dimanche 15 mai 2011

Un concert: Philippe de Ezcurra à Odos

Donc vendredi 6 mai, concert solo de Philippe à Odos

Michel a déjà tout dit fort bien et je vous invite à aller le lire, du concert de Philippe, que ce soit de ce que nous apprécions de ses qualités d’interprétation, de son rapport à la musique, de l’amicale relation qui nous unit.

« Qu'il s'agisse de transcriptions, d'arrangements ou d'interprétation, on est toujours frappé par la finesse et la rigueur de son travail. Je dis bien travail, car sa carrière se développe, telle que nous la percevons, comme l'œuvre d'un artisan d'art. J'apprécie particulièrement la lecture qu'il donne des œuvres qu'il s'approprie pour notre plus grand plaisir »….

...Tout dit de l’accueil remarquablement courtois et agréable de l’Association Di Arrezo en la petite église d’Odos , voûte en berceau, peinte de bleu "céruléen" avec étoiles dorées , murs clairs peints en beige sur lesquels se détachent quelques belles boiseries sombres et des anges dorés, nappe d’hôtel brodée de fleurs et d’épis de blé…

Depuis, puisque le concert présentait le disque et son programme, je n’ai cessé de l’écouter en boucle à ma manière d’écoute habituelle…

J’ajouterai donc seulement à ce qu’a dit Michel une petite mention de ce que j’ai pour ma part particulièrement aimé :
Le registre choisi pour Bach, tout en finesse, et complexité dans les plans sonores, sans effets d’orgue, la Toccata, Corrente, cette Sarabande qui quoi que connote couramment son nom, est majestueuse et lente, la Gigue délicieuse et enlevée
De Kusjakov, j’ai aimé qu’il corresponde à une certaine image, peut-être stéréotypée, que je me fais de la musique russe, contrastée, avec des emportements frénétiques dont le Presto est un remarquable exemple : quelle virtuosité, Philippe, quelle précision, quelle belle sonorité …
J’ai adoré A. Astier : connotation personnelle encore : un petit parfum musique française de l’entre-deux guerres, mélodie en forme de valse lente( ?), pleine de vivacité, parfois des envolées allègres, toujours une teinte de mélancolie en mineur…
Quant à Ravel l’accordéon donne un son nouveau à ce menuet,  un peu solennel un peu ralenti…

Plus généralement, ce concert délicieux m’a donné l’occasion de réfléchir une fois encore à ce qui pour moi en tout cas compose le plaisir d’un concert :
-bien sûr, la qualité de la musique d’abord, qui est l’essence même de ce moment
Mais dans le concert, la musique ne peut s’abstraire du contexte complexe dans lequel elle s’insère et qui sert ou nuance sa qualité.
-Il y a le cadre où le concert a lieu : l’autre soir, l’intimité chaude de cette église naïve semblait inviter à l’écoute.

-L’amitié ou l’admiration que nous éprouvons pour l’interprète n’est pas étrangère non plus à la qualité du plaisir ressenti.
Nous nous trouvons par ce rapport personnel comme impliqué dans la réussite de la réalisation, ému personnellement de cette réussite.
Ce rapport établit une sorte de communication, le sentiment qu’il joue un peu pour nous et que réciproquement peut-être il ressent notre écoute.
On se moque souvent mais peu nous chaut de notre désir de nous placer au plus près de la scène. Certes le son y est peut-être moins bon qu’au quatrième rang (? )Mais l’impression de présence et de communication directe par le langage de la musique est plus intense, et c’est ce que nous recherchons aussi… pour ne rien dire des regards parfois surpris et échangés qui sont petits bonheurs précieux de l’échange musical…

-Il y a les autres auditeurs, les gens qui nous entourent et partagent –ou non !!- le plaisir de l’écoute : leurs attentes ou leurs réactions positives ou chaleureuses comptent beaucoup dans le plaisir du concert…
Partager multiplie sans partage !

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