lundi 22 février 2010

Dans ma rue

Dans ma rue , à la manière d'Elizabeth...


Dans ma rue passent peu de voitures
Car ma rue n’est pas vraiment une rue mais pas tout à fait une impasse non plus
Elle se boucle sur elle-même, comme un rond point…
Notre maison est sur la courbe intérieure droite du rond point

Mon voisin du 9 promène ses deux chiens assez tôt le matin, car un jardin c’est bien pour les chiens, mais rien ne vaut la sortie dans la rue qui se souvient du passage des autres chiens et des chats …
Ma rue, dès le beau temps, les enfants en prennent possession ,ils jouent , font du skate et du vélo
Les deux belles ados du 5 et du 25 s’accompagnent et de raccompagnent chez l’une, chez l’autre, chez l’une…. en devisant interminablement…
Car notre rue s’est rajeunie : mon voisin d’en face défie les années qui passent en jouant de l’accordéon ; il nous invite souvent à passer un moment ; nos l’écoutons, nous discutons, avant de nous quitter nous buvons un petit banyuls, parfois un thé pour la galette des rois, conversations anodines mais pleines d’intérêt, riches de sagacité.
A côte de chez lui, son voisin immédiat, un peu plus jeune, cultive son jardin tout au long du jour ; à se pencher sur ses fleurs, il a fini par être tout cassé. Mais quand il relève la tête son sourire est chaleureux et amical.
Notre voisin de gauche aussi jardine au fil des saisons, on parle au- dessus de la haie, on partage les fruits de nos arbres…
Mais tous les trois sont les derniers des fondateurs du quartier : eux, ont fait construire leurs maisons, dans cet îlot alors nouvellement loti ; ils racontent qu’autour c’étaient des champs et des prairies que le printemps couvraient de fleurs, « l’avenue » proche n’était qu’un chemin empierré.
Les autres anciens sont tous « partis « decederunt » !!! Ils sont décédés, ou ils se sont retirés près de leurs enfants ou dans des maisons de retraite , certains viennent parfois visiter ceux qui sont restés…
Leur départ nous a privés de leur sourire courtois, mais on y a gagné l’arrivée de jeunes enfants, leurs rires, leurs cris et leurs chamailleries, leurs vélos et leurs ballons….

Notre rue, les trois chats blancs la traversent furtivement
Le blanc et noir aime défier la chienne d’en face, il est le seul à la faire aboyer , un petit aboi sec et rageur….

Les jardins sont bordés de rosiers ou de cyprès, le chèvrefeuille et le jasmin escalade les lauriers de notre troisième voisin.
Dans notre rue, notre jardin se clôt d’une haute haie , et son portail rétrécit d’année en année , il nous faut lutter contre les cyprès dorés qui prospèrent…

Dans notre jardin, règnent les chats et les oiseaux, coexistence fragile mais assez réussie : ils se partagent les pots de fleurs riches en graines, et qu’on abrite parfois du gel par une toile… pour le plus grand bonheur du chat blanc qui s’ y blottit, casse nos plantes, et croît surprendre les oiseaux !



Ce gros matou grimpe à l’arbre avec l’aisance et l’élégance du félin, mais à notre connaissance n’a jamais réussi à se faire les mésanges, ni les rouges gorges, et les tourterelles donc !!!.


Dans notre rue parfois, aux alentours de la Saint Jean, on fait un repas de quartier, mais le printemps béarnais pluvieux ne nous a jamais permis de dresser sur la rue même la longue tablée du dîner, et notre voisin musicien a renoncé à l’animer de sa musique, inquiet de sa fatigue et de ne pas être à la hauteur….

dimanche 21 février 2010

Richard Galliano, come BACH !!!

Hier soir vue sur le site de Richard Galliano, une nouvelle qui illustre à mon sens remarquablement la phrase qu’il a placée en exergue de sa page d'accueil:
« Une vie réussie est un rêve d’adolescent réalisé dans l’âge mûr » (Alfred de Vigny)

J’ai lu quelque part une interview de lui où il parlait de ses débuts, de la musique classique qu’il interprétait alors.
Je n’ai jamais pu me procurer cette interprétation du concerto n°1 de Tchaïkovski dont on trouve parfois la référence , ni ce vinyl figurant dans sa discographie où il joue Ravel et Debussy , et sur la pochette duquel on le voit avec ses cheveux longs bouclés, comme Michel les portait à la naissance de notre fille…
J’ai donc lu, mais je ne sais plus où, tant à force de se balader sur le web à glaner des réflexions ou des musiques qui nous « concernent », on ne sait plus en situer les infos, que notre grand homme me pardonne si je déforme un peu ses propos, qu’il avait pris conscience lorsqu’il jouait du classique « qu’il allait dans le mur s’il suivait cette voie », qu’il voyait de remarquables interprètes ,russes en particulier, qui faisaient la manche dans le métro…
Il lui fallait donc assumer autrement ses racines , son talent , son amour de l’accordéon, et la tradition d’un instrument inséparable de sa vie, pour en vivre et vivre par lui…
Accepter avec le remarquable talent de re-création qui est le sien , de servir le talent des autres , d’être en arrière, (il le rappelle quelquefois en leur rendant hommage lors de concerts) de s’enrichir des rencontres divagatrices dont il semble avoir le génie, de passer allègrement les frontières du musette , de la chanson,du jazz, pour faire du new, du nuevo, du neuf…

En voyant la parution de son CD « Bach », je me dis, en somme maintenant qu’il peut vivre de sa musique assurément ! et vivre par elle certainement !!!, faire vivre l’accordéon si différemment, enrichi de ses odyssées musicales , riches des compagnons d’aventure rencontrés sous divers cieux , il peut s’offrir et nous offrir ce luxe somptueux d’un retour à Bach et à sa musique , à l’essence de la musique…
Heureux qui comme Ulysse…….
Nous l’attendons avec impatience


La photo ? simple « correspondance »…,

Une image de la beauté essentielle des choses.
Rien à voir avec Bach ? ni avec Galliano ?

vendredi 19 février 2010

Petites musiques.

Petites musiques du soir.Premier soir: Un bistrot, place Arnaud Bernard… "Manoeuvre"Un groupe de rap, un chanteur MC, une clarinette, une basse , une batterie, une guitare ,allez lire ici !!!
Et toujours …un accordéon
C’était un concert confidentiel, qui venait l’entendre ? des amis, la famille, des gens du quartier qui connaissent Le Communard .
C’était un concert pour le plaisir de jouer ensemble ...
Ou pour faire de la musique ensemble, car on est si près des musiciens qu’on a l’impression d’être dans la musique…
Et c’était ma foi une jolie musique, avec de beaux textes sans mièvreries ni facilités, au phrasé bien rythmé, un instrumental très présent dialoguant avec la voix, une clarinette agile et s’envolant parfois dans l’aigu avec légèreté, sans stridences inutiles..un accordéon au son moelleux et chaleureux pour de belles « entames, et le reste à l’avenant…
Bien sûr,il y a des lieux sans doute où le son est plus équilibré entre la voix et les instruments , où l’on règle longuement « les balances »…où évidemment de plus avertis que nous émettent des appréciations distinguées
Mais quel plaisir néanmoins d’être là à écouter dans la chaleur du « Communard » ,une musique que l’on trouve intéressante !
Un soir plus tard, une petite église à Croix Daurade. Le curé a chauffé mais un peu tardivement, la salle est trop peu pleine pour chauffer l’ambiance. Le concert est au bénéfice d' Haïti, par l'UNICEF.
Il y aura deux chorales une d’enfants, petite, six enfants dont deux des nôtres !!!, et une d’adultes, plus une enfant , la nôtre !!!(OUAH !!!)
Il fait froid , bien froid, mais il est bien délicieux d’entendre ces chants.
Daniel le chef de chœur, amateur et autodidacte, a une vraie présence. Les chants sont bien choisis, certains sont « rôdés » bien synchros, d’autres moins, on sent qu’il faudra les reprendre, les voix sonnent bien dans la nef, quelques-unes me paraissent très belles..
Bien sûr j’aimerais plus de chants en français, car le français chante bien aussi ,pour peu que les voix sachent le faire chanter.
Bien sûr le chœur des six enfants sonne un peu grêle,et parfois dans les chants d’adultes, il me semble percevoir un léger décalage.
Mais je ne suis pas mélomane, je n’ai pas l’oreille experte, et j’ai plaisir à être là, enveloppée de musique , émue de les entendre chanter..
Et je regrette qu’on soit si peu nombreux à partager cet humble plaisir.
Une fois encore, comme jadis je me demandais quel rôle la lecture avait dans la vie des gens, je me demande quelle est la place de la musique dans leur quotidien .
Bien sûr je vois passer nos jeunes ados, avec leurs « oreilles-prothèses », tout entiers à leur écoute, étrangers à ce qui les entoure, bien sûr je sais, il y a Internet, bien sûr il y a Myspace …et bien sûr, la radio…
Mais ce plaisir d’écouter ou de chanter ensemble ….une « petite musique" comme dit mon voisin (la sienne n'est pas à mon sens si petite) Où ??? Quand ???

Finalement, ou plutôt d’ailleurs, car c’est un autre propos, presque contradictoire , même si j’ai écrit une note qui explique que je ne suis définitivement qu’un spectateur d’art . Même si je revendique d’être simplement un amateur- écouteur de musique, j’ai fini par racheter un piano, NON !!! j’ai acheté un clavier !!!.
Je n’ai jamais bien joué et j’ai de surcroît oublié le peu que je savais…
Mais moi aussi , je m’enferme dans mes oreilles « prothésiques » et je joue, je joue, des partitions pour débutants , des airs de chanson que je retrouve, et essaie d’accompagner, des mélodies que je m’invente……
Réellement, ce n’est que mauvais,
Mais j’ai grand plaisir à produire des notes, à les entendre chanter dans ma tête, et à dire leur nom ….
J’ peux même pas dire « Petite musique »…,
J' dirai seulement « Petites notes de musique »…

mardi 16 février 2010

Lourdes « en étrange pays dans mon pays même »

Comme l’a raconté Michel, ICI,
Lourdes à deux pas de chez nous, et pourtant si lointaine, l’a toujours fasciné.
En ce début février, le soleil nous a fait croire au retour de la lumière et aux prémices du printemps ; l’envie nous a pris de voir de plus près le soleil sur la montagne, dont on sentait la neige de chez nous à l’air vif et piquant, et bizarrement c’est vers Lourdes que nous sommes allés !!!
Bizarrement, car ce village, dans sa vallée lovée dans un site sublime, s’est totalement coupé de cette beauté, en dressant de fantastiques barres d’immeubles qui masquent comme un décor de théâtre tout le décor naturel.
L’hiver, ces barres projettent une immense ombre sur la vallée déjà encaissée….et ajoute pour moi au malaise des rues aux boutiques fermées et chargées d’échafaudages.
Curieusement, j’étais justement en train de relire comme je le fais de temps en temps Au bonheur des dames (le Zola que je préfère), et je tombais en arrêt devant un immeuble qui me parut être Le Grand Bon Marché (qui servit peut-être ! de modèle à Zola ,) qu’il décrit faisant l’angle de deux puis trois rues principales , dressé dans sa démesure , encombrant le quartier de ses travaux d’agrandissement , occupant tout le pâté de maisons et voué à la vente massive et bon marché…



Du coup, au retour, je suis allée acheter un exemplaire de Lourdes et je vous livre mes découvertes de lecture :
Le point de vue de Pierre, prêtre, en passe de perdre sa foi :
«
Sur le chemin de la grotte, il fut blessé par l’acharnement des vendeuses de cierges et de bouquets, dont les bandes errantes assaillaient les passants, avec une rudesse de conquête…toutes, un paquet de cierges sous le bras, brandissant celui qu’elles offraient, poussaient leur marchandises jusque dans les mains des promeneurs… Le négoce , l’impudent négoce raccrochait ainsi les pèlerins jusqu’aux abords de la Grotte. Non seulement il s’installait triomphant dans toutes les boutiques, serrées les unes contre les autres, transformant chaque rue en un bazar ; mais il courait le pavé, barrait le chemin, promenait sur des voitures à bras des chapelets, des médailles, des statuettes, des images pieuses. De tous côtés on achetait presque autant qu’on mangeait pour rapporter un souvenir de cette kermesse sainte… »

Ce que pense le coiffeur, « républicain et libre penseur"
:
« On sentait en lui a rancune lentement amassée, aujourd’hui débordante, de la vieille ville contre la ville neuve, cette ville poussée si vite, de l’autre côté du château, cette riche cité aux maisons grandes comme des palais, où allait toute la vie, tout le luxe, tout l’argent , de sorte qu’elle s’enrichissait sans cesse, tandis que l’aînée , l’antique ville pauvre des montagnes , achevait d’agoniser…
Et quel résultat lorsqu’on songeait à la candide Bernadette agenouillée devant la grotte primitive, à toute la naïve foi, toute la pureté fervente des premiers ouvriers de l’œuvre… »
En relisant ces pages qu’un siècle sépare de nous, j’étais frappée d’y trouver les mots pour dire mon malaise …
Plus encore, mon émotion, ma profonde perplexité, en rencontrant contre toute attente au sein de cet environnement mercantile, voué au dieu du commerce, des manifestations saisissantes de foi, une femme en suppliante, profondément abîmée dans sa prière, agenouillée à même le sol froid de la promenade, au pied de la statue de Notre Dame.
Ou ces gens, simplement assis, les mains croisées sur leur genoux, au plein vent devant la grotte, et priant, récitant des litanies …
Et pour cette émotion, les mots de Zola encore, sublimant poétiquement la procession du soir :
« Cela commença par quelques cierges, çà et là, qui brillèrent : on aurait dit des étincelles brusques , trouant l’obscurité, au hasard ;le nombre s’en accrut rapidement ; des îlots d’étoiles se formèrent ; tandis que sur d’autres points, des traînées , des voies lactées coulaient, au milieu des constellations . C’étaient les trente mille cierges qui s’allumaient un à un, de proche en proche…, roulant d’un bout à l’autre de la promenade les petites flammes jaunes d’un brasier immense.
« Oh ! Pierre, que c’est beau ! murmura Marie. On dirait la résurrection des humbles, des petites âmes pauvres qui se réveillent et qui brillent »
C’était bien cela, des flammes grêles, à peine des points lumineux, d’une modestie de menu peuple, et dont le grand nombre faisait l’éclat, un resplendissement de soleil
… »
Je trouve que les mots de Zola parviennent encore un siècle plus tard à exprimer ce que je ressens de la réalité de cette étrange ville . En même temps ils la parent d'une poésie qui la déréalise, et me laisse rêveuse ...et perplexe !

samedi 6 février 2010

"Le chant naturel de l'homme"...



Nous allons écouter parfois un ami qui joue de l’accordéon . Du « diatonique ». Il s’y est mis en vieillissant, car son « chromatique », qu’il aimait tant, est trop lourd maintenant et trop dur à tirer, cela fatigue son cœur…
Il recherche pour nous des airs qu’il se rappelle, les retravaille pour nous les jouer …Ce sont des danses d’ Occitanie, du Béarn ou de mes Landes, et quelques airs de chez lui, des chansons de marins que « son père qui n’avait jamais appris le solfège jouait si bien et si souvent » et qu’il essaie de retrouver.
En l’écoutant jouer des valses, des polkas, des scottish , ou « un petit fandango », je laisse divaguer mon esprit vers des pensées agréables : le plaisir de la musique , l’évocation de la danse, la mélancolie de l’âge, qui raidit les doigts sans affecter la vivacité de l’esprit, la prégnance nostalgique du souvenir de son père , du mien auquel il me fait penser …
Et l’autre jour, un texte de Chateaubriand m’est alors revenu en mémoire :
« J’écoutais ces chants mélancoliques, qui me rappelaient que dans tout pays le chant naturel de l’homme est triste même lorsqu’il exprime le bonheur. Notre cœur est un instrument incomplet, une lyre où il manque des cordes et où nous sommes forcés de rendre les accents de la joie sur le ton consacré aux soupirs… »
(René)
Ce texte était dans notre « Lagardetmichard » d’enfance et de jeunesse…et nous en sourions alors, avec la belle insouciance de nos jeunes années, rythmées de slows et de rocks…je suis allée le rechercher pour le relire et effet de l’âge ? des circonstances ? du hasard objectif ?je l’ai ma foi (et cette fois) !!! aimé..

Il est vrai que ces musiques traditionnelles, même dans la balloche, véhiculent souvent une tristesse quasi obsédante .
Pour peu qu’à l’accordéon se joignent la cornemuse, ou la cabrette, dont le son éprouve les nerfs , ou un violon déchirant….
MAIS Il y a des artistes qui changent l’accablement qui grince en harmonie déchirante et subliment la désespérance en mélancolie mélodieuse :

Je pense à Didier Laloy et son Trio Trad (Trio trad, Alea, Wild Boar Music)
Je pense à Renaud Garcia Fons et à La linea Del Sur , à ce que j’en écrivais il y a un an
Mélodies en mineur, rythmes obsédants qui reviennent et disparaissent, bonheurs de jouer et de se jouer d’une silhouette, d’une valse, d’une barque …
La ligne de ce Sud est teintée de mélancolie et de déchirant bonheur.
Je pense à Daniel Mille et me permets de citer Michel Contat (Télérama 3121,7/11/09)
« Daniel Mille rappelle avec art que la mélancolie n'est pas ce sang noir qui accable : il y a un bonheur dans la tristesse, une joie du mode mineur. »

Je pense aux mélodies merveilleuses de Stéphane Délicq qui enlève ses valses dans des rythmes subtils à trois, à cinq , à huit temps et fait accompagner son accordéon diato d’improvisations raffinées à la clarinette, au violon alto, à la contrebasse…,
DOUCE, (l’autre distribution) avec C.Delaunay, F.Michaud, N.Malnoury ...
Et puis oserai-je encore en parler, je pense à des musiciens dont la musique dépasse la tristesse par l’extraordinaire vitalité qu’elle communique à ceux qui l’ aiment…

Je pense à Cri de lame de Bruno Maurice
Je pense à Laura et Astor de ….Richard Galliano !!!(Richard Galliano Septet, Piazzola for ever, Dreyfus )

Je dédie ce texte à Stéphane Délicq,
qui nous a quittés le 3 /2/10 ...

mardi 2 février 2010

Chandeleur

La Chandeleur est de retour !


Ce matin lorsque j’ai ouvert mes fenêtres, le soleil encore bas étincelait sur la forte gelée blanche de la nuit. Il y avait encore de la glace dans le plat des oiseaux…. Mais une sorte d’allégresse animait l’air frais du matin et je me dis avec une sorte de superstition inquiète, c’est la Chandeleur !!!!


Je pensais à mon père et au texte que j’avais écrit il y a un an… :
http://frebinguet.blogspot.com/2009/02/la-chandeleur-de-mon-pere.html

Et, comme toujours, on s’est laissé prendre à croire au retour de la lumière, en disant toutefois, pour conjurer le sort : « mars et avril nous réserveront bien des surprises »
D’ailleurs les roses de Noël dégagent leurs pétales des feuilles sèches tombées de l’hiver, les crocus pointent courageusement parmi les cyclamens flétris de gel….




« La moindre créature végétale darde son plus grand effort vertical…les paysans hochent la tête…Ils penchent des fronts de sages sur cette folie, cette imprudence annuelle de la fleur et de la feuille »
Colette , La maison de Claudine




Ni paysanne, ni sage, j’espère en croisant les doigts, que les beaux jours vont se pointer !!!