A jazz sur son 31,Richard Galliano keeps on swinging...
C’était à Odyssud le 20
octobre dans le cadre du festival de jazz sur son 31.
C’était le Big Band 31 dirigé
par Philippe Loégé, pianiste et directeur de surcroît du festival…
Et c’était Richard Galliano,
l’Invité !
Et nous y étions, puisqu’il y
était !
Peut-être ne vient-il plus aussi
fréquemment pas trop loin de chez nous…
Peut-être
n’avons-nous plus le courage d’aller aussi loin pour l’écouter, peut-être
devenons-nous plus « exigeants », et dédaignons-nous - à regret
malgré tout- les grands événements à grandes salles (le chapiteau de Marciac,
l’auditorium de Saint pierre des Cuisines) pour des lieux moins
prestigieux mais plus intimes, Conilhac, Foix, Limoux, Colomiers …et qu’ainsi
nos rendez-vous se font relativement moins fréquents !!!
Si bien que pas question de
manquer celui-ci, fût-il dans un lieu prestigieux, Odyssud, et d’une intimité
relative, dans la foule d’une salle pleine jusqu’aux plafonds et d’un Big Band
de 15 cuivres et un piano sur
scène !
Mais il faut dire, qu’en
matière de cuivres, Michel aime
particulièrement le BJO , et s’était démené pour se procurer l’enregistrement
du concert Ten Years Ago qu’il avait
donné avec Richard en 2008, et que
nous connaissions le Big Band 31 pour l’avoir entendu à Limoux ! avec
Galliano !
..Et que nous avions aimé
celui-ci, j’allais dire bien sûr !
au cœur d’une brassée de cuivres, ou, comme l’avait écrit Michel, « surfant sur une déferlante
cuivrée »… j’allais presque dire bien que… !
Donc lundi soir nous étions là !
Et nous avons beaucoup aimé
cette nouvelle version !
Les conditions d’écoute
d’Odyssud sont à l’évidence excellentes et font oublier la distance entre les
musiciens et nous…
Nous avons aimé la
remarquable organisation du Big Band, l’ordonnance «
classique » mais impeccable des chorus.
J’ai
pour ma part particulièrement apprécié les « graves » , la rythmique
du batteur et de la contrebasse, les saxos ténors, et surtout les trombones …On
n’a pas me semble-t-il si souvent l’occasion de si bien les entendre,
distingués des autres instruments. Il me semblait que leur jeu offrait un relief saisissant à l’accordéon
de Richard Galliano.
Nous
avons apprécié la maîtrise de Philippe
Loégé comme chef, mais aussi comme pianiste : son duo avec R.Galliano sur « Cécile
ma fille » fut pour moi un grand moment d’émotion…
Car dans la puissance « pluri
phonique » des cuivres,ni l’émotion, ni la mélodie, ni la beauté du son
ne manquèrent …
Sans
doute grâce à Richard Galliano et sa remarquable présence . A sa
remarquable sonorité, la continuité expressive de son accordéon, comme une
rondeur mélodieuse et chaleureuse, une
énergie qui transmet vitalité et allégresse, et une virtuosité si remarquable qu’elle ne
s’avoue pas mais semble naturelle .On pense à Picasso : « La technique est importante à condition d’en
avoir tellement qu’elle cesse complètement d’exister… »
…Grâce enfin au rythme qui
anime sa musique et qu’il vit de tout son corps, que ce rythme soit jazz ou
bien java… !
Richard Galliano toujours
keeps on swinging !
…Grâce
encore au choix des thèmes fait par Ph.Léogé et Galliano , très mélodiques,
pour nous familiers , que nous aimons à
retrouver dans beaucoup de ses productions, New York tango, Viaggio,
Blow Up , et sont en fait
pour moi associés à un Galliano « très jazzy » …Giselle, Coloriage, Ten years ago, Rue de Maubeuge, Poème(sur Le
Pont Mirabeau) Michangelo 70, Tango pour
Claude…
Mais
outre Tango pour Claude, ce sont beaucoup d’autres morceaux de Nougaro qu’ils
ont en outre choisi d’adapter et
d’orchestrer avec bonheur, et c’est à
maintes reprises dans le concert l’évocation émouvante de la présence tutélaire
de Claude . Evocation émouvante, mais aussi brillante, par les arrangements
qu’ils en ont faits, et l’interprétaton qu’ils en offrent…
Bien sûr
le jazz et la java,
emblématique ,
…
pour ce festival de jazz, mais aussi pour Richard, qui rappelle à cette
occasion son attachement au jazz, dont il a prouvé que l’accordéon pouvait
être un instrument central et brillant , mais aussi au musette, où il puisé ses
racines d’accordéoniste et de musicien…
…et
le Tu verras tu verras…
Mais
encore, au cours du concert, d’autres morceaux magiques, un « Garonne « hot », le très
émouvant Cécile, et un Tango pour Claude époustouflant ! à
en perdre haleine, à l’issue duquel Richard sort en coulisse pour revenir essoufflé,
et dire :
« Je
crois, je crois bien, qu’il l’aurait
aimé ce tango pour Claude ! »
Merci à Claude !
Merci à Richard,
Merci à Philippe Léogé, aux trombones, au
piano, au band tout entier !
Pour cette soirée d’enthousiasme
et de bonheur musicaux !
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