mardi 14 juin 2011

Richard Galliano à Marciac, retour en pays de Jazz,

Nous avions acheté, bien sûr le CD/DVD du concert de Marciac avec Wynton Marsalis. Mais je l’aimais moins que tant d’autres. Pas assez Galliano pour moi, trop "guest" à mon goût, trop jazzy, trompette superbe mais d’une sonorité que j’aime moins que certaines autres….

Néanmoins quand le concert de l’Astrada fut programmé à Marciac , nous n’avons pas un instant résisté à l’invite : proximité de chez nous, pour une fois, curiosité de connaître cette nouvelle salle (nous ne raffolons pas du grand chapiteau d’été), surtout plaisir de vivre en live cette musique, de rencontrer encore en direct le jeu et le son Galliano, de « voir », si l’on peut dire, comment fonctionnent ensemble les musiciens du groupe…

Donc le 28, il y a eu d’abord sous un joli soleil une petite route serpentine de la campagne gersoise, de coteau en vallée et de vallée en coteau, dans un paysage de haies bocagères d’un beau vert « Béarn »(= un peu trop vert),entre de vastes champs de maïs bleu vert et de céréales blondes. On a l’impression de s’enfoncer au milieu des terres d’un pays très rural.


Puis Marciac, petite bastide régulière, ceinte d’un chemin de ronde, de platanes plantée sur ses allées, ne dément pas l’hiver cette impression de fond des terres…
Sauf peut-être que sur sa place carrée, plus de bistrots, restos, bars, avec estrade et podium qu’il n’est de coutume dans des bourgades de cette taille, nous alerte …s’il en était besoin, que cette petite ville s’est un jour placée sous le signe de l’Etoile du Jazz, l’Astrada donc, « étoile de la destinée » en occitan…

Puis justement "l’Astrada", salle superbe , avec une remarquable simplicité d’architecture et de matériaux qui manifestent un vrai luxe esthétique . A l’intérieur, à l’avenant, un peu comme à la Halle aux grains de Toulouse, le confort du placement, de l’écoute, de la lumière, est aussi évident que discret …

Et la magie du concert peut opérer.
J’ajouterai juste quelques impressions très persos à celles de MICHEL
-Du jazz comme modestement je l’aime, remarquablement construit et conduit de main de maître par W.M, dans la succession des solos ou le dialogue des instruments, une composition étudiée et harmonieuse des hommes et des sons…
-Un très frappant Strange Fruit à l’accent Nouvelle Orléans …
-Richard bien sûr, un peu en retrait par rapport à Wynton, mais servant remarquablement sa musique…il me semble qu’il se rappelle sa vie jazzy et aussi son talent d’accompagnateur quand il soutient le jeu de l’un ou de l’autre…
-Et bien sûr quelques solos extraordinaires de retenue et de maîtrise : La foule
-ET l’homme à la moto où pour la première fois dans une musique jouée par Galliano, j’ai l’impression que les six musiciens s’amusent à un virtuose et splendide exercice de musique figurative …je pense à Motion Trio(Game Over, Helicopter) …et à Raul Barboza et son Tren Expreso, mais ici la splendeur cuivrée de la trompette, le son boisé du saxo, et la batterie, apportent des couleurs aussi réjouissantes pour l’oreille que pour l’esprit….

Et bien sûr, final magique, qui symbolise bien l’état d’âme résultant de cette musique ce soir comme de …celle de Richard Galliano toujours …nous voyons La vie en rose….

Après les rappels...par Michel







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