samedi 31 mars 2012

Azzola et Lina à Bourg Saint Andéol: Ce que nous a dit Marcel…



Leur musique à Bourg Saint Andéol, ce fut un énorme bonheur simple et plein : deux heures pour un monde de musique sous leurs doigts virtuoses, qu’accompagnaient une vraie joie de jouer, une profonde et sincère complicité, un humour léger avec le détachement que confèrent l’âge et la plénitude du talent .

Lina, rencontrée peu avant, à l’ouverture du festival, est une dame d’âge, raffinée et encore belle …Sur scène, à son piano, tenue noire souple et hauts talons vernis, elle est éclatante de vitalité et de jeunesse, fait jaillir de son Pleyel un son magistral, sonore mais harmonieux , plein d’envolées, qui fait swinguer aussi bien Bach, Gershwin, Chopin que Toni Murena, et tout le répertoire de la chanson que nous avons aimée d’amour, et qui, selon Marcel, a permis à l’accordéon de vivre , de passer une période difficile, de sortir de son ghetto…pour devenir ce qu’il est aujourd’hui, un instrument voyageant de pays en pays , entre toutes les classes sociales et tous les genres musicaux ….

Son dialogue avec Marcel, pour brillant qu’il soit, ne manque jamais de servir remarquablement le jeu de l’accordéon, de souligner le style Azzola, tout de retenue, de maîtrise, d’une virtuosité époustouflante parce que sans esbroufe, tant elle semble couler de source. Un son qui pour moi a la chaleur et la vibration de l’émotion humaine…
C’est la première fois que nous écoutions en live ce duo seul et ce fut …. !!!(inouï à tous les sens du mot!)

Le lendemain, nous avons eu la chance d’être conviés à partager le repas des organisateurs et bénévoles, et d’y côtoyer Marcel et Lina…
Nous avons toujours scrupule à aborder les musiciens, fût-ce pour leur exprimer notre admiration…
Mais je n’ai pu résister à l’élan de dire mon admiration à Lina et de demander à Marcel de signer un de ces trésors que Michel s’attache à chercher inlassablement, « Miroirs » en l’occurrence.


Des quelques mots échangés, je retiendrai durablement « ce que nous a dit Marcel », qui comprenait à demi mot que notre admiration s’attachait, au-delà de sa musique, à ses qualités humaines, sa courtoisie chaleureuse et bienveillante, sa simplicité, son parti pris de bonheur, son défi prodigieux à l’âge, l’énergie de sa vitalité :
« Voyez-vous ce qu’il faudrait c’est ne jamais cesser d’espérer, de croire en l’avenir, nous avons tous des vicissitudes, des malheurs, mais il ne faut jamais perdre l’espoir.. »



Leur musique justement, et toutes les musiques que nous aimons, font partie des choses de la vie qui donnent de l’espoir, de la sérénité , de la vitalité…et même de la Fantasia !



Ajoutons qu’il a dit aussi :
« Et Lina ! Faites-la signer aussi !!! »

C’était déjà fait !



1 commentaire:

Jyl a dit…

Bonsoir, je découvre qu'ils se sont encore produits récemment, merci de votre témoignage