Je devrais bien être la dernière à dénigrer facebook, moi qui à tout moment viens à ma lucarne et comme la reine de Blanche-Neige, me penche sur mon miroir magique pour le consulter :
« Miroir , Facebook magique , dis-moi dis-moi qui es là, qui ou qui…… »
« Miroir , Facebook magique , dis-moi dis-moi qui es là, qui ou qui…… »
Il me semble parfois retourner bien en arrière du temps où adolescents nous avions une « bande » et un lieu de rencontre où nous allions voir, dès que nous en avions l’instant propice , « s’il y avait quelqu’un de la bande et qui… ».
Je trouve parfois à ce lieu de rencontre quelque chose qui ressemble à la fête de mon pays de Dax, un rassemblement où se mêlent indifféremment des gens d’âge et d’horizons sociaux différents, qui échangent sur tout et sur rien, et y goûtent le plaisir d’un partage communautaire…
..A un hall de gare en hiver, un lieu de pas perdus, de lumière, et de chaleur, où passent et se croisent nombre de gens divers qui, attendant pour prendre un train ou qu’arrive un de leurs proches, transforment parfois ce temps d’attente en une parenthèse inattendue de communication humaine , brève mais intense…
...A une cantine de travail où l’on croise des gens à la fois familiers et pas réellement proches, mais qui de manière inattendue, vous font parfois de surprenantes confidences comme un précieux instant d’intimité ..
Mais néanmoins- nonobstant- et- mal –gré- que j’en aie, je me demande parfois si ce miroir n’est pas qu’un miroir aux alouettes où l’on se perd en s’éblouissant …
...Un vaste caravansérail où tout un chacun circule, apporte ses tissages bariolés et les parfums subtils de son artisanat, les expose avec complaisance, mais ne prend guère le temps de regarder, tâter, déplier, soupeser, les produits offerts par les autres à son appréciation.
...Un vernissage géant où l’on s’invite, se presse, goûte petits fours et vin mousseux, échange des jugements distingués … mais où l’on oublie de regarder les tableaux exposés !
...Une vaste cour où chacun va parmi ses propres amis et vient seulement publier ses conversations privées.
...Où l’abondance des amis et des propos, des musiques ne sont que l’écume des choses ….
...Un lieu où se parlent nombre de belles langues …qu’on ne comprend que peu…
Comme dirait Madame Pernelle :
« Ce sont propos oisifs , chansons et fariboles…
« C’est véritablement la tour de Babylone*
« Car chacun y babille et tout au long de l’aune …
*note du petit classique Bordas- ed 1968 !: « La tour de Babel »nom hébreu de Babylone.
Que m’arrive-til ? Suis-je en train de m’aigrir ? (avec apostrophe hélas !!!LOL !)
La sinistre marâtre de Blanche Neige pour commencer, et pour finir Madame Pernelle, la mère vieux jeu, réac, et en un mot « mal vieillissante » d’Orgon dans le Tartuffe ….
Non ! non !!!!
Pas « pour finir », car « pour finir » je vais vous faire un aveu : ce mirage de la communication j’y suis accro finalement, pour son animation si vaine soit-elle, pour sa diversité si illusoire soit-elle, pour ses échanges pour factices qu’ils puissent être parfois..
Ce mirage de la communication... |
...Et surtout parce que j’avoue qu’on y fait parfois des RENCONTRES qui pour être virtuelles et extra-ordinaires (ou parce que virtuelles et étrangères à notre sphère), ne nous en offrent pas moins des moments de communication vraie et l’occasion d’ un véritable partage de goûts et de valeurs …
ET CELLES- LA, VALENT BIEN……………………. !!!
2 commentaires:
Ai-je bien compris ? Je me disais que j'avais tort de ne pas entrer dans le manège facebook, mais en fait j'avais de bonnes raisons, même si, à bien y réfléchir,il y en a encore de meilleures d'y entrer.
Tu as bien compris ! Quel délice ce serait de publier nos conversations.. qui seuls nous intéressent...A bientôt alors?
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