Bien sûr nous suivons avec intérêt, tout ce que nous pouvons suivre en live, ou écouter avec un plaisir toujours nouveau,
concerts ou CD, de notre ami Didier Ithursary, qu’il dialogue brillamment avec Jean-Luc Fillon, ou nous
offre un après- midi inattendu et délicieux avec son quartet dans son pays basque
profond, ou sur une place venteuse de Tulle, avec Kristof Hiriart …. ou à Trentels….
Donc à l’annonce de la parution de LUA , nous avons
vite acquis le CD…Nous appréciions déjà la formation Danzas, et donc le piano de Jean-Marie
Machado, mais le riche foisonnement des interprètes, la beauté des textes et
des voix, pour grand que soit le plaisir qu’ils nous offrent, ne nous permettaient
pas d’apprécier aussi pleinement le son de l’accordéon dans ses nuances ,
ligne mélodique pure et parfois délicieusement plaintive , ou rythmée intense et
cuivrée, et moins encore le toucher aérien et virtuose du
piano de Jean-Marie Machado, que nous ne connaissions pas si bien, et que
leur dialogue met remarquablement en
valeur sous le clair obscur de la lune ! Dialogue des sons, duo des
thèmes où chacun apporte …
Bref LUA fut
une double découverte, « une
clarté qui vint par
surprise » !
Quel beau nom pour ce disque, où la clarté de la lune surgit d’une
mystérieuse éclipse (créée par Cecil Mathieu ?), pour le morceau
éponyme, et désormais, pour le concert live !
De toutes manières pour qui aime les mots, dont je
suis à jamais !, tous les titres de cet opus sont déclencheurs
d’atmosphère :
Un « Sentier évanoui » qui pour Michel et
moi évoque immanquablement ces « chemins de forêt qui ne mènent
nulle part »…
« Aspirer la lumière » qui demeure de
l’ordre de l’ impressionnisme, indicible…
Certains énigmatiques : JSB, car je n’y reconnais
nullement ? Bach ?…ou" no Church but songs" dont le sens est bien clair
mais la signification à construire! D’autres métaphoriques comme LUA donc , ou " Lézanafar"…j’ai cherché et trouvé ? ce lieu
dit de Bretagne intérieure ? Voisinant si à propos avec ces "Broussailles"
que J.M Machado a si bien évoquées dans
ce grand terrain breton à débroussailler …
Ou "Vuelta" qui connote pour moi fiestas et tours de
pistes …
Et bien sûr ces rêveries évocatrices influencent nos
écoutes multiples.
Que ce soit D. Ithurssarry ou JM Machado qui en soit
le créateur, toujours les mélodies sont reines :
J’aime particulièrement la belle mélodie avec laquelle l’accordéon ouvre
« Aspirer la lumière »
Le chant évanescent du piano qui cherche sa route sur le Sentier évanoui…
Le thème à forte scansion de JSB qui finit par s’évader
en une sorte de danse plus légère …
La joyeuse fanfare endiablée de Vuelta qui tourne ostinato et un rien angoissante...
Le piano qui semble suivre les plans d’un paysage
calme, mais sauvage…Lézanafar
..Où l’accordéon s’acharne ensuite à démêler les
entrelacs broussailleux …Broussailles
ET chantent bien sûr les beaux emprunts à la musique
portugaise, et le « nocturne » de Chopin ,
juste sous la lune LUA , où le duo
s’associe plus étroitement pour énoncer les deux mélodies enlacées…
Toujours dans chaque morceau les deux instruments se
répondent en reprises qui permettent de savourer leur sonorité
spécifique : et c’est un plaisir …
Plaisir aussi celui d’une composition d’ensemble,
équilibrée entre évanescences et rythmes marqués, mélodies nostalgiques et
frénésies sonores….
Nous avions adoré le CD, nous avons été ravis d'écouter en live Jean-Marie Machado et Didier Ithursarry ... et d'avoir le plaisir de le leur dire !!!
D'autant que ce plaisir était partagé avec Camille et Charlotte!
MERCI
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