lundi 7 août 2017

Vincent PEIRANI et Michel PORTALà Tarnos: un superbe rendez-vous!



Cela ne faisait en fait qu’un peu plus d’un an que nous avions écouté Vincent Peirani  à la Salle Nougaro de Toulouse (avec Living Being et Emile Parisien…)
Et pourtant ce temps nous avait paru fort long !
Notre vie  d’amateurs de musique suit deux chemins un peu aléatoires, d’une part des chemins de découverte au hasard des rencontres avec des musiciens et leur musique, des chemins placés sous le signe de la curiosité, du désir de découverte, du souci de comprendre du nouveau, d’autres instruments, d’autres rythmes , d’autres couleurs…D’autre part la fréquentation obstinée d’une musique que je qualifierais , selon le mot du vieux G…, un voisin de ma sœur, « immigré de Franco », de « Nourritura », auteurs, interprètes et instruments d’élection . Réécoutes réitérées de CD, rendez-vous  qui scandent nos saisons, jalonnent nos tristesses et nos joies, comme des Voix indispensables pour animer le souvenir du passé, la joie éphémère du présent , et conjurer les angoisses de l’avenir… Vincent Peirani, Richard Galliano , et Daniel Mille en sont « les Phares » !
Bref, et voilà qu’après une saison hivernale aride de musique,  le duo de Peirani Portal découvert à Perpignan






en 2013, je le trouve programmé à Tarnos ce vendredi 21 juillet !
Dans cette salle modeste , un environnement dans lequel on ressent toujours les traces d’une culture   politique populaire et militante. Dans cette salle, une organisation impeccable, un public chaleureux et complice , un climat d’intimité ,  ce fut un concert magique.
Le duo Portal Peirani est prodigieux , en  contrastes et connivences. Contrastes des âges et des personnalités : Michel Portal fragile et tendu, tout en nerfs et inquiétude , animé d’ une vivacité que l’âge n’altère pas et Vincent Peirani, lumineux de chaleur humaine, et en apparence détendu et comme nonchalant, d’une virtuosité époustouflante  …Connivences de l’humour partagé, et les  récits drôles mais attendrissants d’anecdotes de leur vie de musique, personnelle ou  partagée : Trois temps pour Michel P.Cuba si Cuba no, P et H, Max mon amour, P et H …

Chorus qui donnent à chacun l’espace pour s’exprimer, sous l’attention tendue de l’autre . Portal, s’asseyant pendant que s’inscrivent sur son visage les marques  des sentiments ressentis , indiquant de la main son tour à Vincent …Vincent tourné vers lui, en attente,  puis soudain renversant la têt, regard détourné, comme cherchant ailleurs , comme possédé par la musique que l’ouverture de Michel lui inspire
Unité et diversité dans la composition du concert : des morceaux bien connus de nous et particulièrement aimés, « le Choral » de Vincent Peirani , le fameux « Trois temps pour Michel P. » , et l’anecdote inhérente, « le Cuba si Cuba no » de Portal, d’autres moins familiers, «Blow avec Vincent Up" de M. P ,des clins d’oeil  «  Dancers in love » de Duke Ellington, un classique du duo avec Emile Parisien, « B et H »,  une pensée pour  Henri Texier, et le « Face to face » composé pour Galliano, « rien que ça !» et un souvenir ému  pour Eddie Louis…
Et des nouveautés, et la curiosité en alerte, dont  le Face to face et un morceau de musique inspiré à M. P. par la Colombie en rappel, «  Max mon amour" de M. P. en rappel, et quatre rappels dans l’enthousiasme …

Et «  bouquet  final », parler un moment avec  Vincent , avec nos deux petites, enchantées, échanger sur sa  musique et la soirée,  et de notre plaisir de l’avoir vécue …et les projets à venir que peut-être nous aurons la chance de  partager…


Dommage que nous n’ayons aucun enregistrement de ce duo magique , mais le souvenir déjà de cette soirée nous aidera à attendre le prochain rendez-vous !!!




Aucun commentaire: