samedi 7 mai 2011

D’un jardin l’autre , grammaire encore …

 
En lisant mon texte, Michel, mon philosophe bistrotier :
-Oui . oui… intéressant, c’est intello…(de sa part , je prends ça pour un éloge)
Mais pour les acacias alors ? Pour Hossegor, ce n’est pas les mêmes structures
On dit plutôt :
-« Ça y est ! L’acacia est fleuri !
-Tiens les giroflées ont bonne allure…les hortensias manquent d’eau…
- L’herbe n’est pas très verte …
- Cette plante que tu aimes, dont tu dis qu’elle ressemble à de l’oranger (et qui prospère naturellement), et que tu t’es obstinée garder !!! Tu as raison elle embaume … »

Et de nous interroger…pour être différentes, les structures sont-elles néanmoins révélatrices ?

A Hossegor le jardin est bien différent. La terre y est sableuse et acide, pauvre et perméable …du fait de nos principes -et de notre « standing » -, nous « refusons! » l’arrosage automatique coûteux en eau et en euros dont sont dotés certains jardins alentour, de même que nous tâchons de privilégier la végétation sinon «naturelle », du moins proche de celle qui pousse en forêt, et sur les abords de la dune…

Notre jardin a dû aussi se relever de la « ruine » du chantier désastreux des transformations d’’agrandissement que nous avons faites, à grands soucis, pour en faire notre maison de famille et de vacances…

 
La tempête Klaus, heureusement, l’a pratiquement épargné. Deux arbousiers abattus, puis quelques séquelles, en particulier la prolifération des insectes dévoreurs de pin, qui s’ensuivirent, ont entamé un peu le grand pin devant la maison…nous nous estimons bien privilégiés.
Mais la crainte ressentie lorsque nous étions loin et interdits d’accès fut grande …

De ces divers avatars nous demeurons marqués. Aussi, il faut l’avouer, nous y arrivons toujours avec un sentiment d’impatience et d’anxiété mêlées

Pour toutes ces raisons et parce que (hélas ? heureusement ???) nous n’y habitons pas en permanence, nos structures relèvent en fait plutôt de ce que nous qualifierons après délibération de « présents de découverte assortis de leurs imparfaits de concordance » avec "introducteurs" de l’ordre de : « Ca y est !, Tiens ! Té !!! »

Exemples : « L’herbe, ça va… l’arbousier il est là ! Les chênes lièges mettent leur joli feuillage, ils étaient si roux ! Ils n’étaient donc pas malades ! Les giroflées étaient prises finalement…l Les lauriers roses ne sont pas si mal !
Pour l’heure, le futur est plutôt négatif : « On n’aura jamais une vraie pelouse ! La toiture terrasse ne sera jamais étanche ! On ne trouvera rien pour ce bord de mur ! »



Mais j’espère bien employer souvent à l’avenir ma structure favorite :

« Les lauriers roses ont fini par pousser en haie », « On a fini par trouver un joli bouquet pour ce pied de mur », « Le petit pin des filles finit par ressembler à un vrai pin !!! »…












Au fond, depuis longtemps, les poètes l’ont découvert bien avant nous....

Le végétal est pour nous symbolique, il suit la couleur, non !!! la grammaire de nos pensées..


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1 commentaire:

elisabeth a dit…

Comme on dit, les travaux ne sont jamais terminés et, suivant les propriétaires et locataires, les aménagements continuent. Chacun fait son nid. De la grammaire : merci ! Bonne semaine !