Je n’aime pas vraiment les soldes. Ce déballage de vêtements mal pliés et non triés, ces alignements de séries de pulls ou de doudounes, déclinés dans toutes les couleurs et toutes les tailles, ces rangs serrés de chaussures unijambistes, tous objets dont on en peut s’empêcher de penser qu’ils ont été produits spécialement pour être soldés, m’écoeure vaguement …
On dirait des accumulations surréalistes d’art conceptuel dont le concept nous échapperait…
L’autre soir néanmoins , en allant à la FNAC pour acheter des places de concert, nous n’ avons pu nous empêcher de jeter un coup d’œil aux bacs de CD soldés. Là encore ni tri , (un tri grossier toutefois),ni « présentation », juste une succession de tranches serrées…
Et pourtant en feuilletant au hasard, j’ai rencontré le CD de Getz/Gilberto avec Joao Gilberto et Antonio Carlos Jobim comme « featuring » dont la pochette me parut très familière
Nous l’avions acheté en 33tours jadis, et je l’avais complètement oublié…
Et le soir, enfermée dans le cercle de lumière de ma lampe, entre mes écouteurs et mon écran, je l’ai réécouté, écouté, écouté…
O Grande Amore !!!
Je ne sais ce qui m’enchante le plus, le fabuleux saxo de Stan Getz, la mélodie déchirante, ses aigus vibrants et de ses basses profondes, la voix chaude et tendre de Joao, le piano de A. Carlos Jobim, ou la belle voix d’Astrud…le rythme obsédant et régulier de la bossa nova succédant à celui de la samba qui finit par produire une sorte d’engourdissement entre douceur et déchirement…
Le lendemain Michel a retrouvé le 33T parmi nos vinyls : 1963 !!!
Et c’est tout le passé qui a ressurgi : nous n’avions pas tout à fait 20 ans , nous allions nous marier, le son dans notre appart sur le tourne disque ordinaire de la Guilde avait le moelleux du vinyl et les infimes grattements des poussières que nous enlevions avec nos chiffons spéciaux et des soins de maniaques…
Et une fois de plus je me dis que la qualité technique du son ne contient pas l’essence du plaisir musical ressenti : il me semble évident que la qualité du réglage du son en concert est parfois bien inférieure à celle des enregistrements studios que nous restituent (en partie) baffles et écouteurs.
Et pourtant le bonheur de l’écoute en direct est pour moi inégalé.
Et cela me renvoie à une discussion que nous avons souvent sur le piqué des photos. Certes on est content quand il est de grande précision, mais il n’épuise pas à lui tout seul le bonheur de la photo : l’instant cueilli, l’objet saisi, le cadrage et le point de vue choisis.
Certaines photos, même imparfaites techniquement , nous font dire : « Oui!!!! Quelle trouvaille, ou quelle surprise, quel équilibre, quelle présence dont on va se souvenir…. »
On dirait des accumulations surréalistes d’art conceptuel dont le concept nous échapperait…
L’autre soir néanmoins , en allant à la FNAC pour acheter des places de concert, nous n’ avons pu nous empêcher de jeter un coup d’œil aux bacs de CD soldés. Là encore ni tri , (un tri grossier toutefois),ni « présentation », juste une succession de tranches serrées…
Et pourtant en feuilletant au hasard, j’ai rencontré le CD de Getz/Gilberto avec Joao Gilberto et Antonio Carlos Jobim comme « featuring » dont la pochette me parut très familière
Nous l’avions acheté en 33tours jadis, et je l’avais complètement oublié…
Et le soir, enfermée dans le cercle de lumière de ma lampe, entre mes écouteurs et mon écran, je l’ai réécouté, écouté, écouté…
O Grande Amore !!!
Je ne sais ce qui m’enchante le plus, le fabuleux saxo de Stan Getz, la mélodie déchirante, ses aigus vibrants et de ses basses profondes, la voix chaude et tendre de Joao, le piano de A. Carlos Jobim, ou la belle voix d’Astrud…le rythme obsédant et régulier de la bossa nova succédant à celui de la samba qui finit par produire une sorte d’engourdissement entre douceur et déchirement…
Le lendemain Michel a retrouvé le 33T parmi nos vinyls : 1963 !!!
Et c’est tout le passé qui a ressurgi : nous n’avions pas tout à fait 20 ans , nous allions nous marier, le son dans notre appart sur le tourne disque ordinaire de la Guilde avait le moelleux du vinyl et les infimes grattements des poussières que nous enlevions avec nos chiffons spéciaux et des soins de maniaques…
Et une fois de plus je me dis que la qualité technique du son ne contient pas l’essence du plaisir musical ressenti : il me semble évident que la qualité du réglage du son en concert est parfois bien inférieure à celle des enregistrements studios que nous restituent (en partie) baffles et écouteurs.
Et pourtant le bonheur de l’écoute en direct est pour moi inégalé.
Et cela me renvoie à une discussion que nous avons souvent sur le piqué des photos. Certes on est content quand il est de grande précision, mais il n’épuise pas à lui tout seul le bonheur de la photo : l’instant cueilli, l’objet saisi, le cadrage et le point de vue choisis.
Certaines photos, même imparfaites techniquement , nous font dire : « Oui!!!! Quelle trouvaille, ou quelle surprise, quel équilibre, quelle présence dont on va se souvenir…. »
4 commentaires:
Je comprends que tu aimes, j'aime aussi. Un bonheur retrouvé ! Merci et bon week end (je passe par Maître Chronique).
Merci de ton passage, Elizabeth, et d'un goût partagé...bon week end aussi à toi!
Françoise
Belle musique, tout simplement.
Comment fais-tu pour nous faire partager autant d'émotions, de bonheur, de connaissances musicales variées et si sublimes ?
C'est bien toi, je te reconnais là, Françoise ! :-)
Bisous de Claudine
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