C’était à la salle Nougaro vendredi 21 avril, en « co-plateau » avec Pulcinella.
…Et placé pour nous sous le signe de la
surprise et de la découverte !
Par hasard programmé en 2ème
partie d’un concert de nos amis Pulcinella, lesquels nous n’avions pas écoutés
récemment, et pour lesquels nous avions fait le voyage…
Sylvain Rifflet ?
inconnu au premier abord, mais pourquoi
pas ? parce que nous pensons que le curiosité est bonne conseillère…et que
le « hasard objectif » existe …
Et que les extraits youtube ne
manquaient pas de séduction...
Et que finalement son nom
d’ailleurs ne nous était pas totalement inconnu!
Car, déclic tout à coup, c’était Sylvain Rifflet qui dirigeait avec
Joce Mienniel l’ensemble Art Sonic qui a produit le CD Le Bal Perdu , acheté récemment parce que notre ami Didier Ithursarry y était invité, et que, encore merveille
du hasard objectif, ce disque nous avait littéralement « enchantés » !
Nous voilà donc ce vendredi
soir sans autre information …à écouter après la 1ère partie,
MECHANICS, titre énigmatique
Et surprise et découvertes
sont au rendez-vous
Un premier étonnement d’abord
, l’entrée de Sylvain en long manteau
rouge, du sens duquel nous n’avons pas alors la référence…
Puis le son du saxo ténor de Sylvain , souffle saisissant , inquiétant, un peu rauque , à la limite d’une belle dissonance , MELODIEUX…
La flûte de Jocelin Mienniel,
remarquable de finesse claire , d’un rythme qui emporte , chantante et parfois
aérienne…MAGIQUE ? comme celle du
joueur de flûte de Hamel ?
Et une belle guitare
entremêlée …
Des percus étonnantes ,
de « metals » étranges , expressives d’atmosphères …
ET décidément c’est ma saison "ostinatos", effet du hasard objectif ou
de la tendance actuelle, une utilisation poétiquie de la répétition,
Un peu obsédante , un peu
angoissante…
Mais ici débouchant in fine
et… « à temps » sur une issue heureuse, un chant de Flûte , un thème répétitif du saxo, ou une belle phrase de guitare…
Pour mon humble avis, c’est
ainsi que j’aime l’ostinato , quand il crée une montée dans l'attente –voire
l’angoisse-- presque insupportable ...
Je pense au Spleen
baudelairien :
« Quand le ciel…..
« Quand la terre…
« Quand la pluie...
« Ainsi que de esprits
errants et sans patrie qui se mettent à geindre opini—â-trement »
Mais la mécanique de
MECHANICS qui se met en marche comme un engrenage du destin( ref :Le
mécanicien du temps !) débouche sur
une envolée mélodieuse, et c’est superbe !
Il me semble qu’il y a là une
construction équilibrée où l’on ne perd jamais le fil d’Ariane.
Surprises fort agréables
d’œuvres fascinantes …
Un rien obsédantes,
Un rien étranges ,
Un rien décalées,
Un rien mélancoliques,
Mais toujours mélodieuses, d’une
certaine harmonie et d’un chant certain.
Je citerais Michel Contat (in Télérama
) :
« Toutes les compositions ont une
qualité « chantée » qui nous semble indispensable à une musique de l'âme »
Une
musique qu’on aime à réécouter encore et encore avec « ostin-ation »
Car
« reste beaucoup de poésie qui
apparait mieux à chaque écoute ».ibidem
Et
comme toute découverte entraîne d’autres découvertes, je découvre aussi
l’existence et le chant de Moondog,, la BD de Schuiten, la flûte de Jocelyn
Mienniel…
Et
je retrouve dans nos cd ,et réécoute encore et encore, le merveilleux Bal Perdu , son orchestration raffinée,
et l’écho renouvelé et transformé, d’un
passé qui chantait et dansait…et que nous aimions…
MERCI
…A SUIVRE !