Adaptation libre de Montaigne : « Si on me presse de
dire pourquoi j’ aime [ce disque], je sens que cela ne peut
s’exprimer qu’en répondant : parce que j’aime…cette musique !"
On pourrait ajouter "parce que ce sont EUX, parce que c’est MOI…"
Ce que j’aime dans
Cocanha : Tout mais encore…
J’aime les trois instrumentistes
.
J’appréciais déjà la puissance chaleureuse de
l’accordéon de Lionel, la virtuosité dans l’allégresse, et voilà que dans Cocanha s’y ajoute la variété des nuances et des colorations, tandis que la
virtuosité se joue dans la nuance, et se fait
légèreté.
Découvert à Toulouse dans le quatuor Gardel, c’est dans
ce trio que sa présence me fascine, comme batteur, mais peut-être plus encore
au violoncelle aux graves puissants et harmonieux .
Et j’apprécie de plus en plus en l’écoutant la guitare de
Kevin Seddiki, notes déliées vibrantes et pures , qui s’égrènent et résonnent
sur la continuité de l’accordéon et du violoncelle…
J’aime les compositions qui organisent la part des trois instruments , et
la variation des rythmes .
J’aime en particulier (mais pas
seulement !)
La nouvelle valse, l’introduction
des trois instruments, accordéon et violoncelle, puis guitare, le rythme de valse qui s’emballe, puis
se fait mélancolique, semble s’éloigner , puis se refait vif, avant que le violoncelle ne conclue.
Ole Léo dont la jolie mélodie chantante, aiguë et un rien
nostalgique, me rappelle une chanson de Tandem
, et où les sons des trois instruments s’entrelacent joliment, se jouent entre
les différents plans, et où les rythmes dansants se font tantôt amples tantôt
enlevés …
…La mélodie de Chromatic Chronic
qui explose en recherches et inventions sonores …
Et l’interprétation remarquable du Passion de Murena et Colombo, ses
variations multiples et inspirées où ne
se détruit jamais la mélodie magique, variations
de la composition, des rythmes, des inventions de chacun ….
Si Cocanha est le pays de la
gourmandise et des plaisirs variés, cette
œuvre est bien nommée, tant on y goûte de gourmandises musicales : variété
des rythmes, des belles sonorités instrumentales, qui ménagent parfois de
précieuses surprises, des mélodies aussi multiples que prenantes …
Mais dans cette variété, le trio
se révèle d’une unité remarquable,
manifeste un vrai style ….qu’on aime et reconnaîtra je crois…
Lionel Suarez est le roi d’un bienfaisant
royaume !
1 commentaire:
Merci Jyl!
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