jeudi 27 octobre 2011

Jazz ...ou pas Jazz?


Nous sommes, Michel et moi, des amateurs de musique…à tous les sens du mot . D’abord parce que, à l’instar des « amateurs d’art » nous l’aimons , que nous aurions du mal à vivre sans elle….

Mais aussi parce que nous ne sommes que des « amateurs ». Nous manquons presque totalement de connaissances musicales et plus encore, si possible, de notions de musicologie.

Nous suivons avec passion la papillonne de nos coups de cœur qui de l’un nous mènent à l’autre...
Toutefois ce n’est pas sans regret parfois, de ne pas être plus « savant » …

Bien sûr, de l’autre à l’un, notre oreille s’éduque à comparer, écouter, à aimer plus ou moins, ou encore davantage.
Nous lisons ou écoutons des interviews des musiciens ou des critiques musicaux, et y glanons souvent de précieux éclairages sur les œuvres , les interprétations, ou les transcriptions .
Mais peut-être parce que nous avons plus de savoir en littérature ou en art plastique, parfois nous cherchons à expliciter le pourquoi de nos choix ; nous ne pouvons nous empêcher tout à fait de nous poser des questions, nous cherchons en somme à analyser le plaisir de l’émotion musicale ressentie…

Nous suivons depuis longtemps un petit groupe que nous aimons, que nous avons vu quasi débuter, vivre des avatars divers, Pulcinella

Récemment, nous avons eu le plaisir de les découvrir programmés à Marciac . Marciac, haut lieu du jazz, une promo en somme pour nos petits « Pulcis ». Pas question de manquer cela !.

Un peu de tension au départ, mais un très bon concert, où il nous semble reconnaître un style qui s’épure , s’affirme , plus construit, avec des thèmes posés d’abord qui ensuite éclatent en feu d’artifice , en chorus, puis fusionnent à nouveau. Particulièrement mélodique aussi sur certains morceaux ..
Lire Michel :

Après le concert nous échangeons avec Ferdinand Doumerc et Florian Demonsant et au détour d’une remarque, Ferdinand affirme :
-bien sûr, ce n’est pas vraiment du jazz !!!
-(regards interrogateurs de notre part, ils affichaient jadis « groupe de jazz délocalisé » )
-non, ce n’est pas exactement du jazz, mais quel bonheur d’avoir ce public attentif et disponible, cette remarquable salle…

Longtemps après les avoir quittés, nous demeurons tous deux sur cette question « Pourquoi pas du jazz ? »
Elle se croise avec une autre conversation, où l’un de nos copains s’irritait que Galliano ait été invité au même Marciac, pour présenter son Nino Rota et même (!!!) son Bach :
« C’est pas du jazz, disait-il, il n’ y a pas d’improvisation… »

Comme, pour se tirer d’une question, rien de mieux qu’une autre question…Avec Michel nous ressassons, c’est quoi le jazz ?
-Forcément, une part d’improvisation ?
-Un rythme, "swing" ?
-Des instruments incontournables ? Piano, saxos, clarinettes, trompette, percussions ?
-Des standards ?


Je me rends compte alors que je ne sais rien, et qu’en outre les étiquettes m’irritent, les catégories m’étouffent !
Je me rappelle le leitmotiv de mes réponses de prof : « Ca dépend… »
-Car d’autres instruments peuvent jazzer, le cher accordéon (au hasard), le xylophone, la guitare…
-Certains concerts de jazz me semblent prévus avec précision, peut-être même écrits…
-Et d’ailleurs, qu’est-ce qu’improviser ?
-Qui donc, dans ceux que nous connaissons est « jazz », qui n’est pas « jazz » ?


Pourtant je reconnais que les catégories permettent parfois de mieux comprendre, et de mieux voir, ou écouter…
Par exemple jouer « Bach comme les baroques » ou trouver qu’un peintre dont l’étrangeté saisit, a quelque chose d’ « expressionniste » ;


"Il y a de l'inquistion dans l'air"


Serge Labégorre

Dire qu’une poésie est « symboliste », qu’une voûte est « gothique », ou une abside « romane » éclairent en partie la perception que nous en avons…
De même comparaisons et rapprochements permettent par la différence de saisir la beauté d’un motif…la spécificité d’une œuvre.

A condition en fait, que les étiquettes ne fixent pas des limites étanches.
Les villes, les abbayes, les cathédrales ne sont jamais si belles à mes yeux que lorsqu’elles portent la marque de leur traversée du temps et mêlent ainsi des styles différents.
La musique n’est jamais si belle pour moi que lorsqu’elle traverse les frontières et les époques parce qu’elle promène l'oreille et l'affute  par des sons inaccoutumés …

Mais hélas, il est souvent de bon aloi de se faire puriste pour avoir l’air bien informé !!!il est  confortable d’avoir des critères bien ajustés et définis à sa disposition pour classer, excommunier , ou admettre dans la chapelle…
D’avoir des certitudes enfin !!!

En aurai-je jamais ? ou si toutes ces questions que je pose n’ étaient finalement destinées qu’à me permettre de mieux douter ?

mercredi 19 octobre 2011

Richard et Nino…


Voilà, il l’a fait …
Encore donc «… Un rêve de jeunesse réalisé dans l’âge mûr » !!!

Et bien sûr, je ne suis pas objective pour affirmer que c’est vraiment un bonheur à écouter…Je vais donc le dire en toute subjectivité : c’est pour moi une très belle « œuvre ».
Bien sûr il y a le plaisir de l’entendre jouer, avec ce son magique qui lui est propre…à l’accordéon, à l’accordina…et au trombone !!!!

…De l’écouter se jouer des merveilleuses mélodies de Nino Rota, si connues, si populaires, et si subtiles, qu’il les introduise, ou soutienne le jeu de ses compagnons.
Ses compagnons, que je découvre, la trompette si pure et finement nuancée de Dave Douglas, les saxs de John Surman , la contrebasse de Boris Kozlov, et Clarence Penn que j’ai aimé retrouver avec R.G…
Mais ce que je trouve remarquable aussi, c’est le travail de « composition », la manière dont il a agencé les cinq partitions, comment la mélodie circule entre les instruments, et la profondeur que donnent les différents plans de leurs sonorités harmonieusement conjuguées. C’est encore la variation choisie pour les rythmes et les nuances, qui capte l’oreille et parfois la surprend…
Et ce qui me frappe par-dessus tout, c’est l’atmosphère qui émane de cette musique , ses connotations multiples et les émotions qu’elle éveille .Y participe bien sûr, le souvenir des films de Fellini, même si pour ma part, je les ai un peu oubliés.
Mais elle évoque aussi plus généralement, des airs lointains de cirques ambulants et de fêtes foraines , des effets de nuit, la nostalgie d’une Italie rêvée, des songes étranges où passent des silhouettes , la mélodie déchirante d’une trompette tour à tour lointaine ou proche, un mélange d’ émotions contrastées qui tiennent de la joie des clowns, si follement gaie et si profondément triste, du bonheur de la danse et du souffle du vent …
Et puis c’est le « Nino » composé par Richard G. , et je ris de plaisir, parce que souvent, souvent, je l’ai pensé, dit, écrit : Galliano ne peut jamais rester tout à fait tragique, ni quand il joue Piazzolla, ni quand il joue Rota, sa formidable puissance vitale l’emporte toujours, et nous emporte…dans ce charleston si formidablement allègre !

Super ce « Nino »composé comme final !!!!

Super, la rencontre de deux grands musiciens fous de mélodies…


Super rêve aussi, que Richard, comme un enfant, avoue en interview avoir réalisé, pour lui et son accordéon jadis « instrument un peu ringard de réputation» : « Se faire enregistrer sous le label « Deutsche Grammophon » !!!!

Et puis s’envoler sur les ailes d’Universal vers toutes les capitales du monde…

MAIS … (tema de Gelsomina !!!!) LOIN , LOIN de nous…. !

Je t’en prie, Monsieur Galliano, ne nous quitte pas…

Reviens après ton « beau voyage », reprends la Strada, reviens jouer dans notre province pour le petit peuple de tes fans …dont nous sommes !
(tema de « Nino » !!!)
Fellini, caricature de Nino Rota







lundi 17 octobre 2011

Nos apprentissages


Le cours d’espagnol...

J’ai toujours regretté de ne pas avoir appris l’espagnol. Enfant , au Lycée Classique de Jeunes Filles de Dax, j’ai eu le privilège (!)d’être admise en section « classique » et j’ai donc étudié le latin, le grec et l’anglais. Honnêtement, j’étais plus douée en langues anciennes qu’en langues vivantes, mais, à défaut d’oser parler et donc d’y progresser, j’ai acquis un honnête niveau de lecture de l’anglais.

Et j’ai adoré le latin …

Peut-être est-ce ce goût immédiat pour la langue romane qui explique en partie ma fascination pour l’espagnol.
Peut-être aussi l’environnement culturel de ma petite ville, très ouverte à toutes les influences hispaniques : les fêtes, les échanges avec l’Espagne proche, la forte communauté espagnole républicaine qui avait trouvé asile chez nous et dont j’ai fréquenté les enfants, et mon amitié avec Cécile H… l’une d’eux….Bref, j’enviais mes camarades qui n’avaient été admis qu’en section « moderne » (! )et qui purent, dès la 4°, choisir « Espagnol seconde langue ». Pendant les vacances, je badais leurs échanges avec leurs correspondants espagnols qui venaient chez eux l’été…

J’ai donc plusieurs fois entrepris une « autodidactie » de la langue : manuels, de mes élèves de collège, puis de ma fille, méthode « Assimil », fréquentation occasionnelle de quelques éditions bilingues, Ferias, poèmes de Garcia Lorca, livrets d’albums d’Atahualpa Yupanqui, de la Línea Del Sur , ou des chants de la guerre d’Espagne….
Je n’en ai tiré que le plaisir, au demeurant non négligeable, d’y ressentir la proximité d’une langue familière, toute proche du latin, ou du "patois" de mon pays, mais qui, pour me sembler proche, me demeurait toutefois étrangère, surtout quand elle était parlée et pire « à parler » !!!…

J’ai donc décidé plusieurs fois , depuis ma retraite,de prendre des cours …
Et je vis là à mon tour ce que je reproche à mes petites filles dans les multiples activités qu’elles entreprennent à chaque rentrée, danse, chorale, piano, hip hop, trampoline, cirque, foot…., qui, entamées dans l’enthousiasme, parfois tournent court quand la fatigue de l’hiver et de l’école opère un tri dans l’emploi de leur temps…

Bref, j’abandonne …
Cette année, ayant perdu par l’évolution de sa vie, ma petite prof et amie Costaricienne, je me suis donc réinscrite à un nouveau cours.
Un groupe d’une quinzaine de personnes, une prof espagnole installée en France, simple, charmante et active. Et là, je me retrouve élève, et me regarde élève , dans la classe, et nouvelle... Et, bien entendu, comme quand j’ai appris à skier- assez tard-, cette expérience d’apprentissage, me donne fort à penser aux apprentissages vécus par nos élèves et nos propres enfants .
Penser à l’importance (?) de la relation immédiate qu’on a avec la prof, et de l’appréciation qu’on porte aussitôt sur lui. Dans ce cas précis, sympathie, confiance en son savoir, appréciation du rythme de travail, de la structuration des séquences qui fait qu’on attend d’elle un guidage averti….En revanche , si cette relation est négative….
A l’importance des autres : autour de la table de notre cours, je les ai tous reconnus, mes chers élèves d’autrefois. Il y a les redoublants avertis, qui, tâchent de faire montre de leur savoir déjà là. Complexés en fait ! Il y a la fayot de service, qui commente tout, apporte digressions et surenchères susceptibles de la valoriser, ou pose questions sur questions. Stressée en fait ! Il y a la plus novice, qui ne s’est pas livrée comme moi aux autodidacties buissonnières , visiblement perdue, hésitant à enchaîner le moindre groupe de mots. Mais en fait, contrairement à sa voisine, déterminée à y arriver ! Il y a celle qui ne se manifeste que peu, mais qui « enquille » du savoir l’air de rien. Il y a les deux « bien appliquées », peu sûres d’elles, qui se réconfortent l’une l’autre.

Il y a Maria la prof qui tâche d’accueillir positivement toutes interventions et d’équilibrer les présences des uns et des autres, sans trop digresser mais un peu, pour combler curiosité et intérêts sans nuire au déroulement de son projet d’enseignement… .
Et il y a moi, qui essaie d’apprendre, prends plaisir aux digressions, mais tente de ne pas tenir trop de place, ou de trop se mettre en avant : une élève qui se regarde avec un œil de prof.
Et ma foi, je ne me trouve pas si mal de ce côté-ci du bureau…
Peut-être parce qu’il n’y a pas d’enjeu scolaire, évaluation ou examen , juste un projet personnel d’apprentissage . Il n’y aura pas non plus de comparaisons , de compétitions. Ni d’exclusion, ni de stigmatisation …
Peut-être parce que les apprentis assis autour de la table –ronde- ont engagé volontairement ce projet d’apprentissage…Pas de récalcitrant perturbateur !.
Peut-être parce que la prof sait s’y prendre …
Peut-être parce que les vieilles élèves que nous sommes réussissent à réguler leurs rapports assez harmonieusement…

Je ne sais pas si cette fois je ferai de vrais progrès, peut-être l’absence de contrainte qui autorise le renoncement, jouera–t-elle contre moi finalement…

Mais cela me donne encore une fois à réfléchir aux apprentissages, les nôtres et les leurs, et aussi à rêver à «l’esprit » de l’école, à ce qui fait qu’une classe, ce groupe si particulier d’individus réunis pour apprendre avec un enseignant, qu’ une classe donc, « marche » ou non, « avance » ou pas , que tous y trouvent leur compte ou que certains y soient comme exilés et parfois révoltés, qu’on y rit ou qu’on y crie , qu’on y apprenne peu ou beaucoup, et enfin qu’on y soit heureux …ou pas !

lundi 10 octobre 2011

Le printemps en septembre…l’été en octobre !

Quel merveilleux printemps nous avons eu.. en septembre !!!!

Ce vrai printemps de septembre a été célébré à Toulouse dans un nombre considérable de lieux de peinture ou de photographie…
En tant de lieux que, Toulousains occasionnels que nous sommes, nous n’avons pas pu en profiter pleinement…Mais une belle après-midi, entre le début et la fin des classes de l’école, sous un soleil radieux, dans la douceur de l’air, par une petite brise allègre, nous nous sommes pointés au Musée des Abattoirs .

C’est le printemps, on visite gratis…il y a dans toutes les salles des groupes de collégiens et de lycéens qui se baladent devant les œuvres exposées avec des mentors débonnaires que l’air du temps rend attentifs aux choses.
Ils se croisent avec des groupes plus sérieusement attentifs, d’étudiants des beaux Arts, qui philosophent sur l’Esthétiquement incorrect….
Entre eux, dans ce lieu superbe, nous nous frayons un chemin sinueux et nonchalant et nous laissons attacher par Alex Hubbard, Sergef Jensen et Tapiès…

 
       Alex Hubbard "Oklahoma."..2001

  
     Sergej Jensen untitled 2007, (moi je dirais Dune)


Tapiès, (Moi je dirais "bleu, clair, profond"...)





  






Œuvres belles avec évidence, contemporaines  mais qui ne nous semblent pas si «révolutionnaires» que ça !!! Quelle importance…

Une fois de plus, je pense que j’aime qu’un titre donné à l’œuvre loin d’en réduire le sens, ajoute à sa signification, puisqu’il ne m’empêche pas de lui « prêter » un autre sens…











Lorsque nous sortons il fait toujours très beau. Nous reviendrons peut-être avant la fin le 16 octobre , quand ce sera l’été !

 
Oui, ce fut l’été, en octobre,  mais voilà qu’aujourd’hui, après trois jours de pluie, je prends conscience que le soleil s’incline à l’oblique, et menace de déjà de tomber derrière le toit élevé des voisins



Oh ! l’automne l’automne a fait mourir l’été




Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux
Et son bœuf lentement dans le brouillard d’automne…

En s’en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d’amour et d’infidélité
Qui parle d’une bague et d’un cœur que l’on brise

Oh ! l’automne l’automne a fait mourir l’été
Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises…

Guillaume Apollinaire


dimanche 9 octobre 2011

Dans la nuit par Louis Sclavis et...Jean LouisMatinier...et Vincent Courtois...




« ll n’y a pas que l’accordéon dans la vie » aime à écrire Michel . Ni non plus dans la musique...



Mais, comme nous le suivons avec amour et curiosité, il nous ouvre beaucoup de chemins de musique.
Exemple ce « Dans la nuit » de Louis Sclavis que Michel a « déniché », écrit pour musique d’un film muet de Charles Vanel…

Dans le livret du CD, très passionnant...
 ( Quel bel objet qu’un CD!!!, avec son image de couverture, et son boîtier où l’on trouve parfois en l’ouvrant comme un livre, des photos et des commentaires pertinents)…
..dans le livret de Dans la nuit donc, Bertrand Tavernier parle du film, et Louis Sclavis de son projet, sa musique, dont j’ai retenu, ce qui m’intéressait surtout, qu’il ne cherchait pas à restituer quoi que ce soit de l’époque du film, mais simplement à le faire vivre différemment aujourd’hui, en profitant des distorsions que faisait surgir la différence d’époque…


Ce qui me permet de me contenter de vous raconter l’expérience étrange et agréable que fut pour moi l’écoute de ce disque.
De l’histoire du film, je ne connais rien, ni n’ai cherché à rien connaître…
C’est donc pour moi, d’abord, une musique
La musique, c’est primordialement sur plusieurs plages des moments mélodiques fascinants jusqu’à ce qu’apparaissent des dislocations, ruptures, et dissonances, échos sonores, plages 8, 9, 10 confiés essentiellement aux drums et à la clarinette de louis Sclavis.
Plages nommées justement Accidents1 Accident 2, le Miroir,.. jusqu à ce que réapparaisse la mélodie de dans la nuit…

Cette musique, c’est donc pour moi la découverte des clarinettes de Sclavis, tant dans les mélodies délicieusement étranges et mineures, que dans les distorsions sonores, de l’accordéon de Jean Louis Matinier , soufflet obsédant ou mélodie filée, la sonorité riche et puissante du violoncelle de Vincent Courtois…

Mais s’il n’y a pas d’histoire, il y a des titres ,correspondant aux séquences,.
Des titres non descriptifs, mais suffisamment figuratifs, pour que peu à peu s’installent sur cette musique sans images d’un film muet, sans qu’il y ait histoire ou personnages, des évocations, des impressions, des sentiments, et même des scènes . Une sorte de grammaire abstraite de récit…
Et pour moi une sorte une divagation poétique….sur ces mots-clés

Le travail, la batterie, comme un bruit répétitif de machines, un rythme obstiné et obsédant, où violoncelle, accordéon, clarinettes viennent se superposer pour une accélération non moins obsédante

Dans la nuit, une valse musette nostalgique, comme un manège oublié…
Une fête foraine, qui m’évoque une clique de village-comme je les aime !-rythmée et répétitive
Une peur du noir où je sens la montée d’une angoisse nocturne dans le soufflet de l’accordéon, avant que la clarinette ne vienne agacer les nerfs….

C’est comme un poème musical, un récit sans histoire, mais avec émotions