mardi 5 octobre 2010

Richard Galliano , New York tango …

Des mots pour la musique


L’autre jour je me suis rendu compte que même si nous en écoutons souvent les thèmes par d’autres formations, je n’avais plus écouté le trio de New York Tango depuis bien longtemps.
En ouvrant la pochette pour le réécouter, j’ai fait deux jolies découvertes ;
Quatre billets soigneusement pliés à l’intérieur par Michel : quatre places Michel , Nadja, Sébastien et moi : c’était le 10 mars 2006.
Et deuxième surprise , en ouvrant le descriptif du disque que j’avais totalement oublié, j’ai aussi découvert pour chaque titre une note manuscrite de Richard : notation, descriptif, argument ?...

Je me rappelle avoir appris tardivement, je veux dire bien après les avoir aimés et écoutés,… et réécoutés !!!, que certaines symphonies ou autres opus étaient inspirés, construits, attachés à un argument : les Quatre Saisons de Vivaldi bien sûr auxquelles s’attache un texte très fouillé de Vivaldi, et aussi la Pathétique de Tchaïkovski, ou la Pastorale de Beethoven , ou la Sonate du diable de Tartini…et bien d’autres.

Jeune femme d’antan éprise d’art abstrait-voire conceptuel !!!- de poésie non descriptive, d’histoire littéraire non biographique, je me rappelle avoir négligé et sans doute fait fi de ces mots -ces récits parfois même- attachés à l’œuvre aimée qui me semblaient l’enfermer dans une signification donnée , la réduire, la faire glisser –sombrer !!!-dans le figuratif….

Depuis j’avoue avoir pris goût à ces mots qui viennent en écho aux lignes mélodiques, et ouvrent d’autres horizons à la rêverie musicale.
Je me souviens par exemple, d’un travail passionnant avec les élèves de mon amie Annie Christine, petits de CP/CE, sur la Pastorale auxquels nous racontâmes l’argument de la symphonie, et des mots magiquement poétiques, en forme d’Haïkus, qu’ils surent à leur tour glisser entre les mouvements de la musique…
De Raul Barboza parlant sa musique et son pays avec chaleur et humanité…
Ou d’un soir au New Morning où R.Galliano, souvent avare de commentaires, pour cette fois accompagna la musique de Luz Negra de l’histoire poétisée du voyage musical censé être à son origine.

Ainsi j’aime souvent les titrages de photos ou de tableaux qui sont comme l’autre terme de la métaphore et ajoutent à leur poésie .

Ainsi je tiens un carnet rempli des titres des romans que je rêve d’écrire, que je rumine et savoure, mais qui ne seront jamais sans doute que couvertures de livres à jamais blancs…

Aussi c’est avec un certain ravissement que je découvre ces notations de Galliano, qui jettent sur des œuvres déjà connues comme un petit flash de sens en plus, éveillent une émotion nouvelle, évoquent un supplément d’ images . Comme un petit bonus…

Je remarque particulièrement:

Un usage assez personnel des majuscules, qui ressemble à une pulsation…

Et des textes attachants :

Pour le métissage culturel militant :(La présentation) :

Le mélange des Cultures, des Genres, et des Personnages est au cœur de ces enregistrements new yorkais avec : Bireli,le Guitariste Manouche,
Al le Batteur compagnon d’Herbie et de Miles ,
George, le Contrebassiste tchèque immigré aux USA
Et moi, le Rital toujours fidèle à sa « fisarmonica ».



Pour New York tango,
pour moi associé aux rues de Paris de PJ et à l’Opale concerto :
Entre Astor et Bernstein,
Un Tango ostinato, obsédant, comme une machine, l’idée que je me faisais de New York avant d’y mettre un pied.

Pour Blue Day
De Clichy à Broadway
pour une Comédie Musicale imaginaire.

Pour la clé que la présentation de Fou Rire donne à une impression très personnelle que quand R.Galliano joue A.Piazzola , sous le tragique demeure toujours l’allégresse ,
(sauf peut-être dans le morceau, de RG , très poignant « Laura et Astor ».)
Fou rire
Eclats de rire, Pleurs Feu de joie, Tristesse Allégresse, Mélancolie c’est là toute la différence entre Musette et Tango
Pour la tendresse :
Perle
Perle…Ma petite Muse…ma Compagne….ma Femme.


Qu’ajouter après cela…. ?







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