lundi 3 novembre 2014

Richard GALLIANO et le Big Band 31 à Toulouse

A jazz sur son 31,Richard Galliano keeps on swinging...

C’était à Odyssud le 20 octobre dans le cadre du festival de jazz sur son 31.
C’était le Big Band 31 dirigé par Philippe Loégé, pianiste et directeur de surcroît du festival…
Et c’était Richard Galliano, l’Invité !
Et nous y étions, puisqu’il y était !
Peut-être ne vient-il plus aussi fréquemment pas trop loin de chez nous…
Peut-être n’avons-nous plus le courage d’aller aussi loin pour l’écouter, peut-être devenons-nous plus « exigeants », et dédaignons-nous - à regret malgré tout- les grands événements à grandes salles (le chapiteau de Marciac, l’auditorium de Saint pierre des Cuisines) pour des lieux moins prestigieux mais plus intimes, Conilhac, Foix, Limoux, Colomiers …et qu’ainsi nos rendez-vous se font relativement moins fréquents !!!

Si bien que pas question de manquer celui-ci, fût-il dans un lieu prestigieux, Odyssud, et d’une intimité relative, dans la foule d’une salle pleine jusqu’aux plafonds et d’un Big Band de 15 cuivres et  un piano sur scène !
Mais il faut dire, qu’en matière de cuivres,   Michel aime particulièrement le BJO , et s’était démené pour se procurer l’enregistrement du concert Ten Years Ago qu’il avait  donné avec Richard en 2008, et  que nous connaissions le Big Band 31 pour l’avoir entendu à Limoux ! avec Galliano !
..Et que nous avions aimé celui-ci,  j’allais dire bien sûr ! au cœur d’une brassée de cuivres, ou, comme l’avait écrit  Michel, « surfant sur une déferlante cuivrée »… j’allais presque dire bien que… !



Donc lundi soir  nous étions là !
Et nous avons beaucoup aimé cette nouvelle version !
Les conditions d’écoute d’Odyssud sont à l’évidence excellentes et font oublier la distance entre les musiciens et nous…
Nous avons aimé la remarquable organisation du Big Band, l’ordonnance «  classique » mais impeccable des chorus.
J’ai pour ma part particulièrement apprécié les « graves » , la rythmique du batteur et de la contrebasse, les saxos ténors, et surtout les trombones …On n’a pas me semble-t-il si souvent l’occasion de si bien les entendre, distingués des autres instruments. Il me semblait  que leur jeu offrait un relief saisissant à l’accordéon de Richard Galliano.
Nous avons apprécié  la maîtrise de Philippe Loégé comme chef, mais aussi comme pianiste : son duo avec R.Galliano  sur « Cécile ma fille » fut pour moi un grand moment d’émotion…
Car dans la puissance « pluri phonique » des cuivres,ni  l’émotion, ni la mélodie, ni la beauté du son ne manquèrent …
Sans doute grâce à Richard Galliano et sa remarquable présence . A sa remarquable sonorité, la continuité expressive de son accordéon, comme une rondeur mélodieuse et chaleureuse,  une énergie qui  transmet  vitalité et allégresse, et  une virtuosité si remarquable qu’elle ne s’avoue pas mais semble naturelle .On pense à Picasso : « La technique est importante à condition d’en avoir tellement qu’elle cesse complètement d’exister… »
…Grâce enfin au rythme qui anime sa musique et qu’il vit de tout son corps, que ce rythme soit jazz ou bien java… !
Richard Galliano toujours keeps on swinging !
…Grâce encore au choix des thèmes fait par Ph.Léogé et Galliano , très mélodiques, pour nous familiers , que nous aimons à  retrouver dans beaucoup de ses productions, New York tango, Viaggio, Blow Up ,  et sont en fait   pour moi associés à un Galliano « très jazzy » …Giselle, Coloriage, Ten years ago, Rue de Maubeuge, Poème(sur Le Pont Mirabeau) Michangelo 70, Tango pour Claude…
Mais outre Tango pour Claude, ce sont beaucoup d’autres morceaux de Nougaro qu’ils ont en outre  choisi d’adapter et d’orchestrer avec bonheur,  et c’est à maintes reprises dans le concert l’évocation émouvante de la présence tutélaire de Claude . Evocation émouvante, mais aussi brillante, par les arrangements qu’ils en ont faits, et l’interprétaton qu’ils en offrent…
 Bien sûr  le jazz et la java, emblématique ,



… pour ce festival de jazz, mais aussi pour Richard, qui rappelle à cette occasion  son attachement  au jazz, dont il a prouvé que l’accordéon pouvait être un instrument central et brillant , mais aussi au musette, où il puisé ses racines d’accordéoniste et de musicien…

…et le Tu verras tu verras…

Mais encore, au cours du concert, d’autres morceaux magiques, un « Garonne « hot », le très émouvant Cécile, et un Tango pour Claude époustouflant ! à en perdre haleine, à l’issue duquel Richard sort en coulisse pour revenir essoufflé, et dire :
« Je crois, je crois  bien, qu’il l’aurait aimé ce  tango pour Claude ! »

Merci à Claude !
 Merci à Richard,
 Merci à Philippe Léogé, aux trombones, au piano, au band tout entier !
Pour cette soirée d’enthousiasme et de bonheur musicaux !









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