lundi 14 décembre 2020


ABRAZO 

Vincent Peirani et Emile Parisien en duo


Comme je l’ai annoncé dans un post précédent, « LE Concert », ce CD fut un des bonheurs résistants du tunnel Covid de l’automne, grâce à notre ami Jean-luc, notre remarquable pourvoyeur-disquaire, du Parvis Leclerc de Pau, aussi compétent en découvertes musicales, qu’en relations amicales par sa connaissance des goûts  de ses clients.

Nous sommes des inconditionnels de Vincent ses créations, son accordéon, qu’il accompagne ses compagnons, parfois en une véritable orchestration, ou conduise le jeu mélodieux et puissant de son groupe ; et nous sommes aussi des inconditionnels d’Emile, de la pureté et l‘agilité des lignes mélodiques de ses saxos, et du lyrisme émouvant de ses créations personnelles . Nous aimons les entendre en concert avec de remarquables compagnons, et percevoir le jeu de leurs enchainements…

J’avoue que leurs solos permettent à mes oreilles imparfaites de mieux apprécier leur « son » personnel, et d’en ressentir l’émotion spécifique.

Mais leur duo est aussi pour moi un remarquable plaisir tant leurs sons s’enlacent et s’embrassent en un « abrazo » saisissant ! Ce que j’aime dans ce disque c’est y retrouver leurs deux sons, mais un peu transformés par « leur étreinte ».

Vincent, si remarquable toujours par la pulsation complexe avec laquelle il installe et soutient le rythme de l’œuvre, accompagne, de manière quasi orchestrale, la ligne parfois aérienne, presque acrobatique, lumineuse et mélodieuse, du saxo d’Emile… mais dans Abrazo j’aime de surcroît entendre particulièrement le son et la mélodie perceptibles de son accordéon.

Quant au Saxo D’Emile, il « chante »avec  une tendresse et une mélancolie bouleversante, lyrique, et nous offre un « Momento » merveilleux, qui me fait penser à l’émotion poétique que je ressens toujours en écoutant l’Isthme de Belle Epoque !!

La composition de l’œuvre, qu’éclaire d’ailleurs la présentation du livret, est aussi me semble-t-il remarquablement « tissée » entre les auteurs choisis : les « formes sculpturales » les plus « ostensiblement jazz »des pièces d’Astor Piazzolla, comme voute de l’ensemble, mais restituées en forme de suite, dans lesquelles s’insèrent les compositions du duo , le Momento de Parisien, le Nouchka  de Peirani et son Funky tango, et encadrées par des œuvres pour moi inconnues mais prenantes   et fort en accord avec la tonalité des deux amis !

En particulier Army Dreamers, (de Kate Bush, pour moi une inconnue) une « valse douce- amère » selon la présentation du livret, qui à l’instar de la danse de « Dancers in love » qui nous emportait à la fin de Belle Epoque, dans un final dansant un peu nostalgique, cette valse nous emporte en final d’Abrazo, vers une autre danse ,toutes les danses… Et Vincent Peirani et Emile Parisien, « Too to Tango », tout  pour la joie de la musique, pour l’espoir du bonheur, en ces jours « merdics »

…Et si on les suit, « Qu’ils nous fassent « danser à tue-tête » !!!(ADutilh Open jazz)

 

Pour eux deux, mille mercis en ce temps « bouchés »de grisailles multiples, d’être LA, d’avoir composé et réalisé Abrazo, enregistré, acheminé, vers des lieux de livres et de disques.

Merci aux pourvoyeurs de musique qui nous les ont fournis…

Merci à l’auteur du livret de présentation qui pour moi contribue à l’enrichissement   de l’écoute, et y rajoute le bonheur de construire des liens que je n’aurais pas reconnus. Merci à notre Ami pour sa poésie parfois enthousiaste et ses mots toujours choisis et précis, ces mots qui ouvrent des liens vers d’autres auteurs et d’autres musiques …des Liens qui m’enchantent toujours, car les rencontres au bord des chemins de musique sont l’essence et le bonheur de ma culture musicale  «  hasardeuse » …,


Présentation qui d’ailleurs, cocorico « langue française » se place en premier, chose assez rare, et qui mérite d’être notifiée !!!)

Merci à l’Ami Alex Dutilh, aficionado de ferias et de musiques…

 

Merci encore et encore, à Vincent et Emile de nous permettre l’évasion vers un horizon de musique et d’amitié, où ils convient en les faisant leurs par leurs interprétations inspirées, d’autres musiques « amies », pour la Musique du bonheur, le Bonheur de la Musique, un précieux bonheur de musique !