dimanche 6 novembre 2011

Richard, Nino, Astor et …les autres…

Ce qui est extraordinaire aussi chez Richard Galliano, c’est sa prodigueuse créativité multiple, sa faculté à explorer pour les animer selon son propre jeu les musiques qu’il rencontre, ou celles qu’il a toujours aimées.
Ou peut-être qu’il rencontre, parce qu’il les a toujours aimées.
Ainsi de Bach, de Nino Rota, ou du forro brésilien, du tango argentin…

C’est ainsi que tout en publiant son Nino Rota, qui voisine sur son site avec son Bach sous la houlette prestigieuse de Deutsche Grammophon, une enseigne qui représente pour lui, « le Rital toujours fidèle à sa « Fisarmonica » selon ses propres termes, une consécration patente, il republie avec Milan, la musique de El Seño de Una Noche de Verano, en 25ème anniversaire de sa première collaboration avec Astor Piazzolla…

Un bien beau disque où se rencontrent l’inimitable pulsation d’Astor , et sa non moins inimitable mélancolie, et la sonorité non moins remarquable du bandonéon de son meilleur disciple qui sait si bien le jouer, mais aussi le déborder, ayant si bien suivi son conseil de faire du neuf , de réinventer ses racines tout en leur restant fidèle…

Un bien beau disque : écoutez-y par exemple, la Milonga, la Berceuse et le Murmullo Sensuel

Ses racines, elles débordent de tout côté sa linea del Sur, multiples comme celles l’accordéon, populaires mais pas seulement, latines mais aussi musettes, et s’enrichissent de toutes ses rencontres,  compagnons d’élection, et  éditeurs divers…

Avec Dreyfus, voilà qu’il vient aussi d’éditer The Essential, la quintessence de ses collaborations, et des inédits, ce concerto n°1 de Tchaïkovski que je n’avais jamais réussi à écouter, et des extraits de Piazzolla, avec son septet de Piazzolla for ever, au festival de Montréal .

Et puis d’ailleurs, comme il nous en avait confié le projet il y a un an, voilà aussi qu’ il le reforme, son septet de Piazzolla for ever… !!!

Le voyageur à l’accordéon revisite sa vie, ses amis, ses collaborations .
Mais belle image de la maturité, ma foi ! il revisite sa vie passée, tout en ne cessant pas de réinventer l’avenir …
Que rejouera-t-il demain , ou que fera –t-il chanter de neuf pour nous ?

Nous attendons sans impatience, ayant déjà de quoi faire chanter nos veilles, nos sueños de las noches….




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