mardi 6 juillet 2021

departs

 

Départs

 

 pour défier confnement et séparation obligée, Elles sont venues  , notre Fille , et les deux Petites filles ….

Sacrée journée, bonheur  fragile  , à  l'ombre du départ programmé ,dans le délice douloureux du présent.

Elles sont reparties …

Quand la petite voiture blanche et rouge a tourné le coin dela rue, je l'ai senti Le Grand Trou à l'estomac … !!!

Pourtant elles ne seront pas si loin , 200km, deux heures de route !

Jai compris que ce n'était pas ce départ là qui me serrait si fort le cœur …un départ qui avait l'apparence de l'anodin mais qui ressassait l'idee du révolu …

C'étaitle souvenir intact d'un Départ lointain ,  symbolique de toutes  les séparations difficiles …

Est-ce que rien ne s'oublie , est-ce que tout reste lové en nous, et se ravive dans les périodes difficiles que nous traversons .

Fichue crise sanitaire !

 
Je ressentais mon premier départ de la maison familiale , ma première séparation de la vie en famille pour l'Internat qui  prétendait promettre un avenir brillant grâce à  l'entrée , comme major de promotion dans une ecole plus brillante (sans doute ) que mon cher collège  dans la chaleur de ma petite ville, et la proximité de  la douceur de ma famille...

bien sûr, grâce à l'Amitié d'une autre exilée , à la Camaraderie des compagnes de classe, on s'adapte  , on accepte ,les petits  bonheurs quotidiens, les découvertes intellos des cours suivis , avec le travail, comme drogue du Regret...

On accepte la beauté découverte de la grande ville !

Mon papa , qui n'aime pas conduire mais s'en veut sans doute de ce choix ambitieux, apprend à faire semaine après semaine le chemin de 150km pour la  rencontre d''une journée . 

La grand-mère, habitante dela grande ville, béni soit le hasard, prend le tram  et vient  chaque semaine signer un registre de sortie pour deux heures , un registre qui sans doute, sans  que jamais elle ne l'avoue, constitue son  cauchemar de quasi analphabète , et soude   ainsi entre nous une complicité inaltérable ….

 

Nul ne sait ce qui nous construit...

Ai-je mieux réussi ? Je ne sais..En suis-je devenue plus forte ou plus fragile? je ne sais …

Ce que je sais, je crois, c'est qu'on n'oublie pas !

 

 

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