...... On découvre et redécouvre encore son jeu à l’accordéon si particulier, si personnel…Sa manière de faire chanter le rythme avec « ostinato » mais sans monotonie aucune . Et une sorte de profondeur dans les graves qui donne un arrière plan à profondeurs de champ multiples , un arrière plan royal pour le saxo d’Emile…
Et à d’autres moments en duo, sa
musique, entrelacée au saxo ou s’en
dégageant pour une échappée, trace une ligne claire quasi argentine, légère et
agile…
Emile parisien ? Pureté,
clarté dans les aigus, sans aucune
stridence, une rondeur exceptionnelle,
qui développe la mélodie avec virtuosité et simplicité et splendeur…pour
un partage généreux chaleureux …Les
tauromaches diraient qu’ « il se livre » !
C’est aussi pour cela qu’on suit
Vincent, parce qu’il nous a conduit au saxophone d’Emile, avec la sûreté de l’amitié
et de sa sagacité musicale, comme il nous a conduit à la clarinette de Michel
Portal, au violoncelle inoubliable de Francois Salque, sa remarquable
profondeur et sa frénésie bouleversante, à la voix magnifique de Youn Sun Nah,
et à la vibrante guitare de Ulf Wakenius…
Que sans lui nous n’aurions pas
connus peut-être…
Pour nous , Vincent est un
passeur de musique…
On le suit aussi Vincent,
pour ses qualités humaines , qui se manifestent à chaque rencontre , et transparaissent
dans ses concerts : sa gentillesse , sa disponibilité, son attention aux
autres , sa simplicité… sans parler de son humour souriant , son humour de
« ne-pas- y- toucher » qui donnent
un ton bien personnel à ses concerts et à sa musique magique….
Et ce que nous aimons aussi , parce que je
suis à jamais « addict » à la mélodie, c’est qu’ils sont
tous deux, Emile et lui, de remarquables inventeurs de mélodies, qu’ils
choisissent d’ emprunter à Sidney Bechet,
ou à Duke Ellington, ou, qu’ils créent… « Les trois temps pour Michel
P », « le cirque des mirages », le surprenant « Schubertauster »,
ou le bouleversant « Hysm » d’Emile Parisien, pour moi un chef œuvre de
profonde émotion …
Mélodies souvent déchirantes ,
quelquefois allègres et frénétiques , toujours riches en surprises, parfois malicieuses
dans la variation, toujours virtuoses d’une virtuosité qui ne s’affiche jamais
comme telle …
Ce soir-là, à Tarbes au programme
il y eut,
En prélude , une rencontre
chaleureuse , amicale, en toute simplicité sous les yeux un peu émerveillés de nos
petites …
Une salle bien éclairée , avec
justesse et simplicité, un public peu à peu conquis, et « une Belle Epoque » avec en
surplus, les trois temps pour Michel P
et trois rappels dont le Dancers in love de Duke Ellington ...
Au final il y eut un moment de
partage avec Emile et Vincent, un Cd offert aux petites …ravies du cd mais, plus encore, des quelques mots
d’amitiés écrits en dédicace qu’ elles savoureront souvent comme nous les savoureront aussi, comme deux
vieux enfants enthousiastes….
Nous écouterons, écouterons
encore ….jusqu’ au prochain concert….
1 commentaire:
merci
JYL
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