vendredi 28 mai 2010

Trentels: François Heim ,connotations

Je ne connaissais pas la musique de François Heim, si ce n’est qu’à propos de Stéphane Délicq une amateure d’accordéon dont nous partageons je crois les goûts avait cité son nom….

Je l’ai beaucoup aimé pour la simplicité complexe de sa musique, mélodieuse sans mièvrerie, joyeuse avec mélancolie, trad sans folklore…
Et aussi pour sa présence en scène….




Quand il entre en scène avec son comparse dans leur décor coloré,  tout le temps du concert et ensuite à l’écoute de son disque, c’est l’image d’un petit « farfadet » qui s’impose à moi.
Avec son petit diato dont il tire un son vif et chaud, ses attitudes corporelles déliées, souples, dansantes, j’ai l’impression d’un baladin léger, agile et rieur, mais un peu timide et renfermé…


D’Arlequin il a les couleurs, la joie, la malice, de Pierrot la mélancolie, la poésie, les yeux songeurs…


Certes il s’inscrit en se présentant dans la musique trad, tradition argentine de la milonga , et plus souvent tradition bulgare, mais ses mélodies me semblent surtout très personnelles, délicates et délicieuses, légères, rythmées, à la fois enlevées et voilées de mélancolie en mineur…







Et quoique j’aime particulièrement un de ses morceaux, « Sous le soleil »...

Malgré les vives et chaudes couleurs qu’ils affichent avec son compagnon, 
je pense en les entendant à ce poème de Verlaine :






Tout en chantant sur le mode mineur
L’amour vainqueur et la vie opportune
Il n’ont pas l‘air de croire en leur bonheur
Et leur chanson se mêle au clair de lune


Au calme clair de lune triste et beau ….














Ou à un tableau de Watteau ou de Lancret , qui n’eurent pas la chance de connaître l’accordéon, mais qui sans nul doute pressentaient son souffle dans les feuillages qu'ils peignaient….

















Free Hit Counter






Aucun commentaire: