mercredi 8 septembre 2010

Chango Spasiuk

Comment le chamamé nous fut conté à Trentels


Festival de Trentels, un samedi soir en Mai…

18h.30 : Chango Spasiuk, assisté avec charme  par la traduction compétente de sa « tourneuse » Katarina, nous parle de son Chamamé…
22h : Chango Spasiuk, accompagné de Sébastien Villalba à la guitare, de Victor Renaudeau au violon et de Marcos Villalba aux percus nous joue son Chamamé…
Soirée remarquable à tous égards, la découverte intellectuelle de ce qu’est le Chamamé, et l’impact émotionnel d’une musique envoûtante…
Michel nous ayant bien décrit sa fascinante musique, j’avais presque renoncé à joindre ma voix à ses louanges…


Et pourtant ce fut pour moi avec le récital de Pascal Contet, le moment le plus musicalement émouvant du festival….
Et voilà que la lecture du Télérama de la semaine (Télérama 3164, 1er septembre, p.22) en ravive pour moi le souvenir et le désir d’en témoigner…





Chango Spaziuk , fils d’un immigrant ukrainien et de la terre argentine :

Un homme étrange, et pourtant chaleureux, exalté, quoique plein de maîtrise musicale, une sorte de «vates», un poète inspiré, possédé du Chamamé, dont il consent à parler , pour en transmettre la tradition .


Le chamamé : nous découvrons, moi en tous cas , que c’est une musique de tradition rurale, que les paysans ont apporté dans leur exode dans les banlieues des villes argentines. « Musique métisse à Buenos Aires » (Télérama).
Musique de pauvres, de marges, de faubourg, longtemps et encore méprisée, mais puissamment vivante (alors que « sauf Piazzola, le tango est mort » Ch.Spasiuk dixit).
Protestataire, enrichie de métissages, ou d’individualité créatrice comme celle de Chango…
Un auditeur de sa petite conférence nous donne l’illustration caricaturale de la méconnaissance, pour ne pas dire du mépris dans lequel cette musique peut être tenue . Il lui demande, et lui redemande, et lui demande encore, s’ il écrit la musique, insiste sur le fait qu’on ne peut la transmettre ni l’apprendre si elle n’est pas écrite… semble ignorer la tradition orale, avec le doute plus ou moins voilé qu’il s’agisse bien de musique… je tremble qu’il ne dise que c’est donc une musique de sauvage, voire qu’il ne s’étonne quand Michel demande à Chango de signer son disque , qu’il sache écrire son nom et ne soit pas analphabète…
Cet homme est un joueur d’accordéon amateur, peut-être un stagiaire…et en le regardant , en l’entendant , j’ai presque honte d’aimer l’accordéon !!!!

La musique :

Mais après avoir « parlé » sa musique, Chango et ses musiciens la jouent ...








et sa musique chante et nous enchante littéralement……



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