mardi 22 janvier 2013

Aimez-vous La Fontaine ?Les rêves de la laitière


On connaît bien La laitière et le Pot au lait
On a souvent chantonné ces vers qui s’accordent si bien à la mémoire :
« Légère et court vêtue , elle allait à grands pas ,
"Ayant mis, ce jour-là , pour être plus agile,
"Cotillon simple et souliers plats » 

Ou celui-là, expression de la désolation devant la perte de ses illusions:
"……….Adieu  vache, cochon, couvée, "

Et souvent dans notre culture enfantine , cette Perrette symbolisait l’irresponsabilité de la jeunesse et -peut-être, pire!!!- des femmes !  et si je me sentais choquée de la suite de l’aventure… :
"Sa fortune ainsi répandue
"Va s’excuser à son mari,
"En grand danger d’être battue …»
Je pense, je le crains, que je trouvais assez légitime qu’elle en soit punie !!!

Relisant cette fable au cours d’un de ces petits feuilletages que j’aime, à la recherche d'un texte ou d’un vers à retrouver,  j’ai redécouvert la fin du texte que voici :
« Quel esprit ne bat la campagne ?
« Qui ne fait châteaux en Espagne ?
« Picrochole, Pyrrhus, la Laitière, enfin tous,
« Autant les sages que les fous ?
« Chacun songe en veillant, il n'est rien de plus doux :
« Une flatteuse erreur emporte alors nos âmes :
« Tout le bien du monde est à nous,
« Tous les honneurs, toutes les femmes.
« Quand je suis seul, je fais au plus brave un défi ;
« Je m'écarte, je vais détrôner le Sophi ;
« On m'élit roi, mon peuple m'aime ;
« Les diadèmes vont sur ma tête pleuvant :
« Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même ;
« Je suis gros Jean comme devant.

 Merveille !d’une « morale » qui fait en réalité du sort de  Perrette le sort commun….

Laissons-là les Picrochole et les Pyrrhus…et savourons !

« Quel esprit ne bat la campagne ?



« Qui ne fait châteaux en Espagne ?


« Picrochole, Pyrrhus, la Laitière, enfin tous,
« Autant les sages que les fous ?

« Chacun songe en veillant, il n'est rien de plus doux :
« Une flatteuse erreur emporte alors nos âmes :
« Tout le bien du monde est à nous,…



« Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même ;
« Je suis gros Jean comme devant...

Que sont nos châteaux devenus ???

Douceur magique des rêves et des illusions, humour trivial du retour à la réalité...


J’aime La Fontaine !!!

dimanche 20 janvier 2013

Petites gourmandises à la bordelaise




A Bordeaux Le 9 et 10 janvier
Nous sommes donc allés à Bordeaux pour trois jours pour y assister aux concerts de Bruno Maurice avec Jacques Di Donato et André Minvielle
Bordeaux où nous avons vécus, où nous nous sommes rencontrés et que, nonobstant, nous avons détesté, pour sa morgue , sa splendeur résidentielle , la laideur de ses banlieues… Bordeaux que nous avons fui…
 Nous avons dû  y retourner pour les nécessités de notre travail et de sa dépendance administrative. Et ces retours professionnels ne nous ont pas réconciliés avec la ville dont nous entrevoyions pourtant la beauté retrouvée, qui naissait des énormes  travaux entrepris pour libérer son fleuve des grilles de ses entrepôts, sa pierre dorée de sa crasse grisâtre , ses pavés des sombres goudrons …
….(la forme d’une ville
Change plus vite hélas ! que le cœur d’un mortel)…

Pas  même le délicieux premier « Marathon de Bordeaux », en nocturne,  où nous vînmes en famille avec un bébé de trois mois, notre Charlotte ! …Non même pas ce marathon qui fut sans lendemain, tant il dérangea l’autochtone !

En fait c’est l’accordéon qui nous y a depuis ramenés, au départ à petits pas précautionneux, depuis son bel arrière pays de vignobles noblement et géométriquement tracés…
L’accordéon et plus particulièrement celui de Bruno Maurice, auquel nous vouons une amitié pleine de fascination pour la beauté qu’il fait naître de son accordéon, et la force créative de ses projets musicaux…
Ainsi quand je vous dis que ce court séjour fut plein de petites gourmandises esthétiques ,  ce n’est pas des  concerts des deux soirées que je parle…
Ces deux concerts furent plutôt des « bonheurs gourmands  hénaurmes »
ILS  furent ces jours- là  la promesse attendue du soir, lorsque la ville luisante de pluie éclaire ses pierres et ses ponts, prolongée de surcroît par le plaisir de l’amitié dans  les échanges  qui  suivirent les concerts au bar du Pont Tournant  …





 Non ! les petits plaisirs de ce séjour ,  petits délices, ce furent d’abord  la traditionnelle visite aux entrepôts Laîné, le musée du CAPC, où l’insignifiance de l’exposition frôlait le canular , mais suscita notre hilarité –intérieure! on a de la tenue à Bordeaux (ma grand mère, ex cousette d’espadrilles et épouse de Cheminot ne s’est jamais permis d’y sortir sans chapeau !!!)
Plaisir d’en  rire,  car, quoiqu’il nous offre, ce musée ne peut détruire le bonheur de parcourir ses superbes couloirs voûtés et  de plonger son regard dans leur perspective…

Plaisir d’une entrecôte dans un petit resto près du Palais Rohan…

...Le musée des Beaux Arts était encore en travaux, bien sûr , l’aile droite , après l’aile gauche . pas moyen de jeter un coup d’oeil sur les quelques jolis Marquet de ses collections permanent. Mais plaisir de découvrir   dans sa galerie Place du Commandant Raynal une expo intitulée : Montparnasse , saint Germain des Prés : abstractions d’après guerre.

















Titre sibyllin  pour une belle expo, de quelques peintres  inconnus de moi, du milieu du siècle dernier…ce fut une bien agréable découverte pour moi que cette abstraction qui   s’affranchit du cubisme et ose offrir tout en étant abstraite des « Impressions » et des « Connotations » , des  émotions …Selon le terme  retenu par Michel , une « abstraction lyrique » …
Jean le Moal, qui nous parle de lumière de Printemps et d'automne  et de Claude Monet
André Marfaing qui nous parle de la clarté du noir, et de la transparence du gris .


En sortant, le gris du ciel chargé et un éphémère rayon de soleil  sur la colonne du monument  des Girondins...  

Et puis devant le  Grand Théâtre, sur la Place de la Comédie  une troupe  aussi chahuteuse que bien ordonnée :" l' illusion comique "?
Car on dirait les « Navallais », les élèves de Santé Navale , la prestigieuse école du Service de santé des armées de Bordeaux... J’étais enfant , ma sœur et ses copines fantasmaient sur les « Navallos » !










Eh non, Santé navale  a fermé en 2011 au grand désespoir des Bordelais … !


Qui s’offrent avec les 4zarts  les délices de la dérision  des illusions perdues … !



Décidément Bordeaux  change, pierres grattées, fleuve omniprésent,  quais grand ouverts, et dans l’air du large,  un petit parfum de dérision ?


Au retour Michel me retrouve une photo de ce tableau de Marquet photographié il y a quelques années au musée des /Beaux Arts  

Je croyais l’avoir oublié, mais je  l’avais en moi ….


lundi 14 janvier 2013

Bruno Maurice, Jacques di Donato, André Minvielle…au Pont Tournant…


Souvent quand  je réfléchis à mes expériences esthétiques , la lecture des textes, la rencontre de peintures  ou de photos, et plus particulièrement encore l’écoute de la musique, je trouve particulièrement pertinente une catégorie que Michel utilise souvent, empruntée à Roland Barthes, je crois : le « studium et le punctum»…
Traduisons en toute simplicité : l’un  le désir de savoir et le plaisir qui en découle , l’autre l’émotion qui nous « point », émotionnelle ou esthétique …
Souvent en fait on pourrait trier les œuvres qu’on rencontre selon l’un ou l’autre effet ressenti…
C’est ainsi pour moi  pour les textes , surtout quand mon métier m’amenait à lire et « étudier » des Œuvres dites « littéraires » . Déjà j’éprouvai, puis finis par avouer , puis  réussis à assumer, que le plaisir du texte n’était pas forcément lié à des œuvres réputées Grandes , et que beaucoup de récits dont la banalité d’écriture m’était évidente me procuraient émotions fortes et durables . Que d’ailleurs réciproquement  des Œuvres lues pour les connaître, par curiosité ou nécessité intellectuelles, me donnèrent parfois des émotions prégnantes, qu’elle soient sentimentales ou esthétiques .
Ainsi du Bonheur des Dames, de L’écume des jours, de La Peste, de bien des poèmes, de Valéry ou d’Eluard ou de Desnos, de Vian…etc …etc….

 En écoutant jeudi soir   le trio  Bruno Maurice, Jacques di Donato, André Minvielle, j’ai pensé que la précieuse alchimie, émotion ET plaisir  intellectuel, était réalisée …


Plaisir intellectuel de nous aventurer dans des créations de Cavanna dont on a la surprise de découvrir que la Gigue de la duchesse préfacée par la superbe voix de Minvielle sur des paroles de Gherasim Luca peut nous toucher, de même que les « séquenzes » de Bério peuvent nous séduire  . Plaisir d’entendre  se réaliser l’exigence d’ une grande virtuosité,  précise , et réussie...plaisir des surprises d’une interprétation partagée qui se déclare pleine d’irrévérence et mêle(puis-je dire métisse ?) subtilement les trois partitions .  .
Plaisir de redécouvrir, connus mais nouveaux, le son du appassionata de Bruno et de la clarinette de Jacques «  Di Do » démontée et remontée,  d’être entraînés à la découverte des « possibles » de leurs instruments, inaccoutumés , mais beaux et saisissants.


De découvrir un Minvielle à la fois familier  , amour fou des mots et chaleur méridionale dans la couleur de la voix ,  percus inspirées, et un peu différent par le travail de sa superbe voix qui s’affranchit parfois des mots, à l’instar d’un jeu instrumental… scat rap slam, vocalchiminvielle !  pour  donner rythme, chaleur et profondeur de champ, aux voix de l’accordéon et de la clarinette …

Et de nous interroger  une fois de plus sur ce que signifie « interpréter » ou « improviser » tant il parait évident que la  musique jouée- là comporte une grande part d’ écriture, et pas des plus  faciles, mais que les trois trouvères, l’absorbent,  la recréent , la débordent, tout en en  respectant l’essence …


Plaisir intellectuel de ces découvertes, surprises esthétiques et humour de l’ irrévérence…  qui se conjuguent avec  des émotions qui touchent …

Quelle émotion ce Piazzolla, qu’on pressent  rapidement, et reconnaît  après une  introduction subtile, à ce rythme et ces phrases inimitables qui  saisissent et bouleversent. Ô la voix de Minvielle sur ce Maria de Buenos Aires !


Emotion… 
…De Nuage …montée des nappes sonores et  « chorus » déchirant de Bruno !
…De la légèreté harmonieuse du pétillant de Saumur
…De la mélodie de  la valse à Hum… comme elle chante avec nostalgie et danse avec folie !
Combien la duchesse de Cavanna se trouve ravigotée  par la « morphologie de la métamorphose » que dé-cla-me André Minvielle de manière si prenante, et par « le flux fluet de la flûte », non ! de la clarinette subtile de Jacques Di Donato, mêlée à l’accordéon…
Comme Minvielle nous émeut par ses quelques mots qui saluent Tuveri, camarade d’accordéon , aujourd’hui en Paradis (des musiciens !)
Et pour la valse Dombelle, si la pudeur de l’amitié ne cite  que son  nom, nous ressentons avec admiration et une profonde émotion ,  la beauté simple et enchanteresse des mélodies  de Marc Perrone, qui sait   en faire tant et tant de si merveilleuses «  petites chansons » !


Et puis  …c’est fini !
On revient le lendemain !

Et …
C’est encore fini !!!

Alors, Bruno Dido Dédés’il vous plaît, un petit enregistrement pour renouveler un moment le Studium et le Punctum !!!



Et pour en faire profiter les copains de Facebook !




lundi 7 janvier 2013

Bonheur d’enfances





J’ai le sentiment d’avoir eu une enfance très heureuse. Et dans ce bonheur général  Noël était un bonheur particulier…Pas seulement par les cadeaux, modestes  au demeurant en comparaison des sapins garnis d’aujourd’hui  !!! mais par les rites délicieux qui l’accompagnaient, la nuit qui tombait vite et qu’éclairaient les guirlandes, le pin des landes cueilli avec mon Payou, la guirlande lumineuse qu’il m’avait bricolée avec une baladeuse et deux ampoules recouvertes de papier transparent  bleu et rouge, les petits sujets pour le sapin fabriqués par découpage  dans du carton et peints en doré et argent, , la visite de crèche avec ma grand mère , la messe de minuit ensuite, la fine cuisine de ma Mérotte , les rigolades avec ma sœur…
Si désormais aucune foi religieuse n’accompagne pour moi ce moment, il demeure pour moi étroitement associé à l’enfance…
Si notre mot « Noël » en a perdu le souvenir, La Navidad ou Il Natale expriment bien le sentiment très fort que je continue d’éprouver que cette fête est celle de l’Enfant et même plus généralement de la nativité, de la Naissance
De l’espoir fou de recommencement, de renouveau que nous offrent la venue de nos enfants,  qui masque  pour un moment la fuite affolante du temps …
Pour l’Enfant qui le symbolise, la mécréante que je suis, continue toujours de préparer une crèche,  pour moi signe incontournable de Noël …



Et maintenant que la même allégresse n’entraîne pas si intensément nos cœurs ,qu’elle se laisse parfois occulter par le souci des préparatifs de la fête, voire par un vague écœurement de tant de consumérisme, de tant de bouffe festive en regard de tant de dénuements et de misères …
Maintenant la joie enfantine de nos Petites vient raviver la nôtre, leur ardeur à festoyer de petits plats, de danse et de musique, rallume notre énergie…
Au son ...Papou!












Même ces vacances d’hiver où la maison très pleine oblige à se serrer les uns contre les autres, le désordre joyeux  qui s’ensuit, les jeux de société où l’on triche et où l’on rit, la  folie  festive de nourriture, la musique un peu trop forte, la lumière multipliée  et jusqu’aux piles de vaisselle « partagée »…Tout me semble célébrer le solstice avant le réveil du soleil et la renaissance de la vie…

Tant l’on chante Noël qu’à la fin le printemps nous vient !!!














       Ou presque!!!!




samedi 5 janvier 2013

Quand Daniel Pennac relit Ernest et Célestine...















Les enfants repartis, j’ai  pris le temps de redonner à  la maison  un ordre relatif et sans excès (de peur qu’elle ne semble tout à fait  désertée )! …puis je suis enfin allée voir Ernest et Célestine.
J’étais seule adulte non accompagnée d’enfants, et croisai à maintes reprises le regard amusé de quelques spectateurs …

Quand le film a commencé , ce fut pour moi la surprise …
 Si les silhouettes de l’Ours et de la petite Souris gardaient leurs traits spécifiques, et le contraste de leurs personnages sa signification fondamentale,  si l’effet d’aquarelle demeurait évident,  le grand écran qui amplifie la présence de la couleur des fonds, le sens des contextes,  et place le spectateur au centre  leur monde, surprenait ma culture familière de lectrice des albums de Gabrielle Vincent. Des albums aux fonds souvent clairs , à l’ aquarelle plus diluée, aux traits plus épurés, des albums  souvent petits qu’on feuillette d’une main en tenant un enfant sous l’autre bras …
Et puis l’Ernest de Daniel Pennac n’était pas celui de mon souvenir, un Ours dont on rêve, dans le giron duquel on se blottit, protecteur et sage à la fois…Il était devenu cet ours affamé, maladroit et violent,  et réduit pour vivre, à la cambriole , dont l’instinct créatif se réduisait à assurer sa survie…
Les thématiques de Pennac soulignaient la violence sociale, les préjugés de classe, l’oppression des adultes sur les enfants et le mépris des « déviations » ( !)  de l’art ….
« Soulignaient » seulement car sous leur anodine- et superbe ! » aquarelle, les albums de Gabrielle Vincent m’ont toujours semblé receler en sourdine cette  violence sociale : la naissance de Célestine , son brutal abandon à la  poubelle, les refus et la désapprobation que  subit Ernest quand il veut adopter la petite souris…les regards souvent méfiants  de groupes sociaux qu’ils rencontrent, la pauvreté et le manque inscrits en permanence dans leur vie commune, me semblent toujours présents... Mais conjurés par la force de la tendresse, de la vitalité, et de la créativité,  d’Ernestine en particulier…
« C’est un grain de levain qui fermente et restitue à chacun une portion  de son individualité naturelle »
Et le film est emporté peu à peu et moi avec, par cette tendresse puissante qui se construit par étapes entre les deux personnages disparates !
Et  voilà justement à l’œuvre , encouragée par la force d’Ernest,  la créativité  de Célestine,  , qui retrace, qui recrée, qui réinvente  leur histoire, d’un pinceau nouveau et d’une autre aquarelle , ceux qui nous étaient familiers, ceux de Gabrielle Vincent… !

La  fin comme  début , le roman dans le roman, le dessin  en abyme…

Pour Daniel Pennac, lire, c’est réécrire l’histoire….Et le  plaisir en est renouvelé!




[Critique] Ernest et Célestine par apreslaseance

jeudi 3 janvier 2013

Addict or not addictae ?

De l’anglais addict, lui même du latin addictus (« esclave, assujetti »).
Via Wikipedia
Destin des mots , du latin à l’anglais , et puis retour au français à romanité variable !

Bref , il y a des moments où nous les trouvons « addict », nos petites : tablette, e-pod, ordinateur emprunté à l’un ou à l’autre, smartphone, Wi…tout se branche et se débranche dans un savant désordre de fils et branchements qui relève de l’art abstrait.

Pour peu qu’elles aient écouteurs aux oreilles , il nous semble que notre maison est une petite planète autour de laquelle gravitent « de conserve »des univers parallèles et étanches…Michel leur suggère de s’envoyer des SMS pour communiquer un peu !…

Mais peut-être… nous-mêmes ?
Ordi, les blogs et Facebook , l’omniprésent et omnisavant Google, qui fournit tout, des recettes de confitures et de  sauces  aux poèmes de Valéry , Monsieur Wikipédia et ses informations aussi précieuses que modestes…tous nos e-Phone, Pod et Pad…Nos appareils photos, nos univers de musiques différents où nous nous enfermons sous nos casques  pour en savourer les délices privatifs…
Peut-être est-on mal venus de leur reprocher leurs addictions … ?
D’autant que  l’odeur du repas qui cuit, traverse aisément leurs atmosphères et les rend aussitôt à la  langue commune « Qu’est-ce qu’on va manger ? »
Pour être juste ajoutons-y, le projet d’aller faire les magasins pour l’une, celui de "travailler" son hip hop pour l’autre, les jeux traditionnels que même Mamou connaît, Trivial and Co , l’invention de jeux de simulation les plus divers pour les deux…les dessins de graphes pour l’une ou de mangas pour l’autre,  les devoirs de !’école ou du collège…
Un petit polar rencontré à la bibli ...



Et souvent une gentille bonne volonté à suivre nos propositions :
« Avec ce beau temps, vous ne voulez pas aller jusqu’à la plage avec Mamou et y jouer ? »


C’est comme ça, qu’en ce dernier jour 2012, beau mais frisquet, on est parties se balader sur la plage…où la mer avait déposé quantité de bois flottés …

Reste du récit en images…




 Deux beaux bâtons, cadeaux de la mer…perches magiques pour une gymnastique de fantaisie. Seul le froid qui glace les petits pieds nus, a fini par avoir raison de notre enthousiasme…






Voilà bien de quoi rassurer nos âmes inquiètes d’adultes parfois déroutés par la modernité…