Michel vient d’acheter El Gaucho de Muller et Makaroff
Cette fois encore, sans savoir exactement pourquoi, on se laisse prendre à la magie de leur musique: la scansion particulière ? certaines phrases mélodiques incomparables ? le bandonéon de Nini Flores ? la voix de Daniel Melingo ? j’aime bien le piano de G.Beytelmann aussi…
Bref un monde est créé et envoûte…
Je vous laisse lire ce qu’en dit Michel et qui me semble exprimer ce que je ressens:
http://autrebistrotaccordion.blogspot.com/2010/01/dimanche-24-janvier-el-gaucho.html
http://autrebistrotaccordion.blogspot.com/2010/01/dimanche-24-janvier-el-gaucho.html
Ce disque (sans doute en raison de son origine de musique de film , mais à mon avis pas seulement pour cela) est plein de bruits qui accompagnent sa musique,tantôt en contrepoint, tantôt en arrière-plan : des cris, des sabots de chevaux, des voix qui parlent , lointaines puis proches, des chevaux qui hennissent , des portails de corrals qui s’ouvrent, des applaudissements et des bruits de foule …
Et en l’écoutant je repensais à une remarque que je faisais un jour sur les bruits et les sons : On ( le Robert par exemple) oppose souvent le bruit comme amusical et le son « Le son pur est une sorte de création. La nature n’a que des bruits » P Valéry, cité dans Le Robert.
Je me faisais alors la réflexion qu’il y des bruits que j’aime, que je trouve beaux à l’instar de sons musicaux, et je m’étais mise à en dresser liste , en voici quelques-uns :
- Le bruit d’une cour d’école , celui d’une cour de maternelle, si particulier qu’on reconnaît à distance que l’école se trouve là….celui de la cour des plus grands, plus chargé de brouhaha et de cris de jeux…
- Le bruit d’une salle de concert avant l’entrée des musiciens, bruissante, de conversations à mi-voix et d’attente…
- Sac de billes renversé, la chute en cascade des billes qui s’égrènent sur le carrelage …
- Le bruit d’une foule dans le « vomitorium » d’une arène dans la demi-heure précédant la corrida, bruissante d’impatience, avec des éclats de sonorité, de rire ou de discussions …
- Le bruit du lave vaisselle par un jour frais et gris, à l’heure où la maison est vide et les alentours silencieux
- Le bruit de la balançoire qui grince aller, retour…, et le rire de l’enfant qui s’égrène…
-Pour mémoire seulement, le bruit de la mer et le bruit de la pluie, qui ont déjà acquis droit de cité en poésie, les bruits nobles en somme …
Mais si ces bruits deviennent « musique » n’est-ce pas qu’ils évoquent par correspondance symbolique une émotion, une impression, un sentiment, un sens ? ou que l’oreille y discerne un fragment d’ harmonie qu’elle isole ?
Et si les bruits de El gaucho sont beaux c’est qu’ils sont comme insérés dans un tissu musical, comme travaillés musicalement… et je pensais alors :
- Aux rires d’enfants dans Les minots de Daniel mille (Daniel Mille, entre chien et loup, Universal Musique 2001)
-Aux aboiements de chien à la fin de Belly Button :
(Tuur Florizonone, Philippe Laloy, Vincent Noiret , Tricycle King Size-HOMERECORDS 2006)
- Et à ce disque étrange et musical que Michel me signale :Fictions
(Norbert Fignol, accordéon diatonique , accordina, objets sonores, machines- MUSTRADEM,2008)
Et en l’écoutant je repensais à une remarque que je faisais un jour sur les bruits et les sons : On ( le Robert par exemple) oppose souvent le bruit comme amusical et le son « Le son pur est une sorte de création. La nature n’a que des bruits » P Valéry, cité dans Le Robert.
Je me faisais alors la réflexion qu’il y des bruits que j’aime, que je trouve beaux à l’instar de sons musicaux, et je m’étais mise à en dresser liste , en voici quelques-uns :
- Le bruit d’une cour d’école , celui d’une cour de maternelle, si particulier qu’on reconnaît à distance que l’école se trouve là….celui de la cour des plus grands, plus chargé de brouhaha et de cris de jeux…
- Le bruit d’une salle de concert avant l’entrée des musiciens, bruissante, de conversations à mi-voix et d’attente…
- Sac de billes renversé, la chute en cascade des billes qui s’égrènent sur le carrelage …
- Le bruit d’une foule dans le « vomitorium » d’une arène dans la demi-heure précédant la corrida, bruissante d’impatience, avec des éclats de sonorité, de rire ou de discussions …
- Le bruit du lave vaisselle par un jour frais et gris, à l’heure où la maison est vide et les alentours silencieux
- Le bruit de la balançoire qui grince aller, retour…, et le rire de l’enfant qui s’égrène…
-Pour mémoire seulement, le bruit de la mer et le bruit de la pluie, qui ont déjà acquis droit de cité en poésie, les bruits nobles en somme …
Mais si ces bruits deviennent « musique » n’est-ce pas qu’ils évoquent par correspondance symbolique une émotion, une impression, un sentiment, un sens ? ou que l’oreille y discerne un fragment d’ harmonie qu’elle isole ?
Et si les bruits de El gaucho sont beaux c’est qu’ils sont comme insérés dans un tissu musical, comme travaillés musicalement… et je pensais alors :
- Aux rires d’enfants dans Les minots de Daniel mille (Daniel Mille, entre chien et loup, Universal Musique 2001)
-Aux aboiements de chien à la fin de Belly Button :
(Tuur Florizonone, Philippe Laloy, Vincent Noiret , Tricycle King Size-HOMERECORDS 2006)
- Et à ce disque étrange et musical que Michel me signale :Fictions
(Norbert Fignol, accordéon diatonique , accordina, objets sonores, machines- MUSTRADEM,2008)
2 commentaires:
Tu m'ôtes les mots de la bouche, Françoise... En te lisant, je me disais qu'en exemple de bruit agréable, j'allais citer celui du lave-vaisselle !
(d'autant plus agréable qu'il fut longtemps hors d'usage).
Edith
Merci de ton message et de ce "goût partagé",Edith.j'espère que tout va bien pour toi
Françoise
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