Départs
pour défier confnement et séparation obligée,
Elles sont venues , notre Fille , et les
deux Petites filles ….
Sacrée journée, bonheur fragile
, à l'ombre du départ programmé
,dans le délice douloureux du présent.
Elles sont reparties …
Quand la petite voiture
blanche et rouge a tourné le coin dela rue, je l'ai senti Le Grand Trou à
l'estomac … !!!
Pourtant elles ne seront pas
si loin , 200km, deux heures de route !
Jai compris que ce n'était pas
ce départ là qui me serrait si fort le cœur …un départ qui avait l'apparence de
l'anodin mais qui ressassait l'idee du révolu …
C'étaitle souvenir intact d'un
Départ lointain , symbolique de
toutes les séparations difficiles …
Est-ce que rien ne s'oublie ,
est-ce que tout reste lové en nous, et se ravive dans les périodes difficiles
que nous traversons .
Fichue crise sanitaire !
Je ressentais mon premier départ de la maison familiale , ma première
séparation de la vie en famille pour l'Internat qui prétendait promettre un avenir brillant grâce
à l'entrée , comme major de promotion
dans une ecole plus brillante (sans doute ) que mon cher collège dans la chaleur de ma petite ville, et la
proximité de la douceur de ma famille...
bien sûr, grâce à l'Amitié
d'une autre exilée , à la Camaraderie des compagnes de classe, on s'adapte , on accepte ,les petits bonheurs quotidiens, les découvertes intellos
des cours suivis , avec le travail, comme drogue du Regret...
On accepte la beauté
découverte de la grande ville !
Mon papa , qui n'aime pas
conduire mais s'en veut sans doute de ce choix ambitieux, apprend à faire
semaine après semaine le chemin de 150km pour la rencontre d''une journée .
La grand-mère, habitante dela
grande ville, béni soit le hasard, prend le tram et vient
chaque semaine signer un registre de sortie pour deux heures , un
registre qui sans doute, sans que jamais
elle ne l'avoue, constitue son
cauchemar de quasi analphabète , et soude ainsi entre nous une complicité inaltérable
….
Nul ne sait ce qui nous
construit...
Ai-je mieux réussi ? Je
ne sais..En suis-je devenue plus forte ou plus fragile? je ne sais …
Ce que je sais, je crois,
c'est qu'on n'oublie pas !