PASCAL CONTET
Michel a publié de ces concerts TROIS COMPTES RENDUS . Sans prétendre qu’ils sont objectifs, je dirais qu’ils rendent si bien compte des émotions vécues pendant ces trois jours que je n’y ajouterai que des impressions-connotations délibérément subjectives…
Pascal Contet : Découvertes et Redécouvertes
Contrairement à mes habitudes de « préparation » au rendez-vous des concerts,je n’avais pas écouté beaucoup de ses CD, dont la musique me paraissait abstraite, à l’instar de concepts élaborés et délicats, mais qui me procurait peu d’émotion musicale.
En rencontrant Pascal Contet , j’ai d’abord découvert un homme ouvert aux gens avec simplicité, et aux problèmes de notre monde avec sensiblité…
Puis ce fut son concert et la redécouverte d’œuvres que j’aime :
CHOPIN, dont son accordéon restitue pour moi non pas telle ou telle œuvre précise mais le style musical qui fait que je l’aime et le reconnaît…à quoi je ne sais, la fragilité d’un phrasé ?la mélancolie- mélodie ? un écho à la Proust de mon adolescence ?
Une musique qui n’est en fait ni tout à fait la même ni tout à fait une autre ?
COUPERIN François, dont j’avais des disques, qui incarnait pour moi l’ équilibre des constructions classiques , à l’instar de Bach, mais sans contrepoint, comme plus retenu, plus réservé … « français » ?
J’ai recherché fébrilement en rentrant cette Messe à l’usage des paroisses…jadis écoutée et réécoutée et …oubliée
SCARLATTI, sans les brillances de la trompette auxquelles je l’associais…
PIAZZOLA, reconnu encore une fois, tant le jeu de Pascal Contet me semble en restituer le style essentiel, mais plus familier, dans une pièce moins connue…
Oui, redécouvertes…et découvertes :
Dans une note récente, je regrettais de manquer de « passeurs de musique » .
Je me rends compte que certains musiciens peuvent être passeurs des musiques qu’ils aiment, qu’ils choisissent et qu’ils jouent. C’est le cas de Galliano jouant Bach et Piazzola et expliquant son projet, c’était le cas , dans un registre très différent de Barboza, « racontant » sa musique…
C’est le cas de Pascal Contet , qui entre chaque morceau, avec clarté, simplicité et précision, présente, explicite, raconte le sens et le contexte de son interprétation.
Découverte de ses créations improvisées…
Redécouverte aussi , car pour moi, depuis que j’ai commencé à écouter du jazz, la question de l’ improvisation m’intrigue, comme m’intriguait la commedia del arte, ou avec mes élèves le projet de faire écrire (avec un point de départ ou non ? une structure,une image, une photo , un désir de message ? « un vers donné » ?) part de l’inspiration et part du donné culturel , mystère ou alchimie ?projet qui m’intéressa toujours au point que j’avais introduit dans ma grille d’appréciation de leur textes un critère « invention » dont j’aime le nom, car il parle de découvrir, de trouver, et …nous offrait beaucoup à discuter !!!
Les improvisations de Pascal Contet inventent mais on ne s’y perd jamais tout à fait, car il me semble y retrouver comme une structure clé , une ligne constitutive….
A moins que j’ai apprécié ses improvisations parce que l’improvisation ne se supporterait qu’en direct, parce qu’on assiste à la musique en train de se construire, alors qu’un enregistrement se perçoit comme un objet fini , clos, et comme tel supporte mal l’improvisation…
A suivre…je me suis un peu perdue dans ma divagation !!!!
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