dimanche 9 décembre 2012

Ernest et Célestine au ciné !




Ernest et Célestine, (Gabrielle Vincent )ce fut d’abord pour moi un de ces albums pour enfants qui  ont le pouvoir de toucher  en même temps  l’adulte qui lit et l’enfant qui lit avec lui, ce couple magique qui se forme au-dessus des pages d’un album où l’histoire se tisse entre la voix qui lit, l’image qui raconte, l’enfant qui ne peut s’empêcher de dire, de questionner, de digresser….
Un album maintes fois partagé, avec les enfants de Maternelle que j’ai eu le privilège de rencontrer grâce à mon travail, avec les collègues qui le lisaient dans leurs classes, avec mes petites filles ensuite …
Sans doute  certains professionnels de la littérature de jeunesse n’en trouvaient pas l’image d’une esthétique assez audacieuse, ni  la thématique assez originale et dérangeante, trop « psy » et « dépouillée »…
Pour ma part j’ai toujours adoré le graphisme dépouillé, les couleurs en demi-teinte, les plans multiples avec  leurs petits personnages familiers de l’arrière plan qui contribuent à donner épaisseur et vie au récit…
J’aimais aussi la complémentarité image texte , l’image qui racontait, le texte qui rapportait les dialogues …
J’ai toujours adoré le couple aussi mal assorti que très uni, d’Ernest , le gros ours brun, massif, et Célestine, la petite souris grise et déliée …
Le voussure du dos  d’Ernest me semble avoir été créée tout exprès pour bercer et prendre un bébé dans ses bras .
La petite silhouette d’Ernestine connote la vivacité, la vélocité, avec parfois une fragilité latente …


Leurs histoires sont des histoires de la vie de tous les jours, notre  vie de parents ou de grands parents, ce qui ne veut pas dire pas forcément élémentaires ou simplistes
Une de mes préférées, une de celles, vestiges du passé,  qui je garde précieusement parmi mes livres, c’est    la Grande Peur. :

Célestine, en jouant avec Rodolphe qui l’entraîne, échappe à Ernest et se perd. Peur d’Ernest, peur de Célestine.
Une de nos peurs fondamentales ! en  somme !




 Et voilà qu’Ernest et Célestine sont devenus les héros d’un film…de V. Patar et ST. Aubier produit par Benjamin Renner  et dont Daniel PENNAC a écrit le scénario et les dialogues !
Loin de moi l’envie de dire ce ne sera pas  comme le livre ! Que rien ne peut remplacer le livre ! Qu’il  faut que lisent les enfants !…naninana !
Et de crier au sacrilège !!!
Et de jouer les « MamousRonchons » , épithète librement inspirée des  « Grands papas Ronchons » de Michel Serres !

Je pense que le film sera à la fois différent et fidèle  comme peut l’être une interprétation inspirée d’un standard de Jazz !
Je fais absolument confiance à Daniel Pennac, dont j’aime les histoires, et la remarquable réflexion sur la Lecture, pour nous en faire une « lecture » qui donnera à mes héros chéris une vie nouvelle, tout en me ménageant autant d’émotions que nous en offrirent le dessin, les histoires et les dialogues de Gabrielle Vincent

La réponse sur les écrans à partir du 12 décembre !














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