mercredi 5 avril 2017

LES PORTES DE LA NUIT...j'ai aimé!

Parfois au lieu de ces « navets - délices » qui sont comme ma  berceuse du soir , je fais une petite excursion hors séries vers Arte pour regarder un « vrai film » , faire une cure d’intellect comme disent mes petites filles .
C’est ainsi que ces  temps derniers j’ai un peu donné dans le rétro Rébecca (Hitchcock) la Belle et la bête (Cocteau) et l’autre soir LES PORTES DE LA NUIT…

Comme dit Télérama : « A réhabiliter d’urgence !
Quelle merveille que ce Carné-Prévert !
Certes c’est bien, suivant ma pente romanesque, une «  histoire » !
Car j’aime les histoires, de préférence finissant bien, ce qui n’est pas les cas de celle-là !
Mais c’est une histoire tragique, et comme le dit Ionesco, le tragique est parfois mois triste que le comique(ou le romanesque), car nous y sommes prévenus de l’issue fatale, et ne pouvons nous y tromper ni éprouver le sentiment d’être floués  en nous embarquant dans l’aventure sentimentale des personnages !
Le personnage du mendiant familier, le diseur de destin , est là , d’entrée , pour nous en prévenir , comme il nous prévient de l’Amour fatal qui unira le bel et jeune Jean Diego (Yves Montand).et sa blonde et lumineuse aimée, Malou ( Nathalie Nattier, que je ne connais nullement mais qui a un beau nom)





Mais le charme, c’est que dans ce film, il y a aussi une Vraie musique , qui existe, qu’on écoute, dont on perçoit la beauté , et qu’elle est un élément intimement mêlé à la structure du film…(Messieurs Cosma et Prévert )
Il y a une photographie remarquable par ses cadrages et ses merveilleuses nuances de noir et de gris, ses  contrastes ciselés,( Ph Agostin)
Il y a  des décors (Trauner ), qui avec un désordre esthétique , connotent un monde, celui des petites gens ( et des voyous) de l’Ombre , dans les années l’Après-guerre
..Des dialogues poétiques pour des héros poétisés … (Monsieur Prévert)
…Des bons qui cherchent le bonheur sans oser y croire, et des méchants, cyniques et profiteurs (de guerre d’ailleurs),  mais qui toutefois aiment et souffrent !!!

 Oui c’est sans doute « L’apothéose du réalisme poétique (A. Férenczi Télérama ) de l’Après guerre….
C’est l’émotion délicieuse et simple d’assister au déroulement d’une chose belle avec évidence .
C'est le plaisir de déguster une Œuvre, complexe et complète, où tous les éléments sont en système pour créer un sens et une « lecture » .


un lien pour le voir sur youtube:
https://youtu.be/w76yNfPoq-Q



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