Je ne sais ce qui me fascine le plus
dans la musique de Richard Galliano :
Bien sûr, le son magique de son accordéon,
chant clair et moelleux, à la fois d’une
agilité et d’une virtuosité magnifique, mais dépouillée de toute surcharge gratuite d’effets
et d’ornements.
Un son qui inspire l’énergie de
la vie, l’évidence de la beauté…
Mais il y a aussi cette capacité fantastique à
s’embarquer dans l’aventure musicale, à rencontrer pour partager le langage de
la musique des musiciens d’élection, quelque soit leur terre et leur langue
natives, puisque leur langue commune c’est la musique, et que Richard
a le talent de faire remarquablement dialoguer son accordéon avec eux, leur
instrument , leur sensibilité.
Il y a enfin les mélodies Galliano :
de couleurs diverses, que leur inspire le chant des pays où chante l’accordéon
, mais si profondément marquées du style de leur auteur que notre émotion
les reconnaît aussitôt…
J’emprunterai à mon ami Denis Desassis
, deux très belles images qui pour moi évoquent poétiquement ce génie
mélodique: « Il a la mélodie chevillée au soufflet des son accordéon .
Elle hante ses rêves de musique, qu’il veut rendre possibles au plus grand
nombre[…] Richard Galliano est un (en)chanteur »
Portaits Croisés Décembre 2010
Eh bien, toutes ces fascinations,
je les ai retrouvées en écoutant Southern Exposure avec Christian Howes :
La rencontre – une découverte
pour moi !- avec le violon de Christian Howes, clair et plein, aérien et
virtuose…Merci RG !
...Les autres instrumentistes, la
batterie de Lewis Nash dans Boa Santa et
dans Cubano Chant, le piano de Josh Nelson, la basse de Scott Colley…
Et le duo du violon et
l’accordéon dans Oblivion , entrée par Christian Howes avec le rythme de la
batterie et la continuité de l’accordéon en soutien, et puis l’accordéon qui
s’impose et s’entrelace, accélérations sans brillance, clarté limpide ,aérienne
, une superbe version, en clair obscur ,
clarté de l’accordéon et du violon et ombre grave des basses et drums.
Le même échange remarquable sur
Spleen en « duet », déchirant !
Les mélodies… il y a celles de Richard , déjà écoutées et
réécoutées sous maintes interprétaions , Spleen donc, et Heavy Tango dont j’aime toutes les versions
, la pulsation initiale, le rythme , la couleur Piazzolla, la sensualité
déchirante…
Et parce que la mélodie c’est
contagieux, E.Gismonti que nous connaissons , et I.Lins, une découverte, et
toutes les superbes couleurs d’Amérique Latine, Aparecida ,Sanfona, Cancion de
Amor, Cubano Chant, Tango Doblado….et Ta boa Santa, mélodie superbe, rythme,
échanges des instruments, et alchimie des
lignes sonores…
Vers le Sud, toutes !
Ecoutez !
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