Les vacances de Noël ont commencé par un marathon cinéma pour nos deux petites : leurs parents les ont amenées voir Harry Potter en salle, et après le souper tous quatre ont regardé le III° épisode de la Guerre des Etoiles…
Bien sûr, c’était super, bien sûr, elles n’ont pas eu peur, finalement elles ont préféré Harry Potter…
Leur première nuit à la maison, fut conséquemment peuplée de cauchemars et de brusques réveils…et je finis par rejoindre Charlotte dans son lit où nous étions assez « étroitement » blotties l’une contre l’autre pour la rassurer, tandis que de mon autre main, je caressais la tête de Camille chaque fois qu’elle s’agitait et parlait dans le lit jumeau…
Bref ce sont des petites filles de leur temps…
Si bien que le lendemain au traditionnel : « Qu’est- ce qu’on regarde aujourd’hui Mamou ? » j’étais embarrassée de répondre, La Belle et la Bête ? Ratatouille ? Sabrina ? (Ce sont mes trésors…) craignant d’être un peu « dépassée »…
Finalement ce sont elles qui ont trouvé, (un autre de mes trésors, visité et revisité bien souvent) :
-Mary Popppins, on va revoir Mary Poppins, mais tu regardes avec nous Mamou, tu fais pas la cuisine , tu regardes avec nous…
Ce fut un moment de délices ...
Je suis toujours étonnée par la puissance de séduction de ce film…Tout est beau et poétique. Rien n’y est mièvre .
Images de ciels avec cheminées, ou avec cerfs-volants , de parcs avec chasse à courre, Renard sauvé, et chevaux de bois , de rues noires de nuit, de suie, et de banlieues industrielles, ou de l’édifice néo classique de La Banque dont la contre plongée étire la majesté des colonnes…
Décor de toiles peintes où s’animent de vrais acteurs.
J’aime outre Julie Andrews,bien sûr, la divagatrice Nounou aux joues roses…
La mère suffragette acharnée dans l’action pour le vote des femmes, qui ne cesse de décliner pour son mari différentes variations d’ un « Comme vous avez raison mon ami… » ,
Le merveilleux ramoneur philosophe, qui aspire les enfants par la cheminée, -de la suie vers la beauté du ciel- et conduit sur les toits le ballet des ramoneurs, endiablé autant que remarquablement réglé.
L’amiral retraité à la barre de sa maison qui fait donner le canon plus à l'heure que Big Ben.
L’oncle Albert, fou de rire « qui nous apprend plein de blagues « (Camille) qui nous font grimper au plafond…
La vieille femme aux pigeons qui les nourrit dans l’ombre de la cathédrale : « donnez deux pence, pour eux »
Sous ce merveilleux courent joyeusement les thèmes graves, le bonheur ? Clivage social, clivage des valeurs...
Le ramoneur chante qu’il est sur la plus basse marche de la société, et se proclame heureux insouciant et joyeux…
Le vieux banquier chante fièrement l’hymne à la gloire de l’investissement, et de la banque d’Angleterre force vive du pays……
Le père chante la stabilité et le confort d’une vie bien réglée.
La mère chante et danse la marche des femmes vers le progrès.
La mélopée de la vieille miséreuse appelle à la charité pour …les Pigeons, «ces êtres inutiles et qui salissent nos monuments »selon le Banquier
Le vieil oncle Albert se drogue au rire et aux blagues…
Les enfants Jane et Michaël, d’entrée assez sagaces dans leur naïveté, acquièrent avec la poésie divagatrice de Mary, un regard singulièrement second sur les choses de la vie …
Ce mélange de gravité et de fantaisie s’avère plein d’un charme qui résiste à l’usure d’un visionnement réitéré du film…
Et ce soir à l’heure de s’endormir,ce ne sont pas les cauchemars qui nous empêchent de trouver le sommeil, mais le fou rire quand nous revient la blague d’oncle Albert :
« Je rencontre mon ami John et je lui raconte : c’est l’histoire d’un vieux bonhomme qui avait une jambe de bois qui s’appelait Smith…
-et il me dit, je me pose une question, l’autre jambe comment elle s’appelle ??? »
2 commentaires:
Là, tu donnes envie... et par chance, il y a si longtemps que j'ai vu ce film, que ce sera comme une découverte...
Edith
Tu me diras...
Amicalement
Françoise
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