J’ai toujours su nager ?
mais non , ce n’est qu’une impression inspirée par le bonheur total que me
procure l’eau quand elle m’enveloppe , me porte, me laisse me glisser en elle
pour une longue coulée..
En fait j’ai appris avec ma grande
sœur en un temps où on ne prenait pas de « leçons » vers six ans sans
doute ?
Je ne nage pas très bien, juste
une petite brasse têtue, que j’ai tenté d’améliorer en m’obstinant , en
observant, en réajustant…Je ne sais pas le crawl, même pas vraiment plonger,…
sauf sous les vagues !!!
Ça c’est ma fille Nad qui m’a
appris. Obstinées baigneuses de l’ Océan, il fallait bien savoir plonger quand il y a des vagues pour prendre un peu de large . Nadja m’a
appris à négocier le vagues ; celle-là on saute, celle-là dessous, celle-
là juste la tête sous la crête …
Et de vague en vague, elle m’a
aussi appris à les « prendre » !
Attendre la bonne , choisir, se
placer, partir à point , donner l’impulsion et se laisser porter, bras bien
tendus, jusqu’à la lisière dus sable…en rire de bonheur !!!
J’ai connu ainsi quelquefois celle qui submerge et vous fait faire le
bouchon tandis qu’au-dessus de votre tête se forme uns constellation de bulles
bleues, celle qui vous frise les talons …mais j’ai connu aussi le plaisir de réussir
à démarrer devant le creux et se laisser glisser sur le petit toboggan crémeux
jusqu’au sable qui gratte le ventre…
Petit le toboggan en ce qui me
concerne tout petit ! Car je n’ai jamais été assez courageuse pour prendre les
grosses vagues ! Les moyennes au mieux, quelques « grosses moyennes »
au sommet de ma forme…et maintenant, maintenant
les petites, toutes petites… !
Par bonheur, il y a ma Camille, qui
du haut de sa taille de 9 ans juge les
« grosses petites » suffisantes…et toutes deux nous avons inventé de
« prendre les écumes » ! Attendre la vague , une belle qu’on
prévoit de loin, bien se placer pour attendre qu’elle ait cassé et formé une
épaisse couche de mousse, impulsion,
démarrage… et c’est le grand délice d’être emporté par l’écume, une chantilly, iodée, salée, le plus
loin possible jusqu’ la frange du sable parfois…c’est le bonheur !!!
parfois moins loin ! tout retombe ou vous submerge , on cherche l’autre
,on fauche au passage quelques pieds de baigneurs , on s’excuse…, et c’est quand
même le bonheur !
Camille du coup
s’est « réconciliée » avec son morey, acheté il a deux ans et qui l’avait « déçue »…
Et c’est la fête aux écumes … !
Celle-là !!! oui une autre,
une autre encore , encore cette belle…jusqu’à ce que le froid, la fatigue, réussissent
à s’insinuer en nous , et nous obligent
à renoncer…
Oh ma Camille, ma petite Elfe des écumes, quel bonheur de partager ce
jeu !!!
Mais ma Camille, tu vas grandir, et comme ta mère et ta sœur tu iras au delà
des écumes tu avanceras résolument vers la crête pour chercher la vague au point grisant où elle va
se briser …
Tant mieux…
Mais je te promets de ne pas
renoncer , de continuer même seule, sans l’alibi que tu m’offres tendrement , à
jouer les Mamous indignes… pour goûter encore
…et encore …au bonheur des écumes !!!!
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