mercredi 29 mai 2013

Bruno Maurice et Jacques Di Donato, Turbulences, émotion, connotations…


C’est un grand plaisir pour nous de suivre le chemin de Bruno comme si son accordéon , magique, nous entraînait  toujours vers de nouvelles aventure musicales.


Je ne sais pourquoi mais je sais avec certitude que le son de son accordéon est beau et m’émeut profondément.  S’ajoute à l’émotion esthétique le plaisir de l’amitié, de partager non seulement sa musique, mais  aussi le plaisir de parler avec  lui de sa musique, ou  de la musique…ou de parler avec lui et Eléonore de ce que nous aimons…

Et depuis quelques concerts,  la rencontre à ses côtés de Jacques Di Donato pour un duo d’anches libres est un surcroît de plaisir, avec la découverte de la sonorité magnifique de la clarinette de Jacques, de son humour et de sa fantaisie malicieuse…


C’est pourquoi la création de son concerto  Turbulences, un nom à la fois suggestif et énigmatique, avec justement Jacques Di Donato, et l’orchestre des Symphonistes d’Aquitaine,  vendredi dernier, ne pouvait que susciter notre vive curiosité et nous attirer à Marmande, malgré la pluie (bof), la route (bah ! pas tout à fait 200 km !), le mal au dos (faut pas s’écouter !)
Le temps pluvieux, le petit vent gelé qui soufflait devant le théâtre n’a pas suffi à refroidir notre enthousiasme. D’autant que dès l’entrée dans la salle on a croisé son sourire et échangé quelques  mots…

 Et voilà qu’on  retrouve en fait, dans un premier temps , divine surprise, le duo !


Un vrai délice,  leur duo : le jeu des deux instruments,  le jeu  complice entre les deux amis musiciens, le jeu de la mélodie qui se dérobe derrière les inventions qui explorent les possibles des deux instruments,   pour réapparaître, entre deux métamorphoses, plus délicieuse que jamais :
L’écho de Piazzola avec le thème de  Maria de Buenos Aires.
 Le charme et le rythme de Tuveri avec la valse à Hum.
 Et les Nuages, « J’aime les nuages, les merveilleux nuages », les Nuages de Bruno…qui montent, qui montent, et éclatent dans une profusion de notes au désordre harmonieux. L’homme qui marche de Jacques, l’homme du Morvan qui marche, qui marche, lent et posé dans un paysage aux couleurs à la Corot, mais parfois s’emballe  ….

Et le « Slap » une « technique de jeu instrumental qui permet de produire des sons percussifs sur un instrument non prévu pour cela à la base( Wikipédia ), qui n’est qu’un « Non Slap » d’après Jacques , une merveille de recherche de bruits qui se font sons et protestent à leur guise contre les contraintes formelles, s’en libèrent pour mieux chanter….
Nous connaissons un peu les thèmes , le plaisir est de les retrouver , mêmes, et différents à la fois , d’écouter les mots de Jacques, qui racontent le marcheur du Morvan, et le slap « moqué », le plaisir est de laisser monter en nous les connotations , et de sentir les connivences qui s’instaurent entre les musiciens et avec nous….

Puis voilà Turbulences !
Plus encore que pour les morceaux du duo, je ne peux qu’exprimer mon impression d’ensemble, qui reste lorsque s’estompe le souvenir précis du déroulement de la musique…
Le 1er mouvement , évoque pour moi  les mots « insolite » , « extraterrestre » :
Légers, perdus comme dans  l’air, « bruits » précieux, que les doigts et le souffle inspirés changent en sons délicats…
« Romantique »  par la montée « Pathétique » et progressive jusqu’à l’éclatement orageux !
Puis le thème « tango », accents « piazzolliens » , mélodiques , éclatants, au tragique harmonieux….
Puis les « Turbulences », profusion et foisonnement de sons raffinés et inaccoutumés jusqu’au retour puissant du thème mélodique…

Impressions et connotations, fortes mais  éparses que je ne situe plus très bien dans la durée de l’œuvre…

Mais le mot –clé final pour exprimer mon impression peut-être serait « composition » …La turbulence,le désordre apparent, me paraissent être  l’effet d’une composition raffinée et rigoureuse, un désordre ordonné, qui produit paradoxalement une sorte d’ harmonie et une émotion esthétique puissantes, comme le désordre d’un jardin anglais , ou comme une œuvre surréaliste à la Breton , « où la beauté sera convulsive ou ne sera pas »…

Le mot –clé final finalement c’est : MAGNIFIQUE !!!!









lundi 27 mai 2013

Ma mère, une femme moderne




Elle était née il y a un peu plus de cent ans, et sans doute était-elle  représentative des femmes de son époque, qui tâchèrent de se construire sans « Querelle »entre Anciens et Modernes, entre  credo de la modernité et respect des valeurs transmises par leurs parents…
 Moderne, on peut dire je pense qu’elle l’était…
Elle l’était par un  féminisme bien à elle. Peut-être en partie hérité de sa  mère basque, - habituée à un certaine forme de matriarcat, et en outre à se débrouiller de ses nombreux frères et sœurs, à travailler tôt et beaucoup …Ma grand mère Julie avait aussi par nécessité appris à vivre indépendante, pendant le long service militaire de mon grand père, que la guerre en outre prolongea de cinq bonnes années…Cheminot « roulant », il continua d’être assez souvent absent…et permit d’autre part à sa femme par les « coupons » offerts par la Compagnie du Midi de voyager de son côté, ce qu’elle ne se priva pas de faire…
 De langue maternelle basque, elle apprit à parler français mais demeura analphabète pour l’écrire, même si elle se débrouilla à apprendre à en lire assez pour lire « Nous deux » et « Confidences » et des livres sur des femmes politiques qui la fascinaient. Savoir, être instruite était son rêve…
Elle poussa ma mère à faire des études, le bac d’abord au lycée de jeunes filles (super bourgeois) de Bordeaux, puis une licence d’histoire à la Faculté des lettres …
De cette ouverture  culturelle , d’une époque où le travail était abondant pour qui aimait à risquer des choses nouvelles…  où  il représentait pour les femmes une clé pour l’autonomie, ma mère tira la conviction forte qu’il fallait qu’une femme soit éduquée à l’égal des hommes pour vivre mieux sa vie sociale et personnelle, et surtout   qu’elle ait un travail pour demeurer indépendante…
C’est ainsi qu’elle nous éleva dans le culte de la réussite scolaire, et au-delà, du savoir qui rend la vie meilleure (!!!) et les femmes plus libres.
Moderne ma mère  l’était, par sa   foi profonde dans le progrès  humain, que même les souffrances de la guerre ne put altérer, que ce progrès  se décline, en progression sociale, en progrès de la condition féminine, ou progrès technique qui permettrait  le progrès social…Pour elle comme pour mon père l’instruction en était le facteur…La prise de conscience que peut-être ce progrès n’existait pas fut un des chagrins des dernières années de sa vie …
Moderne était son  désir de jouer son rôle social d’éducatrice. Elle travaillait beaucoup et ne comptait pas sa peine, aimait à aider qui en avait besoin pour des cours particuliers gratuits évidemment, par des prêts de livres, par des conseils. Elle tâcha de son mieux , comme la jeune institutrice suppléante qu’elle fut d’abord, de faire vivre ses écoles dans la compagne girondine, de convaincre parents et élèves de la nécessité d’y être assidus, Puis plus tard , devenue professeur de français en section commerciale,d’œuvrer à la réussite sociale de ses élèves .Nous en rencontrons encore quelques-unes , émues quand elle nous reconnaissent, et plus encore quand elles nous reconnaissent parce qu’on lui ressemble…
Elle enragea  - je le sus plus tard par ses récits- de ne pas avoir toujours eu le droit de vote …et considéra comme un événement marquant de sa vie de l’acquérir.
Plus tard, elle salua l’invention des machines qui libèrent des servitudes matérielles .Plus que toutes,  le lave- vaisselle  et  le lave- linge. Mais elle se laissait séduire aussi par de moins utilitaires, sources de plaisirs plus intellectuels : la machine à écrire qu’elle fut la première de la famille à acquérir et utiliser, et qu’elle maniait fort bien,  et l’auto, moyen  d’autonomie et d’évasion. Elle apprit à conduire, s’y acharna,  mais n’y réussit jamais très bien. Pour preuve de mon amour filial, je fus son passager fidèle ! Sa maladresse ne l’empêchait pas de réaliser son rêve, aller au cinéma et surtout aux concerts des  JMF, qui n’intéressaient pas mon père, et de m’y emmener, ce dont nous étions très fières toutes deux…Le soir pour qu’elle rentre la voiture, j’habillais les poteaux du portail avec de vieilles couvertures, pour ne pas risquer de rayer la carrosserie…
Et nous rigolions de bon cœur et de ses craintes et de l’expédient ainsi bricolé …

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Mais en même temps elle avait le goût des travaux  traditionnellement « mulièbres » ,les travaux de la vie quotidienne,  la cuisine , la couture , et le soin du linge,  et les fleurs. Elle restait attachée à une conception traditionnelle de la femme,  elle ne concevait pas une vie de femme sans maternité ( Les enfants disait-elle, c’est l’affaire des femmes ) trouvait socialement satisfaisant  que son mari soit plus intelligent qu’elle (sic) et se faisait un peu moralisante parfois pour défendre  des valeurs traditionnelles assez strictes, la morale du travail , la pudeur, le mariage, la fidélité dans le couple…elle n’admettait pas  la sexualité hors mariage !
Si bien que par  amour maternel elle dut déroger à ses principes  , autoriser pour Michel et moi un mariage à 20 ans , de peur qu’on se passe d’autorisation pour vivre ensemble,  et  accepter pour ma sœur un compagnon étranger, exilé et marié dans son pays….qu’elle aima pour l’amour qu’il portait à ma sœur, son courage  d’opposant exilé et son intelligence.
 En fait,  au-delà du respect des valeurs traditionnelles il  y av           ait en elle  quelque chose de très romantique, voire de  romanesque. Quoiqu’elle  nous préconise d’être « raisonnable », c’était son grand mot, qui nous agaçait souvent, elle était passionnée . Son idéal de bonheur était l’amour,  la rencontre de l’âme sœur, le couple pour toute une vie…
Ainsi la petite étudiante en histoire  s’éprit d’un gentil étudiant, l’épousa en tout bien tout honneur, « tomba » enceinte tout aussitôt, et dut arrêter ses études ….pour prendre un emploi d’institutrice suppléante et faire vivre son étudiant de mari qu’elle estimait plus apte qu’elle à poursuivre sa licence …Ils réalisèrent je crois leur idéal de bonheur.
De même,  s’ils écoutaient Léo Ferré et Brassens, elle écoutait aussi, et chantait,  Rina Ketty ; si elle lisait La Garçonne et Colette, elle aima toujours les histoires sentimentales. Je lui dois d’avoir lu La Mousson et Pearl Buck,  d’aimer encore Jane Eyre et Rébecca…. Et d’avoir vu avec elle Ivanhoé et Quo Vadis… !
J’ai sans doute aussi profité de son culte pour les classiques de notre patrimonine, Molière, La Fontaine, Boileau, Alphonse Daudet, dont elle savait réciter des tirades entières … On se moquait un peu,mais on se les rappelle toujours…

Telle elle était , avec ses jolis contrastes, assumant ses contradictions avec une conviction passionnée et rieuse, sans doute semblable à bien des femmes de sa génération.

Mais elle était aussi unique, c’était notre Mérotte !



dimanche 19 mai 2013

L’écume des jours, faut que je relise !


J’ai tant aimé ce livre déchirant, foutraque, et poétique . Il me semble que la poésie en était due à de subtils et constants décalages par rapport au réel. A des images aussi fantastiques qu’angoissantes comme le nénuphar né dans la poitrine de Chloé…
 Mais il recélait une tendresse violente et joyeuse , l’amour  de Colin et Chloe, l’attachement de la petite souris à son maître…je l’imaginais délicate et soyeuse, avec ses moustaches noires, et un petit œil tout rond et tout vif...
On souriait de la folie - Jean Saul Partre,  nous l’avions connue: je n’aimais pas spécialement Sartre, mais je l’avais  lu consciencieusement comme un maître obligé, je lui préférais Camus, j’osais à peine l’avouer, tant il était obligatoire à l’époque de préférer à son humanisme, « l’existentialisme »  qui est un humanisme…
On aimait la folie de musique… le piano cocktail  …
Mais bien sûr ce que j’adorais, c’était l’amour de Colin et Chloé. Un amour lumineux, comme Chloé, comme les fleurs… les fleurs qui sont parfois tragiquement des nénuphars !
  Ce qui m’angoissait, c’était ce tragique dans le bonheur humain, l’emprise inéluctable de la maladie, la vie qui se rétrécit, le souffle qui s’étouffe, la lumière qui « s’étoupe » et s’obscurcit.. et le déchirement de la mort en soi et pour  l’autre, la perte irréparable de l’amour de Chloé pour Colin, de Colin pour la souris…
Sous un ciel vide voire ricanant, comme un traqique à l’ antique , au pied d’un Christ indifférent voire mercantile…
Ce qui me bouleversait c’était la révolte impuissante de Colin, c’était le suicide déchirant de la souris dans la gueule du chat  …
Ca, c’était la marque durable laissée par ce livre dans mon souvenir.
Rien, je ne retrouve rien de ces émotions dans le film de Michel Gondry…!


Pourtant j’aimais le choix des acteurs pour les personnages
Audrey Tautou , oui , avec ce teint qui capte la lumière et l’éclat de ses yeux,  je lui trouve ce caractère lumineux que j’imagine à Chloé. Romain Duris, séducteur, et fragile, un peu décalé , oui, je trouve qu’il incarne bien Colin, enfant gâté, inconséquent en amitié et fou en amour.
Pourtant je suis une adepte convaincue de la transposition filmique des livres, je ne crie pas au scandale ni au lèse- majesté…toute histoire, tout texte qu’on  publie échappe à son auteur, existe en soi, appartient à son lecteur, et peut courir le risque d’une adaptation, recréation inspirée ou pas …
« Les textes ont le sens qu’on leur prête » telle  est ma philosophie…
Le sens prêté par Michel Gondry  à l’Ecume des jours ne m’a pas plu, c’est tout…
Simplement  j’ai trouvé ce film long , sa fantaisie gadget et sans poésie, surréaliste peut-être, mais plutôt façon Dali ou « parapluie sur table d’opération »  et surtout sans beaucoup d’émotion dans le rapport des personnages ou la composition du récit…
  
Le plus efficace,  ça a été pour moi l’ « angoisse » (au sens étymologique, resserrement qui étreint) de la maladie et de la mort , l’étau étouffant qui étreint  la poitrine , rétrécit l’ espace, étouffe la lumière…
Là j’ai trouvé prenants et angoissants les effets…je suis sortie( il s’était remis à pleuvoir, il faisait froid) fatiguée, écrasée, déprimée …mais au fond moins bouleversée qu’en achevant le livre , parce que le roman m’avait faire sourire et vibrer de tendresse, et de l’amour de ses personnages , alors que Romain Duris et Audrey Tautou, entre tous leurs gadgets, malgré leur beauté, n’ont pas réussi à provoquer en moi l’émotion de l’amour, ni donc à me faire ressentir le tragique embusqué dans le bonheur…
Quant à la petite souris… !

 Bon OK ! Il pleuvait, je n’avais pas le moral et je  vis sur le souvenir lumineux et angoissant d’une lecture d’il y a… 20 ans peut-être…. !


Promis, je vais relire, pour être honnête…Quoique…!
Je ne peux pas promettre d’aller jusqu’à l’enterrement sinistre de Chloé et encore moins au dialogue de  la petite souris et du chat !

vendredi 17 mai 2013

Galliano,Fresu, Lundgren : Mare Nostrum à La Halle aux grains




Dimanche soir, c’était à la Halle aux grains, belle salle, du monde, mais pas la foule serrée qu’on a pu y connaître pour Richard.
Une foule qui venait aussi célébrer Claude Nougaro, et soutenir une association d’accueil des handicapés.
Nous, nous venions écouter trois musiciens que nous adorons, Galliano et Paolo Fresu, et aussi Jan Lundgren, qu’en fait nous ne connaissons que dans cette formation, mais dont le son nous enchante, particulièrement quand, comme Goyone,  il chante la Mer, avec un accordéon, celui de Richard .
L’éclairage de scène était une  lumière parcimonieuse qui éclairait en clair obscur les trois interprètes  et évoquait  une atmosphère nocturne…
« Une nuit qu’on entendait la mer sans la voir… » !!!!

Mare Nostrum, comme Love Day, et Parlez-moi d’amour,  appartient pour moi aux œuvres rêveuses de Galliano…
Contrairement à Luz Negra, où nonobstant le titre, la lumière l’emporte sur l’ombre , et l’alegria de vivre sur la méditation, dans ces trois opus  la mélodie se fait grave …
« Et leur chanson se mêle au clair de lune
« Au calme clair de lune triste et beau,
« Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
« Et sangloter d’extase les jets d’eau… »  
Nous retrouvons avec délices la trompette soyeuse de Paolo Fresu, tantôt voilée, tantôt éclatante, toujours mélodique et touchante, voire déchirante, ses postures remarquables, cherchant le son au plus profond de son  souffle.


L’accordéon au son unique de Richard, allègre, nuancé, se jouant de la multiplicité des plans et des registres sonores…
Avec lesquels le piano de Lundgren, qui connote pour moi le plan infini de la mer, se mêle en nappes sonores et « marines ».
Cette mer , particulièrement ce soir dans cette lumière en clair obscur, n’est pas celle, prosaïque , des plages d’été- « composée de feux » avec  bains joyeux, bruits de voix et de cris multiples, d’éclaboussures et de plongeons, ce n’est pas non plus la mer grondeuse et rauque des tempêtes, c’est une mer calme et rêveuse, presque mystérieuse,  un peu onirique, (Sonia’s Nightmare), qui ouvre l’esprit à la méditation (Open your mind). 

C’est la Méditerranée de Paolo Fresu, qui se souvient d’Ulysse et de la « nostalgie » du retour, (« Valzer del Ritorno » pour l’épouse qui attend), des voyages aventureux d’Enée, et de la Lyre d’Orphée…

C’est une mer à mouette (Seagull) qui…
 « Parfois si tristement …crie, qu’  elle alarme au lointain le pilote »…

C’est aussi la mer aux  confins brumeux des mers du pays de Jan.


C’est une mer à la Soulages aux nuances profondes de dégradés de bleus  foncés où surgissent parfois des notes lumineuses intenses.




 Telles les  notes argentines d’une superbe interprétation d’un morceau de Monteverdi dont je ne sais pas le nom.




Si parfois y circulent  des accents d’Amérique Latine à la Jobim (Eu Nao, Existo Sem Voce, Para Jobim…) ceux-ci sont voilés de mélancolie…
La puissante vitalité  de Richard Galliano, si elle s’y  manifeste avec le merveilleux et enlevé Chat Pitre, la tendresse de Principessa, (« Pour ma fille, car toutes les filles sont des princesses ! ») c’est comme retenue, en sourdine, avec seulement la perfection d’un rythme et d’un phrasé allègre et délié (Liberty Waltz).
Des échos du passé l’habitent, contes mélancoliques de l’enfance (Ma mère  l’Oye) amours perdues des musiciens disparus (Que reste-t-il de nos amours ?) et surtout l’ombre magnifiquement fêtée de l’ami et du maître disparu, Claude, ses chansons superbement  revisitées, (Cécile et Toulouse),  et la musique composée pour lui  « Tango pour Claude » qui chante la « Violence de la vie »…


Soirée magique, sorte de rêve dont on peine à s’éveiller.
Heureusement les copains sont là, à la sortie…On partage les impressions et l’envoûtement, on plaisante, du Victoria de Jean-Marc le même (LOL) que celui de Richard, du shetland de Michel le même(LOL)  que celui de Pascal Contet,   on projette de futures rencontres, et l’on se sépare sous l’emprise d’un souvenir prenant et durable…

On se hâte, c’est le dernier métro !

lundi 13 mai 2013

Trentels …le retour !




 Cinq jours… cinq soirs de Musique Partagée!

On rentre à la maison ! 

On a roulé …
On a partagé la route…
On a défait les valises …
On a lavé le linge …

En chemin, on a fait encore un petit arrêt à la Halle aux Grains,  au bord enchanté de MARE NOSTRUM….

 On a  réécouté encore et encore Danças Ocultas… Spleen, Mare Nostrum …Régis Gizavo… Martin Lubenov….le seul lied de Schubert/ Cavanna/ Bruno… qu’on trouve sur Youtube ….

"Comme de longs échos ..."

J’ai cueilli au jardin un iris et une rose parce que  la pluie les avait abimés,
Une rose rouge et une rose blanche pour que la pluie ne les abime pas….




La vie recommence au quotidien !