dimanche 7 octobre 2012

Twilight …l’amour fou !



 Je suis toujours intriguée par ce que nos enfants nos ados lisent hors l’école ou le collège…suite d’une malformation professionnelle  ancienne ? Ou plaisir d’échanger avec jadis les « élèves », ou aujourd’hui nos petites ?
J’avais  déjà jadis haï puis subi la fascination de Harry Potter…obligée de me rendre à l’évidence qu’un si grand nombre d’élèves en dévoraient les tomes épais , passionnants et répétitifs… ! puis que c’était le tour de mes propres petites filles … !
Je lus donc,   sans ennui, quoique peu sensible au fantastique ! Et honte sur moi, j’accueillis avec plaisir et soulagement les versions filmées qui me racontèrent l’histoire sans effort fournir…
Et voilà qu’aujourd’hui, à force de voir ma Charlotte absorbée, je me suis laissée prendre à la fascination de  Twilight ! Version filmée !!!! Bien sûr et encore !

Fascinée certes, mais pas au point de ne pas en reconnaître les ingrédients familiers. Ainsi donc, Les histoires d’amour font toujours rêver les jeunes filles !
En marge de Balzac et Jules Verne, honorés par la culture scolaire, j’ai bien dévoré Delly et Max  du  Veuzit, Pearl Buck et Henry Troyat…et autres Lisez-moi Bleus …et roses !
Et l’histoire d’amour de Twilight contient tous les philtres !


Le coup de foudre … "ce fut comme une apparition ", la  fascination originelle, et sans appel !
Dès les premiers regards, envoûtés à jamais, Bella et Edward s’enferment dans un cercle magique qui les isole du destin commun. C’est …
L’amour fatal , aussi puissant qu’irrépressible, aussi fascinant qu’interdit …
Le premier épisode est tout entier le ballet de cette fatale fascination  et des vaines tentatives pour rompre le cercle magique, l’histoire  de la transgression de l‘interdit …
Transgression finalement réussie,  victoire triomphale sur l’interdit….déni du malheur ...car cette Juliette là et son Roméo, réussissent à s’aimer, et on tombe finalement dans le  happy end d’un roman rose avec mariage et enfant …
Et ce n’est pas le seul déni. Les Cullen sont des vampires qui refusent le statut traditionnel du vampire, du cruel buveur de sang. Ce sont  vampires  nobles et beaux qui depuis la nuit des temps  ont  réussi à réfréner l’instinct destructeur pour mettre au service du bien et de l’amour leurs  pouvoirs surhumains Et c’est le triomphe d’une sorte d’idéal illusoire  d’humanité. Edward, à l’instar des siens,  garde de cette rude lutte quelque chose de  la raideur hiératique des demi-dieux ou des créatures fantastiques qui se sont rangées  du côté du Bien.
Le film par ses couleurs et ses cadrages  sert remarquablement bien leur raide pâleur glacée dans les superbes et récurrents  plans américains des couples,… du couple !

Paysages grandioses, bois et forêts profondes aux couleurs froides, construits sur des perspectives vertigineuses,  lacs opaques , criques secrètes, falaises surplombant l’abîme de la tentation, contre champs de fleurs à foison pour la fusion amoureuse…

Et en contraste comme et même peut-être davantage que dans Harry Potter un contexte réaliste et accrocheur de réalité adolescente de classe moyenne,  lycée ,  copines,  parents affectueux banalement divorcés, bandes rivales, vie quotidienne façon USA.  L’irruption du fantastique  est d’autant plus prenante qu’il éclate dans un quotidien « technicoloré »…Dans ce contexte, les loups garous surgis des métamorphoses  des compagnons de Jacob, les soudaines démonstrations de  force d’Edward, les visions prédictives  de Victoria….les envols de rêve…sont d’un effet de surprise esthétique plus  agréables qu’effrayants…

Musique digne de Muse , créatrice de la même atmosphère...



Oui , FASCINATION est assez fascinant , je l’avoue.
Mais  j’aurais à coup sûr préféré que l’histoire s’arête à la fin de ce premier épisode...
Tradition Don Juaniste où le sommet du plaisir réside dans la conquête ?
Imprégnation des amours impossibles de la littérature ? belles parce qu’impossibles ?
Non ! plutôt peut-être goût des happy end de littérature rose, qui à l’instar des contes de fées suspend le récit en le clôturant définitivement : ils vécurent heureux  et eurent beaucoup d’enfants….!
Ne parlons pas  de l’inquiétude souriante mais douce amère à la  Ungerer ajoutant : « On peut donc supposer qu’ils vécurent heureux ! » et s’interdisant d’en savoir plus loin… !

Oui les autres épisodes ne génèrent pas pour moi la même tension dramatique…leurs complications multiples m’ennuient …

Le premier... le plus nocturne , le plus fascinant.......




Ah !!! Me voilà rassurée: une longue discussion avec Charlotte et aussi  Camille, me confirme quoiqu’avec plus de nuances !!! dans la même opinion !

Et toutes trois nous avons pu  jouer au jeu éternel de réécrire la fin, le quand et le comment, à notre convenance…

 En attendant les épisodes suivants : qui sait???



2 commentaires:

sister for ever a dit…

Ah, je n'en suis pas encore là.... Pour moi cela reste la période Wings... E t toutes leurs "tribus" annexes! C'est si compliqué de se retrouver dans les personnages qu'au début de chaque bouquin il y a dix pages qui rappellent chaque personnage et le groupe auquel il appartient!!! Bien sur c'est nécessaire pour moi mais les filles n'ont pas besoin de ces rappels! Bon, tout reposé sur les "pouvoirs magiques".... Pas sûre que cela donne une image fiable de la vraie vie...

françou a dit…

Je ne crois pas que cela donne une image de la vraie vie ni d'ailleurs de la vie de couple!!!!
Mais c'est une sorte de littérature qui a son rôle, du moins je crois!j'espère...
Merci de venir causer avec moi, mon amie FB!!!