Michel a écrit fort bien combiennous aimons le disque Est de Vincent Peirani et François Salque, plaisir des
sonorités et de l’intellect, plaisir de
la musique et de la re-création originale d’œuvres du patrimoine suivant une
alchimie dont ils nous expliquent le secret…
L'album recèle un double plaisir : un livret où François Salque
explicite la conception de l'album, les idées et les choix qui ont présidé à
son élaboration. Un vrai plaisir intellectuel tant ses explications sont
claires, déterminées, documentées et argumentées. Autre plaisir : celui de
l'écoute, évidemment
Mais depuis le concert de Tulle en septembre,
et surtout celui de Trentels en mai, j’ai fait une double et magique découverte.
Première découverte, j’ai été
fascinée par François Salque en live : sa présence, sa force à communiquer
sa musique saisit. Sa virtuosité que je
pense (moi qui suis si peu compétente en
la matière) exceptionnelle, s’allie à une sorte de frénésie inspirée :
profondément absorbé dans sa musique en création, parfois il lève les yeux un
instant pour un bref regard bleu intense qui accroche fugitivement notre propre
regard. Nous avions la chance d’être au premier rang et j’éprouvais le
sentiment d’une communication intense…
A son côté Vincent, extraordinaire
de présence, et si profondément ailleurs
…
Deuxième découverte, les improvisations de Vincent Peirani, « l’Art
de l’Improvisation »...
Après le concert de Bruno Maurice
et Jacques di Donato la veille, et le concert de
Trentels, l’idée que je me faisais de l’improvisation
se trouve en effet profondément modifiée. Improvisation connotait pour moi
dislocation de la mélodie, échappée libre dans la dissonance, déstructuration
de la composition. Mais quand Vincent, comme hier Bruno, « improvisent » si l’œuvre se
disloque, la mélodie se perd, frôle les dissonances, c’est pour mieux se
reconstruire dans une complexité finale
plus mélodique encore…
Je n’ai pas assez de
connaissances musicales pour mieux exprimer
ce que je ressens , sauf à dire que c’est un réel plaisir de suivre
cette expérience d’une musique qui se semble se créer ou se recréer dans
l’instant présent.
Plaisir donc fondamentalement
éphémère puisque le disque, s’il peut en
restituer les sonorités, ne pourra restituer l’impression émouvante de cet
avènement live….
Et ce sera encore une raison de
poursuivre pour les écouter, ici, ailleurs, bien loin peut-être, Bruno,
Vincent, François …et les autres !
1 commentaire:
Mais Françoise tu n'as pas besoin d'être davantage virtuose, tu fais très bien partager ton bonheur, et tu donnes envie de prendre rendez-vous pour un concert...
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