mercredi 31 mars 2010

Raul Barboza, l’embellie….


EMBELLIE...
Automne de l’âge, giboulées d’avril, notre vie va comme le temps :
« Belles éclaircies, entre averses et bourrasques, tendance dépressionnaire avec risque de coups de vent en rafales… »
Jeudi et vendredi à Toulouse ce fut L’Eclaircie..
Nous somme allés écouter Raul Barboza au Bijou ….
Nous aimons ses disques, nous étions allés l’écouter deux fois en concert, mais j’ai vraiment aimé ces deux concerts entre tous :
L’ambiance du Bijou, peut-être, chaude petite salle, un son très bon, un public chaleureux ?
La chance d’être là aussi, tout près, immergé dans la musique des deux musiciens, Raul Barboza et Nardo Gonzales ?
Et bien sûr, le son incomparable de l’accordéon de Raul B. tel que Michel le décrit ICI
Ce que j’ aime particulièrement dans son jeu, c’est le plaisir esthétique des contrastes, contrastes de rythmes, contrastes d’intensités, contrastes de registres… et j’aime le soutien que lui apporte la guitare de Nardo Gonzales, comme en filigrane, délicate, légère , régulière….
J’aime aussi que Raul raconte, se raconte, raconte l’histoire de chaque morceau, où il tâche « d’imiter , non justement pas, plutôt, pardon ,de représenter par la musique» les paysages, objets et êtres-clés de sa vie, le train cahotant de sa jeunesse, le chamamé, le cheval de la pampa, la forêt, le monstrueux barrage qui engloutit une région, Paris en hiver, trop froid, et le barrio latino, le petit chez soi de son balcon.
J’aime que son accordéon soit son langage, sa poésie, l’expression du sens de la vie , de la sienne,… de la nôtre…
Jeudi ce fut bien…mais peut-être que le vendredi alla à « a mas » (comme on dit en tauromachie)
Peut-être parce qu’il est délicieux de redoubler un concert, de retrouver ce que l’on vient d’ aimer, et dont l’attente et la prévision renforce le plaisir …
Peut-être parce qu’il m’a semblé que Raul apportait ce vendredi soir un surcroît d’émotion, celle de son dernier concert avec Nardo, avant que celui-ci ne reparte en Argentine, ce dont tous deux étaient visiblement touchés . Il me semblait plus présent encore, « se livrant » davantage dans sa musique jusqu’à son solo final , « Adios Nonino »…
Peut-être enfin parce que nous partagions ce moment avec notre Charlotte, que je trouvais si belle avec sa jolie coiffure, et que nous sentions entre nous, toute tendue d’écoute attentive…
Peut-être encore en raison du geste chaleureux de Raul Barboza, s’avançant au bord de la scène tendant les mains pour serrer les nôtres…
Ou plus encore, à cause de son cadeau à Charlotte, rosie d’émotion, du disque Invierno in Paris, où elle enfermera précieusement son billet signé et le souvenir « plus que super» de cette rencontre….

Le lendemain, temps dépressionnaire, avec une Camille maussade, frustrée de ne pas avoir été de la fête, après avoir, de surplus, loupé l’école buissonnière de Mamou : épargnée pour une fois par la bronchite et autres toux virales, il lui a fallu aller à l’Ecole , la vraie. Dur retour au principe de réalité… !
Cette petite dépression est toutefois suivie d’une nouvelle éclaircie : dans sa petite chambre redécorée de neuf, nous partageons avec un plaisir égal, une longue après- midi de jeu « à l’école d’autrefois… » :
Camille prend nom Marcel (Pagnol !!!), écrit à la plume, lit sa page à haute voix sous le regard sévère de maîtresse Mamou, jongle au tableau noir entre pluriel et singulier, et note soigneusement le travail à faire pour la semaine (pendant l’absence de Maîtresse Mamou):
« écrire chaque jour une phrase au singulier, puis au pluriel, et insidesuite jusqu’au retour de la maîtresse !!! »

Après cela, foin des rafales !!!, pourquoi parler de la pluie !!!!



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