Je ne suis plus écouteuse de
musique symphonique…Mes vagabondages musicaux m’ont peu à peu distraite des engouements
de ma jeunesse qui se nourrissaient de mon
romantisme et de mon goût des contrastes
saisissants. …
Et pourtant je suis intriguée,
voir un peu fascinée, par Fayçal
Karoui…
Je pressens en lui,en dehors d’une excellence musicale que je suis bien
incapable d’apprécier à sa juste grandeur,
une passion exubérante et sans frontières pour La musique et l’audace à rencontrer pour les faire
vivre toutes Les Musiques .
Je dis peut-être cela parce qu’il
n’a pas hésité à inviter notre idole Richard et à le convier non seulement au bandonéon noblement réputé, mais aussi à l’accordéon,
le Mal –Aimé , le popu, le métissé , le divagateur…
Je dis peut-être aussi cela,
parce que je me souviens d’avoir longuement travaillé dans l’ombre avec ma petite Annie Christine- qui n’est plus
aujourd’hui-, à un projet d’intégration des enfants de CP/CE à une présentation
de la Symphonie Pastorale
pour laquelle ils créèrent de simples mais merveilleux haïkus , instantanés des
saisons …
Je dis cela parce que j’ai adoré
Michel Plasson pour les mêmes raisons extra musicales de philosophie de l’art
musical, et suivi avec assiduité ses directions d’opéras au Capitole de Toulouse.
Je dis cela, enfin, parce que je suis fière
qu’il y ait à Pau au moins une belle musique , la sienne , celle de son
orchestre.
Et je me réjouis donc que Télérama
daigne passer les frontières de son Pré Carré Parisien pour nous en offrir un
portrait interview, tout à fait intéressant..
Même si l’occasion de cet portrait
ne fut pas sa recréation de l’orchestre
de Pau et Pays de Béarn…mais sa nomination à la Direction de l’Orchestre
Lamoureux…
Ne soyons pas mesquin…
Le portrait est plein d’intérêt.
J’en retiendrai…. les choix de répertoire
dont il parle avec émotion et une poésie pleine de connotations , de la musique
française en particulier… le rôle d’un orchestre d’opéra, celui d’un orchestre
partenaire d’un Ballet : SVP « Regarde la musique, écoute la danse »…
J’en retiens , j’en aime, le désir
militant d’aller vers le public, tous les publics et celui des écoliers et lycéens
en particulier bien sûr….
Je souviens pour le concert Galliano
avoir été placé un rang devant des lycéens, et j’ai adoré être en phase avec
leurs réactions . Je n’avais jamais douté d’eux mais je fus trop heureuse de voir que quoiqu’on dise, des
années après, je pouvais garder ma foi intacte en la liberté de leur jugement
…qu’ils n’étaient nullement prisonniers d’une sorte de musique, qu’elle soit de
rap, de hi hop, de rock, ou de jazz…à condition qu’on sache leur en offrir et la leur faire
aimer….
Merci Fayçal !
Que Lamoureux ne t’éloigne pas trop
de notre Provincia !
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