Nous allons écouter parfois un ami qui joue de l’accordéon . Du « diatonique ». Il s’y est mis en vieillissant, car son « chromatique », qu’il aimait tant, est trop lourd maintenant et trop dur à tirer, cela fatigue son cœur…
Il recherche pour nous des airs qu’il se rappelle, les retravaille pour nous les jouer …Ce sont des danses d’ Occitanie, du Béarn ou de mes Landes, et quelques airs de chez lui, des chansons de marins que « son père qui n’avait jamais appris le solfège jouait si bien et si souvent » et qu’il essaie de retrouver.
En l’écoutant jouer des valses, des polkas, des scottish , ou « un petit fandango », je laisse divaguer mon esprit vers des pensées agréables : le plaisir de la musique , l’évocation de la danse, la mélancolie de l’âge, qui raidit les doigts sans affecter la vivacité de l’esprit, la prégnance nostalgique du souvenir de son père , du mien auquel il me fait penser …
Et l’autre jour, un texte de Chateaubriand m’est alors revenu en mémoire :
« J’écoutais ces chants mélancoliques, qui me rappelaient que dans tout pays le chant naturel de l’homme est triste même lorsqu’il exprime le bonheur. Notre cœur est un instrument incomplet, une lyre où il manque des cordes et où nous sommes forcés de rendre les accents de la joie sur le ton consacré aux soupirs… »
(René)
Ce texte était dans notre « Lagardetmichard » d’enfance et de jeunesse…et nous en sourions alors, avec la belle insouciance de nos jeunes années, rythmées de slows et de rocks…je suis allée le rechercher pour le relire et effet de l’âge ? des circonstances ? du hasard objectif ?je l’ai ma foi (et cette fois) !!! aimé..
Il est vrai que ces musiques traditionnelles, même dans la balloche, véhiculent souvent une tristesse quasi obsédante .
« J’écoutais ces chants mélancoliques, qui me rappelaient que dans tout pays le chant naturel de l’homme est triste même lorsqu’il exprime le bonheur. Notre cœur est un instrument incomplet, une lyre où il manque des cordes et où nous sommes forcés de rendre les accents de la joie sur le ton consacré aux soupirs… »
(René)
Ce texte était dans notre « Lagardetmichard » d’enfance et de jeunesse…et nous en sourions alors, avec la belle insouciance de nos jeunes années, rythmées de slows et de rocks…je suis allée le rechercher pour le relire et effet de l’âge ? des circonstances ? du hasard objectif ?je l’ai ma foi (et cette fois) !!! aimé..
Il est vrai que ces musiques traditionnelles, même dans la balloche, véhiculent souvent une tristesse quasi obsédante .
Pour peu qu’à l’accordéon se joignent la cornemuse, ou la cabrette, dont le son éprouve les nerfs , ou un violon déchirant….
MAIS Il y a des artistes qui changent l’accablement qui grince en harmonie déchirante et subliment la désespérance en mélancolie mélodieuse :
Je pense à Didier Laloy et son Trio Trad (Trio trad, Alea, Wild Boar Music)
MAIS Il y a des artistes qui changent l’accablement qui grince en harmonie déchirante et subliment la désespérance en mélancolie mélodieuse :
Je pense à Didier Laloy et son Trio Trad (Trio trad, Alea, Wild Boar Music)
Je pense à Renaud Garcia Fons et à La linea Del Sur , à ce que j’en écrivais il y a un an
Mélodies en mineur, rythmes obsédants qui reviennent et disparaissent, bonheurs de jouer et de se jouer d’une silhouette, d’une valse, d’une barque …
La ligne de ce Sud est teintée de mélancolie et de déchirant bonheur.
Mélodies en mineur, rythmes obsédants qui reviennent et disparaissent, bonheurs de jouer et de se jouer d’une silhouette, d’une valse, d’une barque …
La ligne de ce Sud est teintée de mélancolie et de déchirant bonheur.
Je pense à Daniel Mille et me permets de citer Michel Contat (Télérama 3121,7/11/09)
« Daniel Mille rappelle avec art que la mélancolie n'est pas ce sang noir qui accable : il y a un bonheur dans la tristesse, une joie du mode mineur. »
Je pense aux mélodies merveilleuses de Stéphane Délicq qui enlève ses valses dans des rythmes subtils à trois, à cinq , à huit temps et fait accompagner son accordéon diato d’improvisations raffinées à la clarinette, au violon alto, à la contrebasse…,
DOUCE, (l’autre distribution) avec C.Delaunay, F.Michaud, N.Malnoury ...
« Daniel Mille rappelle avec art que la mélancolie n'est pas ce sang noir qui accable : il y a un bonheur dans la tristesse, une joie du mode mineur. »
Je pense aux mélodies merveilleuses de Stéphane Délicq qui enlève ses valses dans des rythmes subtils à trois, à cinq , à huit temps et fait accompagner son accordéon diato d’improvisations raffinées à la clarinette, au violon alto, à la contrebasse…,
DOUCE, (l’autre distribution) avec C.Delaunay, F.Michaud, N.Malnoury ...
Et puis oserai-je encore en parler, je pense à des musiciens dont la musique dépasse la tristesse par l’extraordinaire vitalité qu’elle communique à ceux qui l’ aiment…
Je pense à Cri de lame de Bruno Maurice
Je pense à Cri de lame de Bruno Maurice
Je pense à Laura et Astor de ….Richard Galliano !!!(Richard Galliano Septet, Piazzola for ever, Dreyfus )
Je dédie ce texte à Stéphane Délicq,
qui nous a quittés le 3 /2/10 ...
1 commentaire:
BONJOUR;JE SORS D'UNE NUIT MELANCOLIQUE;COMME TOUTES...JE LIS VOS MOTS;CES MOTS M'APAISENT ET ME FONT DU BIEN.....COMME C'EST JOLIMENT DIT;MERCI!!!! cécile-
mon blog s'appelle-melancolie-
http://cecile-cary.blogspot.com
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