante. Donc, en conclusion : un bel album où l'on découvre une trompette avec un vrai style, mais aussi un quartet tout en nuances et finesse.

La trompette envoûtante d'Itamar Borochov

Impressions croisées...




Michel  a écrit si bien sur la trompette d’Atamar Borochov que je ne peux que le citer :


"Outset", c'est d'abord une trompette crépusculaire. Avec des accents qui rappellent Miles Davis. Rigueur et économie de moyens. Une trompette en demi-teinte. Claire, tâtonnante, obstinée, arc-boutée sur sa ligne mélodique. Pas d'éclats ni de stridences faciles. Une trompette introspective, intimiste. La batterie et la basse posent le décor et contribuent à installer une atmosphère qui permane tout au long de l'album. Le premier morceau dure 12:42. Vers les 7 minutes, le saxo apparait. Encore plus crépusculaire que la trompette. Il s'agit moins de raconter une histoire que de donner forme à des états d'âme. La batterie contribue beaucoup à instaurer ce climat. 



A l'écoute des morceaux qui composent cet opus, une évidence m'apparait : la couleur de cet album, c'est le rouge et noir. Noir profond ; rouge intense. Sombre et lumineux. 

"Outset", sauf erreur de ma part, c'est le commencement. On pourrait le traduire par "à l'origine" ou "au point de départ". C'est en effet un premier disque. 

Souvent les différents morceaux ont une structure semblable avec des moments de dialogues intenses entre des instruments auxquels la prise de son, impeccable, donne une présence extraordinaire. Dialogues et individualités. Suivants les morceaux, la batterie ici, la basse là posent le décor. La trompette et le saxo peuvent alors s'y inscrire pour développer leur discours. Mais encore : la basse se fait souvent énigmatique. On suit la construction de son parcours comme un vrai suspense. Tâtonnements et ligne claire vont bien ensemble. On attend ce qui va se passer...

Mais,bien sûr, je ne peux m’empêcher ! d’autre part, d’exprimer ce que j’aime tant dans cette musique :


Une trompette envoûtante…

Rencontrée un jour sur mon  mur  de Facebook, ,  kaléidoscope coloré où se croisent tant d’amitiés et de musiques diverses, la trompette d’Itamar Borochov a été  pour moi un coup de foudre. Il faut dire que sa fée-marraine Facebook, était Martine Croce, avec qui  les rencontres, qu’elles soient personnelles ou musicales, s’avèrent toujours  délicieuses …

Bref,  cette première émotion s’est poursuivie grâce à Martine par l’écoute du premier CD d’Itamar, Outset, qui n’a pas démenti cette séduction première…

Décidément,  j’aime cette trompette au très beau son , très nuancée, agile et virtuose dans les aigus , profonde et filée dans les graves,  toujours harmonieuse . J’en  aime particulièrement  les très belles mélodies qu’elle déroule , toujours touchantes par une sorte de voile  de mélancolie qui en accompagne toujours  le chant….Pour moi elles connotent de vastes horizons  , étendues de terre ouvertes  à la lumière , ou  immensités de l’ Océan toujours recommencé,   qu’un poète romantique a qualifiées un jour de « campagnes pélagiennes » .
« Opening » d’ailleurs bien nommé,  est une de ces belles mélodies , et le premier morceau Pain song, évocateur aussi de mélancolie ? Pour Bigda et Ovadia, les titres, dont j’ignore le sens,  ne peuvent m’ouvrir d’ horizons de  connotations, mais j’en aime la ligne mélodique à la douceur de spleen…
De surcroît la plupart des morceaux , très longs , permettent de remarquables compositions réglant l’intervention des différents instruments  , entrées  à la trompette à laquelle vient s’enlacer le très beau saxo de Hagai Hamir, parfois si étroitement  mêlés qu’on peine à les distinguer . souvent ils se jouent des différents plans , le saxo rendant un subtil écho à la trompette…
Et toujours  saxo et trompette font place à la basse de Avri Borochov , avec un remarquable chorus dans Bgida,  et aux drums de Aviv Cohen,  d’une constante et délicate présence  et avec une belle ouverture  en duo dans Samsara

Bref le chant de cette Trompette , si bien accompagnée par ses complices , m’enchante !!!!

Encore Michel pour conclure : 

Bref ! Une expression me vient à l'esprit pour caractériser le style de cet album, c'est :"une sérénité tendue". Il me semble qu'elle traduit assez bien mon impression dominante. Donc, en conclusion : un bel album où l'on découvre une trompette avec un vrai style, mais aussi un quartet tout en nuances et finesse.


lundi 23 novembre 2015

Ô saisons Ô jardineries !

Pot pourri d'Automne


Blocus sentimental! Messageries du Levant!
Oh! tombée de la pluie! Oh! tombée de la nuit!
Oh ! Le vent!...

La Toussaint, la Noël et le Nouvelle Année,..
L'hiver qui vient  Jules Laforgue
.....
Pour pleurer, ou s'enchanter du passage du temps, il y a les POETES...

 
Mais pour rappeler le passage des saisons, il y a aussi les JARDINERIES!!!!




Chrysantèmes , fleurs d'or, violet clair  demi-deuil, mauve et marron foncés de feuilles mortes,

Fleurs éclatantes chassées des maisons et des jardins pour être consacrées aux tombes et embaumer de leur âcre senteur les cimetières de Toussaint


Coupes funèbres prêtes pour les jours des morts...


Vous attendez devant le rideau de scène qu'il se lève pour l'Avent de Noël!!!!

" La Toussaint, la Noël

Et la Nouvelle Année !!!!"



La nature n'attend pas , impatiente ...

En grattant sous les feuilles tombées de l'automne
J'ai trouvé une Rose de Noël éclose...

La nature n'attend pas ...

Le temps s'en va, le temps s'en va, Ma Dame!!!  Ronsard


Crois-moi c'est bien fini jusqu'à l'année prochaine
tant les bancs sont mouillés, tant les bois sont rouillés
Et tent les cors ont fait ton ton , ont fait  ton taine...

Le temps s'en va,  le temps s'en va, Ma Dame!

Le temps non, mais nous, nous en allons ...




samedi 7 novembre 2015

A TULLE...Découverte de Christophe LAMPIDECCHIA !

Tulle  2015, ce fut pour nous merveille !
Tant nous y avons retrouvé de nos musiciens de prédilection !
Richard Galliano !...mais aussi David Venitucci , Pascal Contet ,Viviane Arnoux et François Michaud, Marcel Loeffler…et les grands anciens toujours grands, Marcel  Azzola, et Daniel Colin…
« Un nouveau »,  que nous connaissons déjà : Marian Badoï si rare ! quel dommage !

Et, comme il n’y a pas que l’accordéon  dans la vie et dans la musique, souvent ces accordéonistes furent remarquablement accompagnés et nous permirent de découvrir Pascal Basile dit Baselli, remarquable aux percus, Cédric Loeffler  à la guitare rythmique virtuose, les violons agiles du quatuor  Debussy avec Pascal Contet,le très beau violon de Mathilde Febrer, la guitare et l’ humour de Dominique Cravic ,  la voix superbe d’Annik Cisaruk avec David…
Et ces compagnons  éclairaient leur musique d’ un jour nouveau, tandis que Richard Galliano lui, seul dans le clair obscur de la vaste scène, nous  offrait un solo aussi beau que terriblement émouvant… !

Mais parfois aussi ce fut découverte absolue :  Christophe Lampidecchia !


On le découvre pour un hommage à Gus Viseur, entre ses grands aînés , Dominique Cravik et Daniel Colin, à la fois passionné, attentif à leur jeu , et porteur dans le groupe d’un dynamisme incitatif …

Et nous sommes d’emblée séduits !
Et pour renouveler cette séduction, nous avons acheté son dernier CD « Douce joie »  « Tribute to Gus Viseur »
La découverte  , c’est bien sûr d’abord , la belle sonorité de son Cavagnolo, pleine,  harmonieuse ,   nuancée, avec  une virtuosité telle qu’elle paraît naturelle ,  tantôt vivacité allègre qui convient remarquablement bien à Gus  Viseur , tantôt  mélodieuse douceur  , qui ne lui convient pas moins !


C’est ensuite un fameux choix de complices pour l’accompagner :
Bien sûr Minino Garay déjà connu de nous et admiré, Diego Imbert que nous connaissons,  sans l’avoir  assez souvent écouté jusque là, et Christian Escoudé, sa très belle guitare , dans des solos remarquables en dialogue avec Christophe…
Et bien sûr , GUS, comme le promet le titre. Et comme il se doit , les premiers morceaux sont consacrés à  faire « chanter »sa musique  à leur manière ….
Jeannette, avec une remarquable ouverture de Minino, puis la profondeur de la contrebasse,  tandis que l’accordéon développe la belle mélodie connue, puis la « Flambée Montalbanaise » avec la même  vive allégresse, et un superbe chorus de Christian Escoudé  auquel l’accordéon réplique avec virtuosité …Et puis, c’est Douce Joie , et c’est la douceur mélodieuse, teintée d’une légère mélancolie, magique !
Il y aura aussi Ombrages,  Soir de dispute et Swing valse
Mais s’intercalent, et la découverte continue,  des compositions de Christophe, parfois en collaboration avec Christian Escoudé, et une fois avec Diego Imbert et G.Garay.
Ces créations sont très belles : Viseur swing me semble un remarquable écho à Swing Valse de Gus.
Viseur Swing, swingue à mon sens remarquablement bien , et fait alterner comme les morceaux précédents de Gus,  coloration allègre vivace,  et douceur sentimentale en mineur…
Il y a Céline : j’en aime beaucoup la mélodie rêveuse d’une chanson d’amour …
Il y a Tango pour Amélie, une belle pulsation avec un thème très harmonieux …
Bravo à Christophe pour sa créativité !
Bravo aussi pour les Evening Visitors aux couleurs contrastées et à la mise en valeur de la virtuose guitare  de Christian Escoudé…
Bravo pour le final qui se souvient de Django, avec nostalgie…



Une belle musique fidèle au passé de l’Accordéon  et qui fait honneur à sa vitalité d’aujourd’hui !




jeudi 29 octobre 2015

Les" navets" de la télé : délices…!




 Roland Barthes ou Télérama ??
Navets –délices !
J’aime beaucoup Roland Barthes : il a marqué notre génération, il a analysé de manière originale et remarquable des objets que nous aimons, le texte et l’image , et les « mythologies »de notre culture .
C’est Michel qui m’en a souvent déniché et  explicité les finesses…Et parfois j’utilise ces  analyses avec une mauvaise foi malicieuse pour conforter/justifier  certains de mes  choix de vie intellectuelle avec une parfaite mauvaise foi...
C’est le cas d’une analyse qu’il fait dans  « Le plaisir du texte » concernant la relation existant entre la qualité littéraire ou morale d’un texte et la jouissance qu’on en retire en tant que lecteur, : nous avons par exemple grand plaisir à lire certains livres qui vont à l’encontre de nos valeurs , de notre éthique et de notre jugement esthétique.
Et enfoncée ans mes coussins le soir à la télé je me suis rappelé cette remarque, que j’interprète peut-être un peu à ma guise, en me délectant d’un de ces navets délicieux que ma Camile et sa sœur qualifient parfois de Télé-Bouse…en partageant ma délectation !

Pourtant, je le dis, je ne choisis pas mes programmes par simple et paresseuse divagation. Non ! je consulte Télérama, en lis les présentations, et  même, les avis donnés et la petite appréciation qui s’ensuit !
Je sais donc en connaissance de cause que je vais regarder un «  Navet » selon Télérama et même parfois un sacré Navet tout court …. !
Et dans mon fauteuil, au chaud sous mon plaid douillet…je savoure les délices de l’insignifiance des choses…
Et parfois, navet ou pas navet, j’y  trouve beaucoup à savourer :
De beaux paysages, façon France régionale pour FR3, des intrigues pleines de suspense (facile facile, ou lourd lourd !) des personnages généreux ou carrément méchants , de grand sentiments ….
L’important c’est le dosage en fait subtil, entre la tension dramatique soutenue, et l’assurance de ne pas être trahie par une surprise désagréable ,un personnage super sympa qui se révèle traître, un dénouement tragique incongru dans le genre de texte choisi.…
« Lector in fabula » , je m’implique dans l’histoire, et l’implication du lecteur dans l’histoire noue une sorte de contrat tacite qu’induit  le « genre »  de texte, et qui fait qu’on se livre en toute confiance au plaisir du texte ! Ou Pas !…
Plaisir attendu et délicieux qui fait que le temps ne dure pas mais déroule simplement le fil du récit …comme un long fleuve tranquille !
Navet Délice !
 PS :  Un petit top personnel des « délices » :
Première catégorie des séries étrangères au calibrage infaillible : ce qu’il faut de piment pour piquer l’intérêt , ce qu’il faut de garantie d’une heureuse issue de l’histoire pour jouir en toute quiétude de son déroulement, en apprécier les détours et les rebonds : Castle, Mentalist, Sherlock, Bones (un peu plus « gore »,  ce qu’il faut d’humour pour alléger la vérité sordide de la mort infligée,  Murdoch, Miss Fisher , ce qu’il faut d’ellipse pour un rythme entraînant…
Dans la même catégorie, des françaises de moins d’ellipses, mais de sérénité équivalente grâce à des personnages décalés, , Boulevard du Palais ( tranquillité un peu moins garantie) certains non crédités par Télérama, Candice Renoir, Caïn, Chef, Alice Nevers, auxquelles j’ajouterais les polars  façon FR3  aux superbes paysages ,meurtres  et secrets dans nos régions,  à Rouen, ou sur la Dune du Pila ou sur des iles bretonnes , en  Corse, sur les côtes de la Mer du Nord, ambiance feuilleton, amours agitées, secrets, et retrouvailles moliéresques : « Vous ma fiille !!!vous mon père !!! »   Flics et fliquettes aussi nettement typés, que des personnages de Commedia  del Arte...
J’y ajouterais néanmoins  un bémol très français : la propension obstinée des réalisateurs à ne pas se résoudre à faire aboutir le lent cheminement, façon carte du tendre, qui attire l’un vers l’autre les protagonistes policiers,  ou pire encore à faire mourir les héros pour conclure (on se croirait dans les films français des années 60 : noir et blanc, ascenseur pour l’échafaud au bout de la route !!!)
 Bref la tranquillité n’est pas assurée !
Chefs d’œuvre du genre : Disparue, Borderline  et en tête Profilage !!! Et l’on sombre en deuxième catégorie…
Pourquoi ne pas se contenter d’arrêter la série, qu’on pourrait alors revoir des années après, sans être irrémédiablement dérangé par la certitude TRAGIQUE,  que les héros vont mourir puis qu’on a assisté à leur disparition !
L’on pourrait ajouter à la première catégorie, et même hors classe, de petits chefs d’œuvre selon moi :
Parfois certes un peu trop recherchés : Nicolas  L e Floch
Parfois entièrement  délicieux « quoique » ou « parce que » bien écrits, de texte raffiné,  d’acteurs excellents, mais sans prétention apparente…
Les petits Meurtres d’Agatha Christie, façon Pascal Thomas, mais supérieurs en émotion et drôlerie, première version Colucchi et Duléry,et  peut-être mieux encore, finalement, la version du trio Samuel Labarthe, Blandine Bellavoir,  et Elodie Frenck….
Les adaptations de Fred Vargas par Josée Dayan, qui comme dans l’écrit original,  réussissent ce mélange exquis d’angoisse et de suspense, et de confort du déroulement, plus un usage de la langue délicieux, emprunté à  leur auteur…
Le 10 /100 série courte et d’autant plus savoureuse,
Et sans doute bien d’autres dont je ne me souviens pas pour l’instant …ou ne connais pas !

Histoires –Délices
Délices souvent partagés avec les filles (Nadja, Chacha , Camille)…

Délices .. mais pas Navets… !


Au fait qu’y a-t-il à la télé ce soir ?

lundi 19 octobre 2015

Sébastien Farge," Ségurel for ever"

Un  disque qui surprend et attire…

Il  est assez rare en littérature quand je lis « à ma guise » hors d’un cadre universitaire quelconque,  que ce soit la personne de l’auteur ( ou de l’auteure ! )qui me mène à son œuvre. J’ai aimé le Neveu de Rameau avant de connaître Diderot, Les Précieuses ridicules avant Molière , et Alcools avant Apollinaire , et Gigi avant Colette. C’est la découverte de l’œuvre qui me conduit à l’auteur et à d’autres découvertes…Et parfois d’ailleurs  sa biographie m’importe peu…
Mes découvertes musicales  si elles  sont liées parfois à des rencontres-clés de musiciens  déterminants,  aux hasards de la vie,  un Galliano , une Sonia, ou un Bruno ,  c’est la découverte de  leur musique  ,  en  concerts , Cd , voire en youtube  saisissants   qui m’engage à suivre leur son magique et à en renouveler l’écoute encore et encore  … la découverte de la personne, ce qu’on peut pressentir , apprécier, et fugitivement partager de ses qualité humaines et de sa sensibilité artistique,  découle  de cette première découverte... S’ensuit  l’admiration, l’amitié, le plaisir du partage…

Pour Sébastien Farge, j’ai ,nous avons, je crois , suivi le chemin inverse….
Nous avons d’abord  apprécié ses qualités humaines et sa compétence d’organisateur, ses choix esthétiques en affinité avec les nôtres ,  sa présence aussi  discrète que pertinente,  la justesse de son langage dans les présentations des artistes invités  , le timbre de sa voix amicale et chaleureuse ,la juste mesure du temps des mots pour dire de manière à la fois objective et personnelle leur musique, LA musique , l’Accordéon…
Et nous est venue la curiosité de sa musique !
Il faut bien l’avouer  la séduction des bruyères corréziennes de Jean Ségurel  nous était assez étrangère et nous avions peu écouté ses disque précédents que Michel, curieux de tout ou presque en la matière ,  nous avait achetés…bien sûr… !

Nous avons donc acheté son dernier CD : « Ségurel for ever »
Si Ségurel nous était un peu étranger , le titre lui, nous parlait- comme un titre pouvant se référer à  Richard Galliano- de fidélité ,  et de volonté de faire vivre à jamais ce qu’on aime et qui nous a formé…
Et ce disque , nous l’avons écouté encore et encore car il ne se livre pas à la première écoute …c’est bien pour Sébastien Farge un disque de fidélités multiples : à Jean Ségurel, au son de l’accordéon duquel il a grandi, à sa terre Corrézienne dont ce son « hante l’inconscient », à son propre Accordéon, à sa culture et son projet de Musicien, qui connaît d’autres musiques, jazz et musiques improvisées, et rêve d’échappées belles où l’on est libre d’être soi  -même !
S’ensuit un disque un peu déroutant dont l’écoute n’est pas facile  parce que s’y mêlent- avec bonheur-toutes ces motivations…
Ses quelques phrases de présentation dans le livret suggèrent qu’il débute par du Surel « revisité »,  puis s’oriente peu à peu vers des compositions personnelles…
Pour des amateurs peu avertis de Surel que nous sommes, l’écheveau des impressions me paraît plus complexe.
Il y a d’emblée pour moi une échappée personnelle  vers le Rythme, la tentation du Swing, à nous dédié..For you : « Swing for you » Création personnelle où la mélodie , fort belle , garde des accents de bal et de mélancolie…
Et tout aussi personnelle, et aussi  dédiée « For you » ,une «  Waltz », un essai de « valse musette » : un prélude grave au tempo lent, développé  par le beau piano  de Murat Ozturk, que  soudain bouscule  l’entrée de la valse allègre , façon musette , et même new musette : l’accordéon en assure avec virtuosité la belle mélodie et le rythme.
Puis « Retour aux champs », mélodie en chant mineur , qu’assure au premier plan de  l’accordéon , plaintif , comme accordé musette . Ce beau morceau, thème de Ségurel, connote pour moi,  la chanson rurale, très mélodique , mais infiniment mélancolique  d’un beau pays sauvage et boisé , et me rappelle « que dans tout pays le chant naturel de l’homme est triste , lors même qu’il exprime le bonheur…. » Chateaubriand !
Mêmes connotations dansantes et sentimentalement  en mode mineur (le piano y insiste)dans les morceaux suivants de Ségurel …".Bol  d’or," et "Marie des Bruyères"
Et je ne résiste pas au plaisir de citer le thème suivant, déroulé par Chateaubriand, « notre cœur est un instrument incomplet , une lyre où il manque des cordes et où nous sommes forcés  de rendre les accents de la joie sur le ton consacré aux soupirs »
Je ne souscris évidemment pas à cette remarque de notre Chateaubriand, que j’ai toujours trouvée un peu grandiloquente et romantico- pessimiste !
Et  d’ailleurs , un  démenti  y est tout de suite donné par le rythme endiablé de l’interprétation d’ « Une espagnole à Saint  Flour » et du final « Les Bruyères Corréziennes ».
Mais …
…Malgré la « transgression du rythme »swing, malgré l’apport de mélodies personnelles très remarquables par leur style…
 Le « Nocturne » de Sébastien Farge  , qui est le morceau du CD que je préfère, est  très beau , le piano et l’accordéon y dialoguent et méditent sur une batterie omniprésente en un chant grave et harmonieux…
….Malgré le non moins remarquable «  Aria » de Murat Ozturk…
….La tonalité d’ensemble de cette musique  reste la même ,  sans doute fidèle à Jean Ségurel. Qu’elle
 chante sur le mode du swing, de la valse , ou de l’aria, je ressens la tonalité que connotent presque tous les titres, résolument ancrés dans son  terroir , comme celle d’une mélodieuse  nostalgie champêtre…

Un hommage à une terre, un musicien, un instrument … un bel hommage de Sébastien Farge, à la fois personnel et  fidèle,  à la musique née des liens étroits entre Jean Ségurel , cette terre, et l’accordéon…





mercredi 30 septembre 2015

Tulle ,pour un festival…



Prélude….
C’est le jeudi 17 septembre, on roule vers Tulle. Le temps est médiocre, incertain. Peu importe, on va  aux Nuits de Nacre.Voiture garée, on déjeune à la Taverne du Sommelier…On rejoint l’ hôtel, Quai de la République. Autrefois , on essayait divers restaurants, on tâtonnait pour trouver des hôtels…Maintenant, pour cette année en tous cas, ce sera le même hôtel que l’an passé, et peut-être la Taverne tous les midis, et le soir à la fortune du pot …la mie câline ou autre boutique à sandwiches…y a  la queue à faire pour les concerts !


Est-ce un effet de l’âge ?  On est bien dans cet hôtel au confort lumineux, de plein pied dans le festival, où parfois on a la chance de rencontrer ces musiciens qui nous font vibrer…on mange bien à la Taverne ? On y est presque connus !!!!on se sent un peu Tulliste- des nuits de nacre…ou bien avec le temps on se sécurise par les rituels… ?
Pour la queue aux concerts,  j’aurais aimé garder l’illusion, avec mes souvenirs de jeune groupie au Zénith (ou d’accompagnatrice de groupies), queue, sandwiches et longue attente…que nous étions restés  jeunes et fous…Mais non !, un regard sur nos compagnons d’attente révèle plus de têtes chenues que de têtes blondes, en somme gens de notre génération, avec qui sans doute nous partagerions les mêmes souvenirs de musique…
Bref, un peu reposés, d’un pied léger, et l’imper dans le sac à dos…nous allons à l’ouverture du festival…
Nous aimons, j’aime depuis  l’enfance ces prémices de fête, ce qui se prépare encore tout en étant déjà là…au fond peut-être plus délicieux encore à savourer parce que le temps est suspendu, préservé de la menace de la fin prochaine…Un Avant !

Je suis contente d’en goûter encore la saveur, car j’ai parfois redouté qu’avec le temps le poids anxiogène des préparatifs n’en rompe le charme….

C’est au Magic Mirrors et alentours que se tient le rendez-vous…
Devant l’entrée , des «  casetas »d’accueil des artistes et de services de presse et sur deux longues tables en nappes blanches, des alignements de verres multicolores que des bénévoles soigneux sont en rain de remplir…Pour qui ont ces boissons festives ?



Nous entrons dans le Magic déjà largement rempli, mais où la piste centrale est encore assez dégagée pour que les enfants comme chaque année soient invinciblement attirés pour y courir avec cris de joie , en cercles ou traversant les diamètres. Bruissement des foules attendant…Et pour attendre, on attend…
Vient le temps des discours !
Je ne saisis pas le grade de ceux qui parlent , je suppose qu’ils  interviennent en ordre hiérarchique croissant. Tous pratiquent le genre du discours politique, soulignent l’importance de l’évènement, et remercient les généreux sponsors ou donateurs qui le rendent possible. Je remarque des nuances dans les destinataires concernés mais sans en comprendre les arcanes. Les styles varient,  de la liste simple à la métaphore complexe et longuement filée .Tous nous paraissent longs, un peu creux, politiques ?. Mais on se dit, il faut qu’ils soient là, les sponsors qui paient, les politiques qui soutiennent …de Musique ils ne parlent point ! Heureusement tout à coup les claquettes frénétiques de la pluie musiquent sur le toit du Mirror. On en ferme les portes , je pense à tous les verres colorés servis dehors sur les longues tables blanches
C’est alors au  tour de Sébastien Farge, directeur artistique du festival de parler…Une voix chaleureuse, et la musique entre en scène !!! avec enthousiasme , avec conviction, avec passion ,il nous présente ce festival placé le signe de Gus Viseur dont c’est le Centenaire, confié aux soins de Marcel  Loeffler qui en tiendra le Fil Rouge, ainsi qu’ aux talents d’autres héritiers magnifiques , les deux Marcel , les Joe Baselli et Daniel Colin, les Venitucci et Contet, notre "grand"Richard Galliano,  et tous ces autres accordéonistes qui vont faire vibrer les rues de Tulle pendant ces journées…
Et Sébastien tout en nous conviant au pot de l’amitié remet à Marcel Loeffler la tâche symbolique d’Ouvrir !!!!

Et se forme alors, faisant fi de l’apéro offert,  autour de la lumière et la chaleur de la scène du Magic un cercle attentif, attiré au plus près par l’accordéon de Marcel entouré de son fils à la guitare rythmique ,et de Railo Helmstetter  à la guitare solo...

 Un cercle serré mais mais détendu, attentif à laisser place aux « photographieurs » amateurs , aux enfants  aspirés par la lumière et la musique.




Car des enfants, de jeunes parents de ces enfants, des ados il y en a…il n’y a pas seulement comme parfois aux concerts de jazz les têtes chenues des gens de notre âge…




Et  c’est, en quelques mesures, comme si se formait , dans cette salle circulaire assiégée de pluie, une petite bulle dorée et pétillante de beauté, autour de Marcel, (ainsi prénommé à cause du grand Marcel Azzolla), vêtu de sombre, au centre de la scène à côté de Cédric Loeffler à la guitare rythmique, et de la contrebasse de Gauthier Laurent , tandis que s’élève sa musique délicate et soyeuse, à la ligne mélodique claire mais d’un raffinement complexe…
Et  oubliée la pluie, oubliée la lourdeur des politiques…Pour la musique ! Pour un festival, pour CE festival… !!!!