mardi 2 juin 2015

En suivant Vincent Peirani…on découvre…

    
                                          

...... On découvre et redécouvre encore son jeu à l’accordéon si particulier, si personnel…Sa manière de faire chanter le rythme avec «  ostinato » mais sans monotonie aucune . Et une sorte de profondeur dans les  graves qui donne un arrière plan à profondeurs de champ multiples , un arrière plan royal pour le saxo d’Emile…
Et à d’autres moments en duo, sa musique, entrelacée  au saxo ou s’en dégageant pour une échappée, trace une ligne claire quasi argentine, légère et agile…

Emile parisien ? Pureté, clarté  dans les aigus, sans aucune stridence, une rondeur exceptionnelle,  qui développe la mélodie avec virtuosité et simplicité et splendeur…pour  un partage généreux chaleureux …Les tauromaches diraient qu’ « il se livre » !
C’est aussi pour cela qu’on suit Vincent, parce qu’il nous a conduit au saxophone d’Emile, avec la sûreté de l’amitié et de sa sagacité musicale, comme il nous a conduit à la clarinette de Michel Portal, au violoncelle inoubliable de Francois Salque, sa remarquable profondeur et sa frénésie bouleversante, à la voix magnifique de Youn Sun Nah, et à la vibrante guitare de Ulf Wakenius…
Que sans lui nous n’aurions pas connus peut-être…

Pour nous , Vincent est un passeur de musique…

 On le suit  aussi Vincent,  pour ses qualités humaines , qui se manifestent à chaque rencontre , et transparaissent dans ses concerts : sa gentillesse , sa disponibilité, son attention aux autres , sa simplicité… sans parler de son humour souriant , son humour de « ne-pas- y- toucher »  qui donnent un ton bien personnel à ses concerts et à sa musique magique….

 Et ce que nous aimons aussi , parce que je suis à jamais « addict » à la mélodie, c’est qu’ils sont
 tous deux, Emile et lui,  de remarquables inventeurs de mélodies, qu’ils choisissent d’ emprunter à Sidney Bechet,  ou à Duke Ellington, ou, qu’ils  créent… «  Les trois temps pour Michel P », «  le cirque des mirages », le surprenant « Schubertauster »,   ou le bouleversant «  Hysm »  d’Emile Parisien, pour moi un chef œuvre de profonde émotion  …
Mélodies souvent déchirantes , quelquefois allègres et frénétiques , toujours riches en surprises, parfois malicieuses dans la variation, toujours virtuoses d’une virtuosité qui ne s’affiche jamais comme telle …

Ce soir-là, à Tarbes au programme il y eut,
En prélude , une rencontre chaleureuse , amicale, en toute simplicité sous les yeux un peu émerveillés de nos petites …
Une salle bien éclairée , avec justesse et simplicité, un public peu à peu conquis,  et « une Belle Epoque » avec en surplus,  les trois temps pour Michel P et trois rappels dont le Dancers in love  de Duke Ellington ...
Près de moi une petite fille malicieuse et ravie , appuyée contre mon épaule souriant de mes enthousiasmes, et non loin de nous , la grande petite fille près de son Papou, riant aussi de nous voir nous lever !!!!
Au final il y eut un moment de partage avec Emile et Vincent, un Cd offert aux petites …ravies  du cd mais, plus encore, des quelques mots d’amitiés écrits en dédicace qu’ elles savoureront souvent  comme nous les savoureront aussi, comme deux vieux  enfants enthousiastes….


Nous écouterons, écouterons encore ….jusqu’ au prochain concert….