lundi 1 mars 2010

Météores…

Météores… :« Tout phénomène qui se produit dans l’atmosphère_ la foudre, le vent , la pluie, les arcs-en ciel sont des météores » LE ROBERT

Hier et surtout avant-hier, l’angoisse du vent.
Pourtant on l’aime, le vent. Il a balayé la plage en erg de sable lisse et d’arabesques …il nous a fouetté la peau de mille et mille grains de sable, et crêté la mer d’une splendeur d’effets d’écumes…
Mais maintenant, depuis Klaus, depuis qu’il a cassé nos pins comme bois d’allumettes, menacé nos maisons en pliant nos arbres, conservés avec amour et foi , mis en friches notre forêt qui en reste meurtrie, fragilisée, exposée … on a un peu peur de lui.
Depuis Klaus, ou depuis qu’on vit dans la culture des alertes de toutes couleurs, des précautions et assurances , contre la tempête, contre la maladie, contre la vieillesse, contre la mort?
Depuis qu’on coupe les arbres pour pas qu’ils tombent, qu’on redoute que la Planète se révolte contre nos maltraitances ?

Depuis Klaus, ou depuis qu’on vieillit ?

Car les années qui passent me rendent plus sensible aux météores.
L’arrivée de l’hiver, le déclin de la lumière, le soleil de décembre et janvier qui peine à passer le toit du voisin d’un rayon oblique…on a un peu le« spleen », on se dit :
« Adieu vives clartés de nos étés trop courts ! »
« Allez c’est bien fini jusqu'à l’année prochaine et tous les cors ont fait tonton ont fait tontaine !!!! »
L’impression que le froid s’attarde et n’en finit plus de durer, le prunier pas encore fleuri, les camélias qui n’en finissent plus d’éclore leurs boutons…

« L’année dernière, à cette date, je t’assure il y avait déjà des violettes, des fleurs de prunier…. "
L'année dernière, 28 février
.....et le 28 février 2010


C’est comme si on avait de plus en plus besoin de l’élan vital du printemps pour ranimer notre vitalité, notre enthousiasme à vivre les choses…
Aujourd’hui il est là , jonquilles, perce neige, jacinthes, ellébores, « ma commère !!!»,bourgeons de rosiers, boutons de fleurs de pruniers, petites violettes, mésanges chanteuses…et des crocus , des crocus, des crocus !!!!
J’aime les crocus , car sous leur forme de février , ou sous leur avatar d’automne, les colchiques, ce sont des fleurs courageuses , tenaces, et obstinées à vivre. Refusant de se laisser intimider par les premières rosées gelées d’automne, ou les derniers gels de l’hiver, ils ouvrent l’œil sous les feuilles tombées et séchées, et se multiplient en douce pour se répandre en flaques azurées ou dorées et chanter le printemps …


>Aujourd’hui, aller au jardin, c’est comme "aller voir la mer"…

(Dialogue avec Camille…)
- Tu viens, je vais voir la mer…j’en ai besoin !
-Pourquoi ?
- « La mer la vaste mer console nos labeurs »
-C’est quoi les labeurs, Mamou ?
-C’est un mot un peu vieux qui veut dire la peine , un effort difficile, un travail assez dur…
-(Camille, avec un petit regard scrutateur et vif) Tu as besoin d’aller voir la mer ? Mamou ?
-Oui parfois …Ou d’aller au jardin…

2 commentaires:

Flo de Sendai a dit…

OOoooooh, c'est le printemps chez toi !!!

Tu sais, on ne peut pas acceder a ton profil blogspot depuis ton commentaire, et on ne peut donc pas voir ton blog....ce serait peut-etre bien de corriger ca !

Bon mardi.

Unknown a dit…

Merci de ton passage et de ta remarque, je vais essayer d'y rémédier...
Tu sais hier soir et aujourd'hui , chaz nous c'est à nouveau l'hiver, il a neigé sur les fleurs .
Coïncidence de nos photos...
Bon mercredi!!!