Frédéric Viale avec son quartet fidèle, Nelson Veras,
guitare, Natallino Neto, basse, Zaza Desiderio, batterie et son Pigini nouveau, vient d’enregistrer
un quatrième CD…
J’aime, nous aimons la musique de Frédéric...( en témoigne le post deMichel)
Le son de son accordéon, clair et
chantant, chargé d’énergie parfois dansante
et parfois mélancolique, la qualité émotionnelle de ses mélodies, et la
distribution harmonieuse des rôles dans son quartet, la guitare vive et subtile
de Nelson
Veras , la rythmique chaleureuse aux couleurs d’Amérique latine de Natallino Neto et de Zaza Desiderio , composent un style aussi caractéristique que varié, le
style Frédéric
Viale …
J’aime ces contrastes marqués ,
de la songeuse méditation de Orméa
aux valses « déstructurées » Indifférence, ou « restructurées »
en « nuisette !», et des balades
.. sur les ballades d’Automne ou de Printemps…à la « folie» ?divagatrice de l’Etre Timbré !
Mais ce que j’aime aussi , c’est
le talent de Frédéric à inventer les mots de sa musique.
Car ses titres offrent à la fois des références culturelles , un
tremplin à l’évocation pour leur écoute , et un chemin, complètement ou presque
divagateur, en tout cas personnel , pour suivre la voie suggérée…
Il s’ensuit une grande liberté pour les
évocations offertes, en somme une démarche quasi poétique, un rapprochement
métaphorique entre les mots du titre et la musique offerte, rapprochement qui
n’est jamais réellement identificatoire, mais permet toujours un « écart »…
Les Racines du Ciel, pour
moi c’était un livre , pour Frédéric c’est un –très beau- tableau où domine la
notion de couleur…
Et ainsi ces Racines de Ciel
évoquent finalement pour moi
l’enracinement dans la culture musicale et l’aspiration à s’en évader pour être
soi….
Lou Pastre est plus
figuratif dans l’évocation, solennité de la rythmique devant la violence d’une
« calamité », attachement familial, nostalgie du passé…
Orméa, qui ne signifie rien
pour moi a priori, me semble le plus dansant , le plus chargé d’allégresse et
de glissement vers l’évocation de quelque chose de surréel…puis l’idée que c’est un village (ce que je lis dans
le livret ) m’incline tout à coup vers l’idée d’une sorte de lieu de nulle part
, utopique et idéal…
Quant à l’être timbré , je
m’en excuse, mais je le lis comme un grain de folie qui dévie de la norme des gammes …
Quant au Roi Louiss, j’aime
tant sa musique que je partage volontiers une allégeance à sa royauté en
écoutant la joyeuse solennité de ce morceau …
Comme je suis touchée que Frédéric, vénère Goyone , dont j’aime tant ,
modeste écouteuse , le piano qui chante
la Mer …et je m’embarque dans le Canto qui lui est dédié…
Voilà mes écoutes connotées de ce très beau disque …
Je propose à chacun …de
connoter les siennes, et remercie Frédéric et ses complices de nous offrir en même temps que leur très
belle musique, ses mots poétiques , ce chemin
d’accès aux délices de leur musique….
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