mardi 17 juillet 2012

Vincent Peirani , l’ improvisation en partage…




Michel a écrit fort bien combiennous aimons le disque Est de Vincent Peirani et François Salque, plaisir des sonorités  et de l’intellect, plaisir de la musique et de la re-création originale d’œuvres du patrimoine suivant une alchimie dont ils nous expliquent le secret…
L'album recèle un double plaisir : un livret où François Salque explicite la conception de l'album, les idées et les choix qui ont présidé à son élaboration. Un vrai plaisir intellectuel tant ses explications sont claires, déterminées, documentées et argumentées. Autre plaisir : celui de l'écoute, évidemment

 Mais depuis le concert de Tulle en septembre, et surtout celui de Trentels en mai, j’ai fait une double et magique découverte.
Première découverte, j’ai été fascinée par François Salque en live : sa présence, sa force à communiquer sa musique  saisit. Sa virtuosité que je pense (moi qui  suis si peu compétente en la matière) exceptionnelle, s’allie à une sorte de frénésie inspirée : profondément absorbé dans sa musique en création, parfois il lève les yeux un instant pour un bref regard bleu intense qui accroche fugitivement notre propre regard. Nous avions la chance d’être au premier rang et j’éprouvais le sentiment d’une communication intense…
A son côté Vincent, extraordinaire de présence, et si profondément  ailleurs …


 Deuxième découverte,   les improvisations de Vincent Peirani, « l’Art de l’Improvisation »...
Après le concert de Bruno Maurice et Jacques di Donato la veille, et le concert de
Trentels,   l’idée que je me faisais de l’improvisation se trouve en effet profondément modifiée. Improvisation connotait pour moi dislocation de la mélodie, échappée libre dans la dissonance, déstructuration de la composition. Mais quand Vincent, comme hier Bruno,  « improvisent » si l’œuvre se disloque, la mélodie se perd, frôle les dissonances, c’est pour mieux se reconstruire  dans une complexité finale plus mélodique encore…

Je n’ai pas assez de connaissances musicales pour mieux exprimer  ce que je ressens , sauf à dire que c’est un réel plaisir de suivre cette expérience d’une musique qui se semble se créer ou se recréer dans l’instant présent.
Plaisir donc fondamentalement éphémère puisque  le disque, s’il peut en restituer les sonorités, ne pourra restituer l’impression émouvante de cet avènement live….


Et ce sera encore une raison de poursuivre pour les écouter, ici, ailleurs, bien loin peut-être, Bruno, Vincent, François …et les autres !



1 commentaire:

sister for ever a dit…

Mais Françoise tu n'as pas besoin d'être davantage virtuose, tu fais très bien partager ton bonheur, et tu donnes envie de prendre rendez-vous pour un concert...