Daniel mille était hier soir l’invité de Ça va jazzer sur Radio Campus Angers pour une interview avec Mathieu Prévert, musicien , et qui me fait l’amitié de discuter souvent avec moi de notre passion commune, la musique , plus précisément la musique d’ accordéon, ou même la musique de jazz à l’accordéon , ou même en bref, la Musique de jazz, ou enfin la Musique tout court, avec pour seule épithète «… que nous aimons à partager » …
Si je m’en sentais l’autorité, je dirais que Daniel Mille est un grand musicien. Mais n’étant pas musicienne, je dirais seulement que sa musique a pour moi l’évidence de la beauté …
Le son de son accordéon se fait reconnaître immanquablement, comme le climat particulier de sa musique, une sorte de mélancolie heureuse, comme ses mélodies d’une déchirante beauté : bref un « style » véritable. J’admire aussi la composition de ses œuvres entre les différents instruments, et le choix des musiciens avec lesquels il s’est donné le projet de jouer, voire celui des poètes avec lesquels il « musique »
J’aime et je l'ai déjà écrit, la poésie de ces titres qui comme le mot nostalgie ,évoquent souvent un état transitoire, de déjà plus, ou de pas encore : l’Attente, Entre chien et loup, ou Après la pluie !
Hier soir, la musique judicieusement choisie par Mathieu et lui, Après la Pluie, l’Attente, les Minots, Oblivion, n’était donc pas pour moi une découverte…Nous avons tous ses disques …et nous les écoutons ! Nous le suivons aussi souvent que possible en concert (mais pas assez !) , à Toulouse , à Junas, , à Tulle …Mais on ne se lasse pas de l’entendre, et la partager ce soir avec Mathieu était un plaisir que les affinités renforcent…
Mais ce que j’ai apprécié aussi ce sont ses réponses , personnelles, en toute simplicité, pleines d’une honnêteté intellectuelle et d’une attention scrupuleuse aux questions de Mathieu…j’en retiendrai quelques bribes qui m’ont particulièrement touchée :
Son récit sobre de son parcours musical : ni révélation des muses, ni appel irrésistible vers l’accordéon, un simple choix familial, puis la découverte en une époque peu propice à la pratique de cet instrument mal-aimé de ce qu’il pouvait être avec Nougaro, Barbara…et Galliano !
Le souci d’écrire quelque chose « de particulier à moi », mais aussi le bonheur de jouer Piazzolla, le refus nuancé d’être dit musicien de jazz-« trop de travail, trop compliqué, mais j’aime jouer avec des musiciens de jazz »…
Musique et voyage ? La musique Est un voyage…mais bien sûr… bouger pour la musique (un soir Renaud Garcia Fons m’a dit un peu la même chose) aller jouer avec les autres ou aller les écouter en toute disponibilité (c’était bien cela que m’a dit Garcia Fons avec son demi sourire à la fois chaleureux et un peu lointain )…et quand même le bonheur d’être allé au Brésil et d’avoir joué avec des musiciens brésiliens, la fascination de l’Amérique du sud ...
et le goût pour la Saudade , cette « tristesse heureuse » (une remarque de sa part qui a la force de l’ évidence !)
Le rapport avec les musiciens qui l’accompagnent : certains morceaux peuvent être précisément écrits, prévus, mais quand ensuite je « les leur confie » , ils en font quelque chose d’autre ,et c’est ça la richesse, la chance de la rencontre !
Tous mots simples et réfléchis, qui, pour moi qui aime les mots, vont désormais accompagner, éclairer, connoter la beauté de sa musique ….
Et une bonne nouvelle pour la fin : la préparation d’un disque nouveau pour disons …la rentrée, fin Octobre…
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