Quand
Pascal et Marie- Christine nous ont
« conté » Chopin…
Après
un agréable accueil où un accordéoniste au joli son jouait en toute simplicité,
de belles mélodies, nous attendions le premier spectacle de Pascal Contet et Marie Christine Barrault...
Une évocation de la musique de Chopin, au nom
poétique : Chopin/Sand, Terres de danses…
Nous
aimons beaucoup l’accordéon de Pascal Contet, la finesse et la précision de son
jeu, la délicatesse de sa virtuosité, la qualité de sa sonorité…
Mais
si nous avions bien envie de l’écouter live, je n’aime pas pour ma part la
lecture des textes à haute voix. Lire un texte est pour moi une entreprise
personnelle, intime, et silencieuse…
Mais la
jolie surprise, ce fut la voix bellement timbrée , au phrasé parfait, de Marie
Christine, et le beau texte proposé …
La
première partie de ce texte exprime avec
élégance le voyage musical de Chopin à travers les « terres de
danse », la Pologne, puis le Berry, qui nourrirent sa musique de la
vivacité des rythmes de danse alliés à cette tristesse fondamentale des terroirs qui s’accordèrent si remarquablement à son rythme propre et à
la musicalité mélancolique de son âme…
Même
si je l’avoue, j’ai réellement préféré la deuxième partie de ce texte, plus
nettement empruntée à George Sand, et en fait moins « documentaire »
que la première, où s’exprime avec
émotion le regard de George Sand sur Chopin, et, avec une remarquable pertinence, ses
considérations sur ces rythmes de danse auxquels il a donné une vie
si nouvelle et si personnelle , la mazurka
ou la bourrée en particulier, ou le
Mineur et le Majeur .
L’alchimie
remarquable que Chopin sut opérer entre
les thèmes et les rythmes de ces musiques et sa propre créativité musicale, sa propre mélancolie, aussi déchirante que dansante, s’exprime avec bonheur par le bel accordéon de
Pascal, le rythme délicat de ses notes, ou la musicalité légère de ses mélodies
… Qu’il joue, en écho du texte, de beaux fragments des Mazurkas, ou ses propres improvisations… qui en restituent remarquablement l’esprit …Pour
notre plus grand plaisir…
Même
si j’aurais aimé pour ma part que le plaisir de l’entendre durât
davantage !
Ce
n’est que partie remise !
Et, en attendant, comme toujours quand nous écoutons des musiques qui
nous touchent, leur séduction appelle le besoin d’autres musiques,et... j’ai repris tous mes disques de Chopin, en
particulier ses Mazurkas sous les doigts de Jean-Marc Luisada…et comme je le
fis il y a quelques années, je les écoute, je les écoute…
Voulez-vous les écouter aussi?
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