Plus que jamais comme chasseurs à l’affut on traque l’opportun moment, l’embellie de soleil, l’heure de la marée basse –à la mer ! – ou haute –au lac ! -, on se glisse entre deux nuages, on ruse pour aller vite au marché pourvoir aux nécessités du repas , à quelle heure ? on ne sait , ça dépend, ça dépend de la mer du soleil, des vagues …
Cette année l’eau réchauffée par
les jours de grosse chaleur d’Aout a rendu encore plus déchirant le moment des
adieux inéluctables…
Plus chaude que l’air qu’un vent de terre agitait , elle se refermait sur nous, délicieuse, et nous enveloppait, incitait à s’attarder encore un peu, encore un peu plus, avant de sortir dans le vent frisquet, encore un peu, de peur que le soleil ne se cache un instant derrière les nuages
Plus chaude que l’air qu’un vent de terre agitait , elle se refermait sur nous, délicieuse, et nous enveloppait, incitait à s’attarder encore un peu, encore un peu plus, avant de sortir dans le vent frisquet, encore un peu, de peur que le soleil ne se cache un instant derrière les nuages
Plus que jamais , nous
enfourchions sans arrêt nos pégases à
deux roues pour aller voir l’état des vagues , le niveau de l’eau, la couleur
des drapeaux le degré de fréquentation des plages…
Plus que jamais d’un sable à
l’autre, d’une plage à l’autre, d’un bain à l’autre..nous étions les esclaves
ravis du soleil et de la mer….
Et puis ce fut le dernier bain …
On dirait que le petit génie des
sables façonné par Camille est resté en veille… jusqu’à ce que la montante irrémédiablement l’efface…
Et le paysage soudain semble
écrit par Julien Gracq pour Un beau ténébreux attardé dans la mélancolie
déchirante de l’automne
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