J’ai toujours été fascinée par la figure et l’histoire de Déméter. Au point que parfois, à l’occasion d’une quelconque inscription sur un site, j’ai pris son nom comme pseudo. En recherchant pour les filles, curieuses des légendes mythologiques, le petit bouquin d’André Bonnard Les Dieux de la Grèce,(coll. médiations, Gonthier 1963) pour la lecture du soir, je me suis prise à le relire, charmée par son écriture simple et poétique.
Et bercée par le rythme équilibré du texte, j’ai mieux compris les raisons de ma fascination pour la « bonne déesse ».
A dire vrai, j’ai presque eu un peu honte de m’être parée en toute modestie ( !!!) d’une image si flatteuse !.Bienfaisante, maternelle et généreuse, elle avait bien sûr tout pour me plaire…
Je laisse le texte vous en parler
Déesse des réalités de la terre :
Au contraire de certains dieux Olympiens, hautains, orgueilleux, égoïstes voire jaloux des hommes, la terre est son souci, ELLE EST la terre…
« Elle est la terre qui reçoit le grain dans son sein. Elle a instruit les hommes dans les travaux du blé. »
Amie du travail des hommes
« Hormis les mécréants et les paresseux, Déméter comble les hommes de ses dons. Ce n’est pas une déesse distante et jalouse, c’est une mère généreuse pour le peuple des travailleurs …elle sait que le pain est bon dans la bouche. Mais elle sait ce qu’il coûte. Elle sait la courbure de reins quand il faut moissonner à la faucille. Elle sait la fatigue des mains qui lient les javelles. »
Mère
« La maternelle Déméter chérit la fille qu’elle a eue de Zeus, Perséphone. Elle l’appelle aussi Coré, ce qui veut dire qu’elle est sa fille unique et précieuse. Une tendre amitié unit celles qu’à Athènes on appelle familièrement les deux déesses… »
Et quand le seigneur des morts lui ravit Perséphone,
« Durant des jours et des nuits, elle erre sur les routes de la terre et de la mer, interrogeant les hommes, invoquant les dieux…
Amère et lasse, elle s’assied un soir sur la margelle du puits où les femmes du village d’Eleusis viennent remplir leurs cruches…Le regard perdu dans ses souvenirs, la déesse n’est plus qu’une vieille femme recrue de fatigue et de chagrin… »
Ennemie des honneurs, familière des gens simples qui l’ont consolée,
« Elle accepte de vivre près des villageois qui l’ont recueillie, à l’écart des Dieux »
Sa fille lui fait le printemps
Quand enfin, pour quelques mois,chaque année, Hadès lui rend son enfant :
« Qu’il est doux chaque printemps, le revoir de deux déesses ! Chaque fois qu’elles se retrouvent, leur cœur déborde de bonheur, et chaque fois la terre abonde en promesses : les fleurs renaissent aux branches des arbres et les sillons se hérissent d’une tendre verdure…
Et bercée par le rythme équilibré du texte, j’ai mieux compris les raisons de ma fascination pour la « bonne déesse ».
A dire vrai, j’ai presque eu un peu honte de m’être parée en toute modestie ( !!!) d’une image si flatteuse !.Bienfaisante, maternelle et généreuse, elle avait bien sûr tout pour me plaire…
Je laisse le texte vous en parler
Déesse des réalités de la terre :
Au contraire de certains dieux Olympiens, hautains, orgueilleux, égoïstes voire jaloux des hommes, la terre est son souci, ELLE EST la terre…
« Elle est la terre qui reçoit le grain dans son sein. Elle a instruit les hommes dans les travaux du blé. »
Amie du travail des hommes
« Hormis les mécréants et les paresseux, Déméter comble les hommes de ses dons. Ce n’est pas une déesse distante et jalouse, c’est une mère généreuse pour le peuple des travailleurs …elle sait que le pain est bon dans la bouche. Mais elle sait ce qu’il coûte. Elle sait la courbure de reins quand il faut moissonner à la faucille. Elle sait la fatigue des mains qui lient les javelles. »
Mère
« La maternelle Déméter chérit la fille qu’elle a eue de Zeus, Perséphone. Elle l’appelle aussi Coré, ce qui veut dire qu’elle est sa fille unique et précieuse. Une tendre amitié unit celles qu’à Athènes on appelle familièrement les deux déesses… »
Et quand le seigneur des morts lui ravit Perséphone,
« Durant des jours et des nuits, elle erre sur les routes de la terre et de la mer, interrogeant les hommes, invoquant les dieux…
Amère et lasse, elle s’assied un soir sur la margelle du puits où les femmes du village d’Eleusis viennent remplir leurs cruches…Le regard perdu dans ses souvenirs, la déesse n’est plus qu’une vieille femme recrue de fatigue et de chagrin… »
Ennemie des honneurs, familière des gens simples qui l’ont consolée,
« Elle accepte de vivre près des villageois qui l’ont recueillie, à l’écart des Dieux »
Sa fille lui fait le printemps
Quand enfin, pour quelques mois,chaque année, Hadès lui rend son enfant :
« Qu’il est doux chaque printemps, le revoir de deux déesses ! Chaque fois qu’elles se retrouvent, leur cœur déborde de bonheur, et chaque fois la terre abonde en promesses : les fleurs renaissent aux branches des arbres et les sillons se hérissent d’une tendre verdure…
la grande Coré, et les deux petites Coré:
Ecolo…
« La bonne déesse est dure pour ceux qui offensent la terre et les œuvres de la terre. Il est permis de jouir d’un bel arbre, non de l’abattre inutilement ; il est permis de se nourrir des fruits du sol, non de s’en gaver sottement… »
Tendre figure idéalisée de femme, incarnant l’amour des plantes et de la terre, les joies et le déchirement de l’amour maternel, le respect du travail et de la nature, je te salue et finalement assume d’avoir osé un jour emprunter ton nom divin !!!
« La bonne déesse est dure pour ceux qui offensent la terre et les œuvres de la terre. Il est permis de jouir d’un bel arbre, non de l’abattre inutilement ; il est permis de se nourrir des fruits du sol, non de s’en gaver sottement… »
Tendre figure idéalisée de femme, incarnant l’amour des plantes et de la terre, les joies et le déchirement de l’amour maternel, le respect du travail et de la nature, je te salue et finalement assume d’avoir osé un jour emprunter ton nom divin !!!
Document:
Cérémonies des offrandes aux deux petites corés
Cérémonies des offrandes aux deux petites corés
4 commentaires:
Une petite leçon de mythologie pour moi...
Et qui montre surtout que l'amour maternel et l'amour de la terre sont des valeurs intemporelles!
Pour les travaux des champs, on doit tout de même se réjouir qu'ils aient un peu évolué (dans nos pays privilégiés du moins) et ne pas céder totalement à la poésie du dur travail à la faucille!
Sage tu es! la campagne d'ailleurs n'est pas forcément poétique...
FRançoise
Merci Françoise de me faire souvenir de mes versions latines, où c'est vrai, Demeter était peu évoquée, éclipsée qu'elle était par Vénus, Junon ou Artémis, les premiers rôles. Mais elle apparaît infiniment plus touchante et plus humaine. Un joli texte, comme toujours, et tes petites-filles sont charmantes.
Edith
Merci Edith, je découvre ton passage...
Effectivement tu as raison, Déméter est une déesse plus humaine qu'Olympienne, plus attachée à la terre "qui est quelquefois si jolie" qu' à ses orgueilleux comparses. Une "divagatrice " en somme!!!
Amitiés blogueuses
Françoise
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