Voilà, il l’a fait …
Encore donc «… Un rêve de jeunesse réalisé dans l’âge mûr » !!!
Et bien sûr, je ne suis pas objective pour affirmer que c’est vraiment un bonheur à écouter…Je vais donc le dire en toute subjectivité : c’est pour moi une très belle « œuvre ».
Bien sûr il y a le plaisir de l’entendre jouer, avec ce son magique qui lui est propre…à l’accordéon, à l’accordina…et au trombone !!!!
…De l’écouter se jouer des merveilleuses mélodies de Nino Rota, si connues, si populaires, et si subtiles, qu’il les introduise, ou soutienne le jeu de ses compagnons.
Ses compagnons, que je découvre, la trompette si pure et finement nuancée de Dave Douglas, les saxs de John Surman , la contrebasse de Boris Kozlov, et Clarence Penn que j’ai aimé retrouver avec R.G…
Mais ce que je trouve remarquable aussi, c’est le travail de « composition », la manière dont il a agencé les cinq partitions, comment la mélodie circule entre les instruments, et la profondeur que donnent les différents plans de leurs sonorités harmonieusement conjuguées. C’est encore la variation choisie pour les rythmes et les nuances, qui capte l’oreille et parfois la surprend…
Et ce qui me frappe par-dessus tout, c’est l’atmosphère qui émane de cette musique , ses connotations multiples et les émotions qu’elle éveille .Y participe bien sûr, le souvenir des films de Fellini, même si pour ma part, je les ai un peu oubliés.
Mais elle évoque aussi plus généralement, des airs lointains de cirques ambulants et de fêtes foraines , des effets de nuit, la nostalgie d’une Italie rêvée, des songes étranges où passent des silhouettes , la mélodie déchirante d’une trompette tour à tour lointaine ou proche, un mélange d’ émotions contrastées qui tiennent de la joie des clowns, si follement gaie et si profondément triste, du bonheur de la danse et du souffle du vent …
Et puis c’est le « Nino » composé par Richard G. , et je ris de plaisir, parce que souvent, souvent, je l’ai pensé, dit, écrit : Galliano ne peut jamais rester tout à fait tragique, ni quand il joue Piazzolla, ni quand il joue Rota, sa formidable puissance vitale l’emporte toujours, et nous emporte…dans ce charleston si formidablement allègre !
Super ce « Nino »composé comme final !!!!
Super, la rencontre de deux grands musiciens fous de mélodies…
Super rêve aussi, que Richard, comme un enfant, avoue en interview avoir réalisé, pour lui et son accordéon jadis « instrument un peu ringard de réputation» : « Se faire enregistrer sous le label « Deutsche Grammophon » !!!!
Et puis s’envoler sur les ailes d’Universal vers toutes les capitales du monde…
MAIS … (tema de Gelsomina !!!!) LOIN , LOIN de nous…. !
Je t’en prie, Monsieur Galliano, ne nous quitte pas…
Reviens après ton « beau voyage », reprends la Strada, reviens jouer dans notre province pour le petit peuple de tes fans …dont nous sommes !
(tema de « Nino » !!!)
Fellini, caricature de Nino Rota |
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