mercredi 23 septembre 2009

Jean Corti ou la voix humaine

« J’étais seul, l’autre soir, au Théâtre Français,
Ou presque seul ; l’auteur n’avait pas grand succès.
Ce n’était que Molière… »
Alfred de Musset


Nous sommes allés écouter Jean Corti , vendredi soir à Buzet. Nous étions peu nombreux Ce n’était que Jean Corti… !!!!
Il faut l'avouer, je n’attendais pas moi-même cette rencontre avec la même impatience que j’attends certains concerts, de Tur Floorizone, de Galliano, de Renaud Garcia Fons, de Bruno, ou de Philippe…Mais je me disais que Jean Corti était un grand homme, et qu’il fallait saisir la chance qui nous était donnée d’entendre le son de sa musique et de son accordéon en direct…
Lorsqu’il apparaît, un peu retenu, avec ses gestes calmes , un air de bonté, on est saisi par sa présence « humaine ». Puis pris lorsqu’il joue d’une émotion profonde : sa virtuosité évidente ne provoque aucune de ces brillances qui agacent, mais une sonorité ronde, complexe, enveloppante en même temps qu’allègre. Et c’est vrai qu’il dégage une impression fondamentale de présence, comme le font parfois des tableaux ou des photos. Sa propre présence , mais aussi celle de tous ceux qu’il a accompagnés et auxquels il redonne souffle et voix pour un moment privilégié….
Une présence qu’ aucun enregistrement C D ne saurait restituer …
Je ne lui ai qu’à peine parlé, je ne l’ai que furtivement côtoyé, mais j’ai l’impression d’avoir rencontré QUELQU’UN.


« Jean Corti, l'air de ne pas y toucher, évoque Piaf, Barbara, Brel... J'aime sa manière de se pencher sur son instrument. Est-ce parce qu'il interprète des chansons connues de tous, mais j'associe immédiatement son jeu à la voix humaine. Rarement j'ai eu ainsi la sensation que l'accordéon est chaud et que son souffle est comme une palpitation vivante. »
Michel
http://autrebistrotaccordion.blogspot.com/

samedi 19 septembre 2009

Réparations d'automne

Pluie
«
La pluie, dans la cour où je la regarde tomber, descend à des allures très diverses. Au centre c’est un fin rideau (ou réseau) discontinu, une chute implacable mais relativement lente de gouttes probablement assez légères, une précipitation sempiternelle sans vigueur, une fraction intense du météore pur. A peu de distance des murs de droite et de gauche tombent avec plus de bruit des gouttes plus lourdes, individuées. »
Francis Ponge, Le parti pris des choses, ed. Gallimard 1942

Certaines vacances ont un petit air de folie. Petites folies à dire vrai. Il ne s’agit ni d’aller aux Caraïbes ni de traverser la Manche. Juste le canal à Hossegor. Et puis le lac et puis les baïnes ,(celles de la plage, les petites « bassines » que la mer emplit quand le coefficient est élevé, l’eau y est chaude et animée d’un léger courant, délicieuse)… et puis sauter le rouleau de bord, et prendre les vagues, (à vrai dire en ce qui me concerne juste les plus petites et les plus écumeuses) .
Et aller voir le coucher du soleil, et aller à la fête et au feu d’artifice, monter au manège avec les filles comme quand on avait 15 ans. Décider de ne pas prendre la voiture pour aller au marché ou à la fête à Dax. Marcher, marcher, marcher…ou prendre son « Pégase» et passer des journées juchée sur la selle pour tous les besoins et petits projets quotidiens.

Tout ça à cause du soleil...

Dans notre région moyennement humide, le soleil ne fête pas toujours si bien l’été que cette année, alors vivre dehors, vivre dehors !!!

Et puis quand sonne la cloche de la rentrée, on se rabat dans sa maison d’hiver, les « enfants » s’en vont, et un matin un peu groggy, la cheville se fait une entorse non identifiée.
Alors commence le temps d’automne, le temps des réparations…
La cheville entrave le goût des longues marches. La maison est ternie de la fine poussière d’un été sans pluie. Le jardin a un peu résisté grâce aux arrosages parcimonieux, mais la pelouse est sèche, les roses trémières pendent, les hortensias paraissent lyophilisés, des feuilles sèches tombent un peu partout sur les terrasses et les allées…

Il fait encore très beau et clopin-clopant on profite encore d’un week end au bord du lac parmi tous les autres papis- mamies désertés, et des jeux d’ombre de la maison retrouvée…

Et puis, il pleut...
Ce temps frais est propice au ménage et tandis que la pluie tombe et illumine le toit d’ardoise voisin, la tiède odeur du repassage se mêle à la musique de Piazzolla et à l’odeur du bois dépoussiéré des meubles …

vendredi 18 septembre 2009

Réseaux, toiles et Toile

De biens belles toiles à voir sur la Toile.. www.gayola.net/toile/toile.htm

Quand j’étais prof de français, de « lettres », de pédagogie, j’ai toujours eu l’impression que j’enseignais « ce qui ne s’enseigne pas". En un sens, c’était une impression positive, car cela m’a toujours conduite à chercher des chemins de traverse pour susciter des apprentissages, et à réfléchir à cette scabreuse question : comment enseigner ce qui ne s’enseigne pas ?
Bien sûr, je n’ai pas de réponse à vous enseigner !!!
Juste des réflexions quelques peu divagatrices, entre autres une réflexion sur la notion de « réseau », ce subtil croisement de fils qui fera une « toile »…une notion qui me paraît toucher à la notion de culture …

La retraite en me permettant de vagabonder quasi paresseusement vers des centres d’intérêt divers, de construire des réseaux nouveaux mais pas tout à fait, renforce ma conviction que la construction d’une culture personnelle est davantage de l’ordre d’une mise en réseau que d’un empilement pyramidal, que ce qu’on appelle culture ressemble plus à un fragile tissage arachnéen , qu’ à un beau « meuble à tiroirs »…
"L'araignée lance d'abord un premier fil de soie dans le vent à partir d'un point élevé. S'il s'accroche quelque part, elle le tend le plus horizontalement possible. Elle parcourt ce fil en traînant un nouveau fil détendu qu'elle attache au bout du premier. Ensuite, elle retourne jusqu'au milieu du fil détendu et descend jusqu'à un troisième point d'ancrage en créant donc un troisième fil, vertical cette fois. Ces trois points forment un Y du centre duquel elle fait partir des fils "en rayon" qui vont lui permettre de localiser ses proies…." Wikipédia
fr.wikipedia.org/wiki/Toile- d'araignee
Ainsi par exemple fut un premier fil de soie lancé dans le vent, l’engouement de Michel pour l’accordéon , et s’y raccrocha le 2ème fil « détendu » de mon goût pour les musiques populaires méditerranéennes, et un 3ème fil vertical s’accrocha à Schubert, Rossini, Tartini, Offenbach, et Ravel….Et d’innombrables rayons se construisirent sur ces trois points en Y…
Mais si j’en crois un texte de Michel, pour tout réseau il faut « un support physique »…et « des personnes reliées entre elles par un intérêt commun »…
« Deux idées sont évoquées par le mot réseau :
- d’une part un support physique….
-d’autre part un ensemble de personnes…reliées entre elles par un intérêt commun et décidées à mettre en œuvre certaines finalités…
Les supports ? ce sont les concerts , ces pérégrinations périodiques vers des lieux de musiques, où l’on croise aussi des villes, des paysages et des peintres, Rouault, Soulages… ou la photo de Cartier Bresson ou de Weegee….
Ce sont les disques, cherchés, commandés , achetés, écoutés encore et encore ….
C’est le Web parcouru, épluché, cliqué et recliqué, où l’on découvre de nouvelles sonorités, de nouveaux musiciens, de nouvelles dates de concerts, et.. des gens qui pour être virtuels n’en sont pas moins des personnes avec lesquelles on se découvre des intérêts et des goût communs : pour Galliano bien sûr, mais aussi pour Renaud Garcia Fons , Pulcinella, Francis Varis , M.Tournier , Colette, Zola, Satie, Tati, Orsenna ET pour la mer, ET l’eau ET pour tant et tant d’autres choses de l’art et de la vie…
Ce sont des Maître Chronique Light, des Edith, des Ptilou, des Sister for Ever, des Elizabeth et quelques autres…Grâce à eux , les points d’ancrage se multiplient, la toile s’étend de fil en fil …de découverte en redécouverte…
Car d’après Michel, mon philosophe particulier, au réseau, il faut aussi des personnes :
« Le support physique et les personnes sont les deux faces indissociables de la réalité du réseau. Sans le support , le réseau ne serait qu’une idée, un fantasme, une intention. Sans les personnes et leurs actions , le réseau ne serait qu’un ensemble inerte de choses à gérer… »
Il y a donc des personnes dans mon réseau . D’abord « l’Autre » (Michel !!!), avec qui on cherche, on voyage, et surtout on écoute, on commente, on discute, on nuance, et on réécoute et on repart pour entendre ou pour voir…
Il y a les complices de la Toile, y compris « les contacts » divers des artistes, qui donnent des dates, des adresses, des photos
Il y a les musiciens rencontrés furtivement avant ou après le concert, et d’autres avec lesquels on échange quelques impressions , des Toucas, des Venitucci , M.Perrone ou Jean Corti, Francis Varis ou Didier Laloy.
Et certains qui sont presque des amis, qu’on essaie de retrouver régulièrement, dont on aime à suivre le trajet géographique, musical, parfois presque personnel, Bruno, Philippe, Jacques, Fabien , Jean Luc , Michel.
Il y a les copains de rencontre dont certains deviennent des « copainstoutcourt » ; on prévoit de se rencontrer, on échange dates et impressions, et références de CD, petite communauté délicieuse d’aficionados, Anne Marie, Elizabeth, André, Jean Marc, Pierre...

Il y a quelques années, les programmes officiels de l’école primaire ont intégré une rubrique « littérature ». Quels qu’aient pu être les risques d’une telle dénomination, cette innovation a eu du moins le mérite de faire entrer dans les classes un certain nombre de textes de littérature de jeunesse, que je qualifierais de vrais beaux textes de littérature (tout court).
Ces programmes d’œuvres furent assorties d’une préconisation : « construire à partir des textes conseillés « des réseaux culturels »
Et je me disais alors ce réseau, sur quel modèle doit-il se construire ? Et QUI doit le construire ? Pas le prof, pas le maître. Pas le donner tout fait comme un ensemble thématique, ou une séquence de textes d’un auteur, ou une suite programmée de spécimens d’un genre littéraire.
Ce qu’il faut c’est faire aller l’élève d’une oeuvre à l’autre, non pas au hasard, mais en cherchant un point de rencontre dans d’autres œuvres proposées.
Ce qu’il doit faire lui, le prof, c’est jeter dans le vent le premier fil fragile et ténu, voir s’il accroche quelque part, et être là toujours en support physique et en personne avec son barda de livres et d’œuvres d’art, sa bienveillance, son propre savoir, pour aider à tendre de proche en proche, de point en point, d’autres fils, d’autres fils encore…pour une membrane virtuelle mais plus solide qu’on croit…
Je laisse le dernier mot à Michel :
« Le réseau est souvent dérangeant, car il ne se conforme pas aux logiques hiérarchiques et aux règles de la communication ascendante et descendante. Il s’appuie sur des idées floues, des ajustements permanents, des hiérarchies fonctionnelles et transitoires et non statutaires ; ses frontières sont poreuses et instables. Le réseau s’accommode des structures instituées, sans s’y adapter. Un réseau comme un être vivant, apprend et évolue sans cesse : il produit de l’apprentissage expérientiel et il résulte de l’apprentissage expérientiel de ses membres. »
Tout un programme !!!

mercredi 9 septembre 2009

Les jardins de Le Nôtre





Les jardins de Le Nôtre

Je viens de relire Portrait d’un homme heureux (Eric Orsenna,Folio)

Eric Orsenna y présente le jardinier créateur du parc de Versailles et « compagnon » de Louis XIV auquel il voue l’amour de toute une vie.

J’y découvre sur le Nôtre et sur le siècle, bien des aspects qui échappaient à mes représentations stéréotypées du temps du roi Soleil. Je pensais l’époque classique asservie à la rectitude des lignes .
Certes, mais je découvre que comme celle du Parthénon, cette rectitude est rectifiée pour l’œil. Les volées d‘escaliers « adoucies » par des paliers aux proportions calculées pour le plaisir du regard. « Ici le nombre d’or s’applique. Là, Le Nôtre s’en libère pour répondre à telle ou telle contrainte du site »
Je pensais Versailles de pierre et d’or, la splendeur de ses jardins comme un somptueux écrin de verdure, massifs festonnés au premier plan, lignées d’arbres régulières au deuxième, puis la profondeur des bois comme ligne d’horizon.
Certes mais je découvre aussi l’omniprésence centrale de l’eau, des fontaines, des cascades, du grand canal….
Je pensais au grand canal comme à une vaste perspective de 23 hectares imposant sa géométrie grandiose et géométrique entre les masses des bois…
Et je découvre :
« Vingt trois hectares, aussi, du ciel d’Ile de France puisque le canal sert d’abord à refléter .Il capte le soleil pour faire plaisir au roi. Mais le soleil ne se montre pas toujours sous nos climats. Alors, faute de réalité plus noble, le canal réfléchit les nuages, la lumière, tout ce qui passe plus ou moins vite selon les vents, le pur éphémère. »

Je découvre « l’amour fou de l’eau » de ce siècle de pierres :
« Dans le jaillissement des fontaines et des cascades, il voit un reflet du bouillonnement des passions de la vie. Dans les images reflétées à la surface des étangs et des canaux et que soudain brouille le vent, il aime à se rappeler la fragilité des choses. Epris de lignes et de perspectives, rien ne le distrait mieux que ces fantaisies optiques. »
Le roi soleil veut de l’eau, de l’eau toujours plus d’eau, pour « contenter » ses fontaines ; il détourne les ruisseaux, capte les sources, détourne les rivières, recueille toutes les eaux de pluies, construit des machineries monstrueuses pour capturer les rivières.
Cette démesure, cette « ubris » dévastatrice d’un roi de droit divin, n’a rien à envier à celle que le 20ème siècle naissant mettra à « dominer » la nature.
Et je me dis que le rapport des hommes avec l’eau exprime à travers les siècles quelque chose de leur conception de la vie et du monde.

J’ai été une enfant qui ne connaissait pas l’eau courante. Un seul robinet au dessus de l’évier en pierre de cuisine fournissait l’eau de boisson et de toilette. Non, sous l’auvent, il y avait le puits où l’on puisait pour l’arrosage et les tâches domestiques, et qui trop souvent se désamorçait. Plus tard, vers 18 ans encore, dans le vieil appartement de ma grand- mère on versait de l’eau pour sa toilette dans un beau pot de faïence.

L’installation dans notre maison neuve, vers dix ans ,m’apporta l’émerveillement des baignoires et même de l’eau courante chaude que, notre ville Dax, « Acqs ville d’eaux » nous offrait à profusion chez nous au robinet, et dans toute la ville aux bornes installées à tous les coins de rues. Pour purger les canalisations et éviter que l’eau n’arrive froide ces bornes coulaient en permanence, auréolées d’un nuage de vapeur…
Je garde le souvenir délicieux de cette abondance d’eau chaude.
Quand les composantes économiques d’abord, écologiques ensuite, réduisirent puis coupèrent cette profusion, je consentis,( et quand le 21ème siècle nous prêche l’ économie je consens chaque jour)à faire un effort sur le verre à dent ,la proscription des lessives à phosphates buveuses et pollueuses d’eau, les arrosages luxueusement intempestifs, mais je ne me résigne pas à abandonner le délice des douches à profusion, (telles que l’iconographie cinématographique nous en offre de célèbres !!!), mon Versailles en somme…

Et un en un beau jour d’avril à Bordeaux, au pied de la superbe façade « classique » de La Bourse, cet autre plan d’eau qui est le miroir du ciel aquitain d’avril me semble un écho affaibli du grand canal, un grand canal d’aujourd’hui, modeste, provincial, embourgeoisé, où vont jouer les enfants…
Citations extraites de l'ouvrage d'E.Orsenna, dont je n'ai fait ici qu'une présentation personnelle et sélective, mais où l'on peut découvrir d'autres facettes passionnantes de "l'homme heureux", en particulier, son rapport avec le pouvoir politique...

mardi 1 septembre 2009

Déméter et Coré,

J’ai toujours été fascinée par la figure et l’histoire de Déméter. Au point que parfois, à l’occasion d’une quelconque inscription sur un site, j’ai pris son nom comme pseudo. En recherchant pour les filles, curieuses des légendes mythologiques, le petit bouquin d’André Bonnard Les Dieux de la Grèce,(coll. médiations, Gonthier 1963) pour la lecture du soir, je me suis prise à le relire, charmée par son écriture simple et poétique.
Et bercée par le rythme équilibré du texte, j’ai mieux compris les raisons de ma fascination pour la « bonne déesse ».
A dire vrai, j’ai presque eu un peu honte de m’être parée en toute modestie ( !!!) d’une image si flatteuse !.Bienfaisante, maternelle et généreuse, elle avait bien sûr tout pour me plaire…

Je laisse le texte vous en parler
Déesse des réalités de la terre :
Au contraire de certains dieux Olympiens, hautains, orgueilleux, égoïstes voire jaloux des hommes, la terre est son souci, ELLE EST la terre…
« Elle est la terre qui reçoit le grain dans son sein. Elle a instruit les hommes dans les travaux du blé. »

Amie du travail des hommes
« Hormis les mécréants et les paresseux, Déméter comble les hommes de ses dons. Ce n’est pas une déesse distante et jalouse, c’est une mère généreuse pour le peuple des travailleurs …elle sait que le pain est bon dans la bouche. Mais elle sait ce qu’il coûte. Elle sait la courbure de reins quand il faut moissonner à la faucille. Elle sait la fatigue des mains qui lient les javelles. »

Mère
« La maternelle Déméter chérit la fille qu’elle a eue de Zeus, Perséphone. Elle l’appelle aussi Coré, ce qui veut dire qu’elle est sa fille unique et précieuse. Une tendre amitié unit celles qu’à Athènes on appelle familièrement les deux déesses… »
Et quand le seigneur des morts lui ravit Perséphone,
« Durant des jours et des nuits, elle erre sur les routes de la terre et de la mer, interrogeant les hommes, invoquant les dieux…
Amère et lasse, elle s’assied un soir sur la margelle du puits où les femmes du village d’Eleusis viennent remplir leurs cruches…Le regard perdu dans ses souvenirs, la déesse n’est plus qu’une vieille femme recrue de fatigue et de chagrin… »

Ennemie des honneurs, familière des gens simples qui l’ont consolée,
« Elle accepte de vivre près des villageois qui l’ont recueillie, à l’écart des Dieux »

Sa fille lui fait le printemps
Quand enfin, pour quelques mois,chaque année, Hadès lui rend son enfant :
« Qu’il est doux chaque printemps, le revoir de deux déesses ! Chaque fois qu’elles se retrouvent, leur cœur déborde de bonheur, et chaque fois la terre abonde en promesses : les fleurs renaissent aux branches des arbres et les sillons se hérissent d’une tendre verdure…



la grande Coré, et les deux petites Coré:











Ecolo…
« La bonne déesse est dure pour ceux qui offensent la terre et les œuvres de la terre. Il est permis de jouir d’un bel arbre, non de l’abattre inutilement ; il est permis de se nourrir des fruits du sol, non de s’en gaver sottement… »

Tendre figure idéalisée de femme, incarnant l’amour des plantes et de la terre, les joies et le déchirement de l’amour maternel, le respect du travail et de la nature, je te salue et finalement assume d’avoir osé un jour emprunter ton nom divin !!!



Document:
Cérémonies des offrandes aux deux petites corés