dimanche 2 avril 2017

Escuchando CIERRA TUS OJOS : Une EMBELLIE magique et lumineuse


Après le concert de Daniel  Mille à Foix, le 25 Mars, j’ai relu ce que j’avais écrit en janvier 2016 sur le concert Cierra tus ojos du Rocher de Palmer : « Un chef d’œuvre ! »




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Je ne peux que réitérer mon enthousiasme d’alors !
Samedi soir, comme il y a un an , j’ai ressenti cette impression de quelque chose de parfait :
…Dans l’orchestration subtile conçue par Samuel Strouk, mise en œuvre   brillamment par les trois violoncellistes G.Corniluk, Paul Colomb, Frédéric Deville , virtuosité  accomplie sur tous les registres de leur instrument , juste place de chacun dans le trio,


complicité des regards et des sonorités pour offrir au maestro Daniel un écrin de graves somptueux …

…Dans la contrebasse vibrante, précise,  de Diego Imbert, beau rythme, sculpté par ses doigts virtuoses,  en particulier une remarquable réplique à l’accordéon dans un duo si prenant et intense qu’on en est saisi et qu’on hésite à applaudir d’abord.


…D’ailleurs il y a toujours dans ce concert, et en général,  dans le jeu de Daniel Mille, une façon de « filer » et laisser s’éteindre la dernière note qui fait résonner le Silence qui suit…
…Quant à Daniel Mille, sa présence « magistrale » , vigilante et organisatrice, autant que discrète,  a l’évidence de la perfection technique quand elle sait se faire oublier ...




Et quand il joue, dans « l’écrin »  des violoncelles, ou appuyé sur l’écho multiple de la contrebasse, la mélodie de son accordéon , on est pris d’entrée au charme du son , du phrasé, du tempo « attardé », de cette « nostalgie », grave et profonde, plutôt  que triste , si caractéristique de son style , réellement un nostos (désir  de retour) Une Invitation au voyage :, « Là tout n’est qu’est ordre et beauté… » !
An centre des ses quatre compagnons , il est bien le maestro,  mais aussi exactement à la place qu’il s’est choisie …. celle de  l’accordéon dans l’orchestre, celle qu’il définit remarquablement, comme celle de « la chanteuse, celle qui est devant et qui a  la belle mélodie à jouer … Tenant si bien  le rôle qu’il veut tenir, le rôle lyrique, de la poésie, et de l’émotion…


Parfois il se lève, pour engager avec force le tempo de la « pulsation ». C’est saisissant , non d’allégresse comme chez Galliano, mais de la puissance du cri , la puissance tragique qui est pour moi celle de Piazzolla…


Je relisais donc mon texte et adhérais à l’idée de perfection de cette œuvre.
Mais comme souvent, un concert n’est jamais ni tout à fait le même ni tout à fait un autre, et  que tous ont leur séduction propre et non comparable, celui-ci comportait aussi un climat particulier sans doute en raison de son contexte propre  mais  aussi  du nôtre…
Je titrerais volontiers encore: Cierra tus ojos, un chef d’œuvre..., mais pour cette soirée de samedi 25 à Foix, j’aimerais  dire aussi son climat particulier :
…A cause d’une sorte de familiarité très sensible entre les membres du groupe, sourires comme complices entre les violoncelles, dialogue  Daniel Mille , et avec Diego Imbert, en un duo privilégié ,


Un plaisir de jouer ensemble …

…A cause du contexte de la salle l’Estive, une salle chaleureuse où l’on a l’impression d’un accueil véritable, où l’on peut boire ou grignoter au bar, où l’on rencontre les musiciens familièrement
attablés pour souper …
Une salle avec des éclairages bien dosés, pas très grande, d’où l’impression d’une sorte de communication directe…

...Un après concert convivial où Daniel Mille signe, mais, bien mieux, échange avis et impressions avec son public enthousiaste …et avec nous !!! Un temps de chaleur humaine dans l’euphorie de la superbe musique partagée …

…A cause  aussi,  de notre propre contexte moral, hivernal et tourmenté …

J’aimerais que le titre de mon texte rende compte à côté de cette impression d’œuvre parfaite, de cette impression prégnante d’un temps de bonheur suspendu…peut-être quelque chose comme:
 Escuchando  Cierra tus ojos ! Une embellie magique et lumineuse !



NB :
J’ajouterai  une simple phrase de  notre Charlotte, lors d’un concert de Daniel Mille àToulouse, notre Charlotte  qui dispose d’un si remarquable talent d’analyse littéraire et artistique, et de tant de mots tout aussi remarquables pour le dire :
« J’étais là si bien, si bien, en l’écoutant, et je ne peux exprimer pourquoi… »


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