Bruno Maurice, un concertiste
admirable…
Ainsi l’écrit Françoise Jallot
dans l’article d’Accordéons Accordéonistes qu’elle lui consacre.
«D’emblée, j’ai beaucoup aimé son jeu brillant et très expressif.
Comme on dit , « il joue avec ses
tripes » …De plus, c’est un vrai passionné de toute la musique , avec
une grande culture et une vraie gentillesse »
Ainsi s’exprime
François-Henri Houbart, orgnaniste qui
accompagne Bruno Maurice depuis près de vingt-cinq ans…
Ainsi s’exprime Bruno :
« Je fais évoluer à volonté mes compostions et improvisations, au
plus près de mes convictions musicales. Dans le son et l’émotion du moment. »
Que dire après eux ?
Sinon que nous suivons avec une grande admiration, une puissante
émotion, et-privilège précieux dont nous sommes conscients-avec une amitié
véritable, le chemin de sa musique.
Quelques merveilleux moments ont jalonné ce chemin de rencontres, plein de mélodies
sensibles, de surprises ravies, de plénitude d’écoute…
La première rencontre, l’envoi de
son premier disque …
Puis la découverte de Cris de Lames, une grande émotion renouvelée soir après soir à l’heure où le calme de la nuit apaise et inquiète,… et incline à écouter une voix qui parle à l’âme.
Ainsi en sera-t-il bien plus tard de l’écoute du soir de Die Junge
Nonne , rencontrée par hasard dans le film touchant et drôle ,
La peau sur la table, au détour du portrait filmé de Bernard Cavanna, le
chant magique de Isa Lagarde, et
l’accompagnement magique de l’accordéon de Bruno…
Un concert avec Mieko Miyasaki dans un superbe lieu qui parle de
sérénité et abrita pourtant l’inquiétude tragique « d’un adolescent
d’autrefois » Mauriac , à Malagar.
Concert lumineux ,où l’Appassionata
rencontre pour une création originale le
Koto de Mieko, le violon de Manuel Solans, émotions entrecroisées du chant de
Mieko et de la voix de l’accordéon.. rencontre qui se renouvellera pour nous plusieurs fois…
Un solo d’été dans la petite Eglise romane de Nogaro, où la simplicité du lieu et du public offrent un écrin aussi dépouillé que chaleureux, au jeu concentré et inspiré de Bruno, entre improvisation et musique écrite.
La fantaisie et l’émotion d’une évocation de Barbara au Pont
Tournant.
La joie et la créativité,
l’improvisation sur des thèmes aux noms évocateurs et poétiques, dans un duo aussi inspiré que complice avec le
merveilleux Jacques di Donato, talent
fou, humour et gentillesse !
Un soir à Marmande, l’entreprise
audacieuse et réussie de leur double concerto aux Turbulences aussi harmonieusement concertées que divagatrices. Avec Les Concertistes d’Aquitaine où on a le
plaisir d’entendre aussi le violoncelle de Pierre-François Dufour.
Un soir à Bordeaux l’invite à
partager leur double fantaisie avec un magicien fou des mots André Minvielle…
Au festival de Trentels , dans la
petite église de Ladignac, les lieder partagés de Schubert , adaptés par Cavanna : plaisir rare et attendu, chance dégustée avec
gourmandise que de les entendre en
live !
Et enfin dans les marbres imposants de l’Eglise baroque Saint Paul de Bordeaux, seul avec
son appassionata , Mitango , un « récital » de son œuvre dédié à toutes ses
inspirations , le rythme et la « voix » de Piazzola, la douleur de la
mort du père , l’amitié de Monsignore Agostino Da Costa Borges, le matin d’Hanoï,
le soleil levant, le nuage d’orage, la chanson française , le partage avec le
public-nous ?-et…
la source de son chant, le
« Petit Orgue » qui se fait si grand par la vertu de sa virtuosité et de sa sensibilité, son Appasionata aussi aimé que maîtrisé.
ET toujours ce son somptueux et délicat,
toujours pour l’accompagner
ces « mots qui sonnent, aux sens énigmatiques et ambigus, qui
laissent la porte ouverte à plusieurs interprétations possibles… »
"MI…TANGO "
Bruno, quel bonheur de suivre le chemin musical de ta
vie… !
ET merci à Françoise Jallot pour
ces propos si judicieusement recueillis, pour Accordéons Accordéonistes n° 142
Juin 2014
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